Ceux qui sont assez vieux s’en souviennent, c’est le paroxysme de la tension politique. 1995, plus de 93 % de taux de participation et un résultat qui laissait présager le pire.
À peu près partout ailleurs dans le monde, le tout se serait terminé dans le chaos. Voire le sang. Mais pas au Québec, cette terre de tolérance, cette nation allergique aux conflits.
On se crache dans les mains, on recommence.
On se tasse, on s’organise
Car le Québec doit être l’une des nations les plus tolérantes du monde. Existe-t-il une minorité mieux traitée que les anglophones du Québec? Minorité ici, mais en position de domination tout autour.
Le Québec, cette terre d’immigration, cette nation qui accueille bien au-delà de sa capacité depuis des années, sans les ressources nécessaires pour intégrer efficacement. Ailleurs, ce mélange explosif s’est traduit par de graves tensions sociales. Pas ici.
Les valves sont ouvertes au chemin Roxham, par où transitent plus de 90 % de toutes les entrées irrégulières au Canada. On se tasse, on s’organise. Et quand Ottawa refuse de nous dédommager : haussement d’épaules.
«On s’est réconciliés avec le Canada!» nous diront les Couillard et Legault.
Liberté de création?
Quand l’un de nos plus brillants créateurs propose de mettre sa créativité au service de la parole des esclaves, des premières nations, une infime minorité le conspue, l’insulte. On annule le tout.
Mais quand Sugar Sammy se moque de la Conquête — et du sang qui a coulé sous les bottes britanniques ici — pour mousser son show au Québec, craint-il la censure ou une entrave à sa liberté de création?
Bien sûr que non.
L’extrême gauche fait la loi, bien aidée par quelque complaisance dans la Grande Tour à Montréal. On traînera dans la boue cette nation de tolérance à coup de «procès» sur le racisme systémique...
Une nation «tranquille», le Québec, tellement que certains commencent à en prendre avantage...