Jeudi, le gouvernement du Québec a annoncé qu'il donnait 550 000 $ de plus des contribuables à 24 organismes communautaires LGBT+. L'argent sera distribué par le biais du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) et du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a spécifié que cet argent était donné dans le cadre du Plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie et la transphobie 2017-2022. Au passage, elle a accusé les Québécois d'avoir des « préjugés » envers les personnes LGBT+.
Le Plan d'action vise à faire accepter à la population les changements sociétaux qu'engendre, entre autres, la reconnaissance juridique de l'« identité de genre », pour laquelle la discrimination est interdite au provincial depuis juin 2016 et au fédéral depuis juin 2017.
Or, selon ce concept d'« identité de genre », une personne peut être un homme ou une femme comme elle peut s'identifier autrement que comme homme ou comme femme, et ce, sur la simple base de sa déclaration, sans égard pour sa réalité biologique.
Cette annonce survient alors que Service Canada a demandé à ses fonctionnaires d'éviter les mots « genrés » comme « mère » ou « père » pour utiliser à la place le terme « parent ». De la même façon, ils doivent éviter d'employer des mots comme « monsieur » ou « madame » et plutôt se servir du nom complet des clients.
Les réactions avaient alors fusé de partout. Ainsi, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, avait déclaré : « Moi, je pense qu'il y a encore des messieurs, des madames, puis là on est dans le dérapage complet, là. Il ne faut pas devenir ridicule. »
Quant au député du Parti conservateur Alain Rayes, il avait lancé : « Est-ce qu'on va se mettre à dire aux gens qu'on abolit la fête des Mères et la fête des Pères ? Je pense qu'on s'en va sur un terrain extrêmement dangereux ».