Mme Diane Lemieux songerait à démissionner de son poste de député de Bourget à la suite de la perte du poste de leader parlementaire du Parti québécois. Je suis surpris par sa réaction. Mme Lemieux a-t-elle bien mesuré les impacts de sa décision?
Il est tout à fait légitime de s'interroger sur la sagesse de la décision de Mme Marois. Nonobstant les belles qualités de François Gendron, le renouvellement du Parti québécois passe-t-il nécessairement par la nomination à ce poste hautement stratégique d'un député membre de l'Assemblée nationale depuis plus de 30 ans? Sans faire de l'âgisme, il ne faut pas perdre de vue que François Gendron a été élu député pour la première fois au moment au moment où Jean Charest avait 18 ans et Mario Dumont, 6 ans. Cependant, ce questionnement doit être fait par d'autres que Mme Lemieux elle-même. D'autant plus qu'il n'y a rien de catastrophique pour la carrière de Mme Lemieux dans cette décision de Pauline Marois. Même les plus belles carrières ne progressent pas toujours de façon linéaire.
Au printemps dernier, en composant son conseil des ministres où la présence féminine était égale à celle des hommes, Jean Charest a indirectement fait en sorte que plusieurs ministres masculins réélus dans leur circonscription se sont retrouvés simples députés. Pourtant aucun n'a démissionné. Des ego ont peut-être été froissés, mais ce fut pour une cause noble.
Si Diane Lemieux maintient sa décision, quels seront les effets sur les causes qu'elle a à coeur, notamment la souveraineté du Québec? Une élection partielle pourrait même entraîner l'élection d'un député d'une autre formation politique. Mario Dumont doit sûrement rêver d'avoir un premier député adéquiste sur l'île de Montréal.
Enfin, non seulement Mme Lemieux songerait à démissionner, mais elle le ferait lors de la rentrée parlementaire le 16 octobre prochain, soit la journée même où Mme Marois devrait normalement faire son entrée à l'Assemblée nationale. Mme Lemieux veut-elle porter ombrage à Mme Marois lors de cette journée?
Pour le bien de la cause souverainiste, Mme Lemieux ne devrait-t-elle (sic) pas faire comme Gilles Duceppe l'a fait le printemps dernier et reconsidérer sa décision? Si le coeur n'y est plus, elle pourrait toujours décider de ne pas être à nouveau candidate lors de la prochaine élection générale.
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Pierre Tremblay, Montréal
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