Je termine tout juste la lecture de l’excellent Proclamer la souveraineté sans référendum de Lionel Lemay et soudainement une question surgit. Pour quel type de pays je lutte?
Mon pays du Québec je le veux. Cette république ayant à cœur le bien de tous. Et ce, depuis aussi longtemps que j’ai une conscience politique. Aujourd’hui, un Québec indépendant suite à sa déclaration d’indépendance unilatérale : j’en suis!
Cette même conscience qui m’a fait annuler mon vote avant le Parti Québécois de René et de sa vague stimulante pour le jeune homme que j’étais alors. Depuis, j’ai tenté, au meilleur de ma compréhension et de l’information que je pouvais obtenir, de toujours privilégier mon vrai pays. Un leitmotiv quoi!
Mais aujourd’hui, avec l’évolution du monde et de l’information qui est maintenant disponible, je m’interroge.
C’est ben l’fun de penser qu’avec tout ce que nous possédons dans notre territoire, l’indépendance n’en sera que plus « douce », mais comment allons-nous nous assurer que ces richesses, qui sont nôtres, le demeureront vraiment et toujours?
Une personne le moindrement avertie en politique canado-québécoise et/ou mondiale ne peut ignorer les accointances oligarchiques de nos représentants ne servant finalement qu’à nous expliquer le pourquoi du quoi ils nous déplument au profit des possédants, leurs vrais patrons. La ritournelle-clé est ici que la création de richesse est LA panacée. Rien n’est possible sans elle. On sait aujourd’hui à quel point cet axiome est fallacieux si on ne le balise pas d’une conséquence stricte, celle du partage de cette richesse créée.
D’autant que : « La presse libre déclare John Waiton, éditeur du New York Times, lors de son discours d'adieu, n'existe pas. Aucun de vous n'oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir faire, nos capacités et notre vie même leur appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d'autre que des intellectuels prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses », n’est pas pour nous rassurer.
(Tiré de http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24572 )
On y trouve aussi: « Depuis une quinzaine d’années, à mesure que s’accélérait la mondialisation libérale, ce « quatrième pouvoir » a été vidé de son sens, il a perdu peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir. Cette choquante évidence s’impose en étudiant de près le fonctionnement de la globalisation, Le pouvoir véritable est désormais détenu par un faisceau de groupes économiques planétaires et d’entreprises globales dont le poids dans les affaires du monde apparaît parfois plus important que celui des gouvernements et des Etats (…)« Dans la nouvelle guerre idéologique qu’impose la mondialisation, les médias sont utilisés comme une arme de combat. L’information, en raison de son explosion, de sa multiplication, de sa surabondance, se trouve littéralement contaminée, empoisonnée par toute sorte de mensonges, polluée par les rumeurs, par les déformations, les distorsions, les manipulations .Elle nous empoisonne l’esprit, nous pollue le cerveau, nous manipule, nous intoxique, elle tente d’instiller dans notre inconscient des idées qui ne sont pas les nôtres . C’est pourquoi il est nécessaire d’élaborer ce qu’on pourrait appeler une « écologie de l’information ».( Ignacio Ramonet : « Le cinquième pouvoir », Le Monde Diplomatique, Octobre 2003 )
tiré de : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24026
Oui, il y a bien des dirigeants qui tentent, avec les moyens dont ils disposent, de s’opposer à ces diktats oligarco-bilderbergiens, mais à quels prix?
Ils sont vite discrédités par la désinformation pour le côté « people » mais surtout, par le travail en catimini de toutes ces agences de renseignements et autres organisations et ONG qui à coup de $ $$$ $$$ financent, ici comme ailleurs, la déstabilisation de ces régimes quand ça n’est pas leur renversement tout net. On sait aux profits de qui.
Le Québec est riche. Et toute richesse suscite convoitise et appropriation indûe de la part des ces oligarques convergents par le partage de postes dans leurs différents conseils d’administration ( à cet effet, voir : http://www.alternatives-economiques.fr/les-cumulards-du-cac-40_fr_art_633_49410.html et aussi http://www.alternatives-economiques.fr/fic_bdd/article_pdf_fichier/1274291723_Copie_de_Administrateurs_cumulards_CAC40.xls qui montrent comment c’est dans la France de Sarko--Frère-Bouygues). Ces mêmes états dans les états qui, ici comme ailleurs n’en doutons pas, ont à leur solde tous les pions utiles qu’ils voient se bousculer au portail de leur « reconnaissance ».
Qui nous garantira être prêt à se tenir debout et au service du vrai bien commun et surtout, qui gérera en accord avec ce serment.
On le sait, quiconque propose une approche socialisante se voit taxé de cette ignominie qu’est : considérer « la démocratie [...] comme un simple instrument de la domination bourgeoise » qui est une critique subie par Hugo Chavez citée dans l’édition du journal Le Monde publiée le 7 novembre 2007. À bien y penser, à la lumière de la dernière campagne électorale ici, je serais porté à croire que c’est vrai, bien trop vrai.
À titre d’exemple de mon propos, ce Québec fera-t-il partie de tous ces traités de libre-échange que l’on sait n’être déjà qu’au seul bénéfice des possédants qui s’arrogent la main mise sur toutes les ressources et qui poussent même l’outrecuidance, le sans-gêne jusqu’à se garantir un droit de recours contre les états voulant protéger, au bénéfices des leurs, quelque domaine d’intervention que ce soit et ce, au nom du libre-marché. Voilà un autre bel exemple de la démocratie comme simple outil de domination. On va placer un pion qui va leur vendre le bien fondé de nos intérêts et si, d’aventure, le peuple se met à trop chiâler on lui a déjà fourni l’outil qu’il invoquera pour justifier ses mains liées.
Et si nous décidons de ne pas en faire partie, qui viendra avec droiture nous en expliquer les tenants et aboutissants ? Aurons-nous la volonté, la détermination, le courage de nous tenir debout comme un seul peuple ?
Est-ce trop demander, en 2011, que de vivre dans un Québec indépendant ayant à son service des élus indépendants ? Et, subsidiairement, le pouvons-nous ?
Chavez ou Bilderberg ? À nous de répondre coûte que coûte, rien n’étant gratuit par ailleurs.
Que sera mon pays?
Chavez ou Bilderberg?
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
17 mai 2011M.Lemay,
Quel texte rempli de vérité, je me pose la même question que vous. Quelle sera la philosophie de ce pays, l'enrichissement à tout prix (même si elle peu être bénifique lorsque sa répartition est juste) ou la qualité de vie de ces habitants, devenant ainsi un exemple à suivre.
La nationalisation de nos ressources naturelles au-delà des chantages nous abrutissant de leurs messages mensongers "nous allons faire fuir les investisseurs".
Ce qui est archi-faux.
Il est tellement évident que si ces ressources sont si abondantes, ils ne partiront pas et la menace doit être vidée de son essence par une réponse claire de nos gouvernants afin que le peuple adhère à cette proposition.
Nous devons devenir "Maîtres ches-nous", voilà selon moi, la signification d'un pays souverain.
Lise Pelletier, membre du Rassemblement pour l'Indépendance Nationale.