Est-ce que le député de la CAQ nouvellement élu dans Lévis, monsieur François Paradis, reprendra au bond le dossier du brise-glace Diefenbaker ?

En effet son parti a appuyé à l’Assemblée nationale la motion de Québec solidaire demandant le rapatriement du contrat de ce navire aux Chantiers Davie. Quelle belle manière de donner du souffle au Projet Saint-Laurent que de prendre sur lui d’insister auprès du gouvernement conservateur pour qu’il ramène à Lévis le contrat de construction du plus gros brise-glace jamais construit au Canada que les chantiers de l’Ouest, de leur propre aveu, ne sont pas capables de mener à terme en respectant les coûts de construction et les délais prévus ?

Grand défenseur des contribuables, le parti de monsieur Legault et son candidat élu dans notre comté reprendront-ils la cause des Chantiers du point de vue des capacités d’innovation de cet équipement industriel majeur sur le Saint-Laurent ? Sans ces chantiers, notre région végétera encore longtemps entre pauvreté et perte d’expertise. Il est fondamental pour tout le Québec de protéger ce joyaux du Saint-Laurent qui pourrait s’affirmer comme un employeur fort important, et pour la Ville, et pour tout Chaudière-Appalaches. Il semble que les conservateurs aient baissé les bras et déjà abandonné les Chantiers à leur triste sort préférant courtiser les votes du ROC (Rest of Canada).

Il est temps d'avoir un peu de colonne vertébrale face à Ottawa pour réparer l’injustice profonde que subissent, et les ouvriers, et la compagnie, dans ce refus obstiné du fédéralisme conservateur à laisser les ouvriers des Chantiers faire leurs preuves dans ce défi qu’ils affirment pouvoir relever de façon à user de la manière la plus opportune de fonds publics dont la source est aussi nos propres taxes issues du Québec.

La droite politique traite facilement les Québécois de «quémandeurs». Mais expliquez-moi bien ce qu’il y a de si honteux à revendiquer du travail ? Est-ce que les conservateurs haïssent à ce point les salariés, d’autant plus qu’ils sont Québécois ? Cette cause est toute autant nationale qu’elle peut être aussi celle de milliers de travailleurs menacés par la précarité de leurs revenus.