L’Université McGill de Montréal vient d’annoncer un important don du Qatar :
L’Université McGill et son Institut d’études islamiques ont reçu un généreux don de 1,25 million de dollars de l’État du Qatar. Annoncé aujourd’hui lors d’une visite à McGill de Son Excellence Salem Al-Shafi, premier ambassadeur du Qatar au Canada, ce don coïncide avec le 60e anniversaire de l’Institut et servira à financer une série de conférences qui seront présentées l’année prochaine :
« Nous croyons que cette contribution permettra à l’Institut de poursuivre l’importante mission qu’il s’est donnée lors de sa création, en 1952, qui est de favoriser l’avancement de la recherche sur l’Islam, ainsi que sur l’histoire et la civilisation du monde islamique, affirme Son Excellence Al-Shafi. Nous croyons également que l’Institut partage notre vision selon laquelle le savoir et l’éducation sont essentiels pour faire face aux défis d’un monde en perpétuelle évolution, qu’ils nous fournissent les outils nécessaires pour mieux comprendre les liens sans cesse changeants qui existent entre la religion et l’humanité, et qu’ils contribuent à notre bien-être et à la coexistence entre les peuples. »
Point de bascule publie un dossier sur cet évènement, où il rappelle que le Qatar possède un Centre international pour la propagation de la charia « éthique » établi en collaboration avec le prédicateur Qaradawi ainsi que Tariq Ramadan. Point de bascule note que l’annonce du don intervient peu après que la France a interdit des prédicateurs extrémistes de son territoire, y compris Qaradawi. Le ministre de l'Intérieur a également regretté la venue prochaine de Tariq Ramadan « dont les positions et les propos sont contraires à l'esprit républicain ». Rappelons que Ramadan doit sa nomination comme titulaire d'une chaire d'études islamiques à Oxford à la générosité d'un roitelet arabe.
L’année dernière, Barbara Kay signait un article fouillé dans Campus Watch sur les dons aux universités du Canada et des États-Unis par des groupes liés à l'islam radical. Elle y souligne le manque stupéfiant d'examen diligent du dossier des donateurs. Elle déplore que des groupes radicaux colonisent les universités, devenues des lieux de propagande et d'apologie plutôt que de haut savoir, et blanchissent leur réputation en associant leur nom à des institutions prestigieuses. Elle prévient que la liberté académique est menacée.
En Grande-Bretagne, des études sur les dons des pays arabesaux universités ont révélé que sous des apparences philanthropiques, ces dons sont faits avec l’intention réelle de changer le climat intellectuel du pays. Selon l’étude du professeur Anthony Glees, ces dons ont pour véritable objectif de promouvoir une idéologie extrémiste et d’agir comme véhicule de propagande du courant wahhabite de l'islam au sein des universités. Ce financement encourage, conclut-il, « le mauvais type d'éducation, par le mauvais type de personnes, avec des fonds provenant du mauvais type de bienfaiteurs ». Une autre étude révèle que le contenu de l’enseignement dans les centres financés par ces dons présente aux étudiants locaux et étrangers une vision du monde presque exclusivement anti-occidentale.
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