'Pure laine' is simply pure nonsense

Affaire Jan Wong et The Globe and Mail


[An article in Saturday's Globe and Mail contained a startling and offensive suggestion->2009]. Writing of the aftermath of last week's Dawson College shooting, reporter Jan Wong argued that the three shootings that occurred in Montreal colleges and universities since 1989 find their source in the marginalization of anglophones and immigrants caused by Quebec's "infamous language law."
Everyone is entitled to his or her opinion. But the privilege of a pulpit as prestigious as The Globe and Mail carries responsibilities. One should, at the very least, explain how her opinion was arrived at, what facts it was based on. Yet, no basis for the speculation was offered. In each of the Polytechnique, Concordia and Dawson shootings, Ms. Wong observed, "the perpetrator was not pure laine" and "all of them had been marginalized in a society that valued pure laine."
Really?
# Marc Lépine, the 1989 École Polytechnique killer, was the son of an Algerian immigrant and a French-Canadian mother. In an explicit letter, and to his victims just before he shot them, he explained his horrific act by his hatred of feminists. No mention whatsoever of language or race issues. All his 14 victims were women.

Valery Fabrikant, who shot four colleagues at Concordia University in 1992, was so marginalized by Québec's Bill 101 that he worked . . . in one of Québec's three English language universities! His four victims were from anglo or immigrant backgrounds. What a strange way to express his supposed anger against the pure laine. As for the Dawson College killer, Kimveer Gill did not write a word about linguistic issues on his blog, studied all his life in English schools and went on to express his frustration . . . in an English language college against young people studying in English.
One can obviously disagree with Bill 101. However, the suggestion that it was somehow to blame for murders committed by obviously deranged men is irresponsible. How does Jan Wong explain the 1999 Taber shooting in Alberta? The series of recent handgun murders in Toronto?
Or the numerous similar incidents in the United States? Were the shooters of the Columbine high school in 1999 angry at René Lévesque? Maybe documentary maker Michael Moore missed something.
"What many outsiders don't realize is how alienating the decades-long linguistic struggle has been in the once-cosmopolitan city [of Montreal]," she writes. It seems to me that Ms. Wong, although herself a Montrealer, is the outsider here. What is left of Quebec's language legislation has been approved, and the case of commercial signs even proposed, by Canada's Supreme Court. And Montreal, like all Canadian cities, is more cosmopolitan today than it has ever been.
The linguistic struggle Ms. Wong mentions has long been over. The proof is in the huge wave of sympathy expressed by Quebeckers of all origins after the shootings. It is also in the fact that all Dawson College students interviewed by the media after the tragedy spoke fluent French.
What concerns me the most about Ms. Wong's unchecked suggestion is that it may serve to perpetuate prejudices. While letters from Globe readers criticizing the Wong argument give me heart, separatists in Quebec already have started to use the article to bolster their case, deploring the insulting perception of Quebec society held by English Canadians. When such a suggestion as Jan Wong's appears in print, federalists like myself are hard put to contradict them.

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UNE THÈSE CHOQUANTE ET INSULTANTE
La réplique d'André Pratte au Globe
André Pratte
La Presse
_ 21 septembre 2006
Voici la version française d'un texte de notre éditorialiste en chef André Pratte publié hier dans le Globe and Mail en réponse à l'article controversé de la reporter Jan Wong.
Un article paru dans le Globe and Mail de samedi dernier avançait une thèse choquante et insultante. Dans ce texte portant sur la fusillade survenue au collège Dawson, la journaliste Jan Wong a prétendu que les trois incidents du genre survenus dans des établissements d'enseignement québécois depuis 1989 trouvaient leur source dans la «marginalisation» des immigrants et des anglophones causée par «l'infâme loi 101».
Chacun a droit a son opinion. Mais celui ou celle qui jouit d'une tribune aussi prestigieuse que celle du Globe and Mail doit faire preuve d'un haut degré de responsabilité. Au minimum, la journaliste devait expliquer comment elle était arrivée à un tel point de vue, sur quels faits elle se basait. Or, Mme Wong ne nous présente aucun fondement qui appuierait sa thèse. Dans les cas des tueries survenues à Polytechnique, Concordia et Dawson, écrit-elle, «le coupable n'était pas un Québécois pure laine» et «tous les trois avaient été marginalisés dans une société qui prise la «pure laine».»
Vraiment?
Marc Lépine, le tueur de l'École Polytechnique, était le fils d'un immigrant algérien et d'une mère canadienne-française. Dans une lettre explicite et dans ses propos aux étudiants ce jour-là, Lépine a expliqué son geste par sa haine des féministes. Il n'a jamais fait mention de quelque façon des questions linguistiques ou raciales. Ses 14 victimes étaient toutes des femmes.
Valery Fabrikant, qui a tué quatre collègues à l'Université Concordia en 1992, était tellement marginalisé par la loi 101 qu'il travaillait... dans l'une des trois universités de langue anglaise du Québec! Aucune de ses victimes n'était francophone. Quelle étrange façon d'exprimer sa supposée colère contre les Québécois «pure laine»!
Le tueur du collège Dawson, Kimveer Gill, n'a rien écrit au sujet de la langue sur son blog. Gill a fait toutes ses études en anglais. Et il a choisi d'exprimer sa frustration... dans une institution de langue anglaise contre des jeunes étudiant en anglais.
Il est évidemment permis de s'opposer à la législation linguistique québécoise. Cependant, il est irresponsable de rendre cette loi responsable de meurtres commis par des individus clairement dérangés. Comment Jan Wong explique-t-elle la fusillade survenue dans une école de Taber, en Alberta, en 1999? La série de meurtres commis dans les rues de Toronto, en 2005? Ou les nombreuses tueries qui se sont produites aux États-Unis? Les tireurs de l'école Columbine en voulaient-ils à René Lévesque? La chose aurait-elle échappé à Michael Moore?
«Les gens de l'extérieur ne peuvent comprendre à quel point plusieurs décennies de luttes linguistiques ont été aliénantes dans cette ville jadis cosmopolite», écrit Mme Wong. C'est la journaliste qui semble venir de l'extérieur, bien qu'elle soit née à Montréal. Ce qui reste de la Charte de la langue française a été approuvé, et dans le cas de l'affichage commercial proposé, par la Cour suprême du Canada elle-même. Et bien sûr Montréal, comme toutes les villes canadiennes, est plus cosmopolite aujourd'hui que jamais.
Les luttes linguistiques évoquées par Mme Wong sont terminées depuis longtemps. On vient d'en voir la preuve dans l'immense vague de sympathie provenant de Québécois de toutes origines à l'endroit des étudiants de Dawson. On l'a vu aussi dans le fait que tous les étudiants interviewés par les médias s'exprimaient très bien en français.
Ce qui m'inquiète le plus dans la thèse de Mme Wong, c'est qu'elle contribue à perpétuer les préjugés. Même si les lettres de lecteurs du Globe critiquant son article me réconfortent, je vois déjà les souverainistes utiliser cet incident pour appuyer leur cause en déplorant la perception insultante qu'auraient les Canadiens-anglais de la société québécoise. Lorsqu'un article comme celui de Jan Wong est publié, les fédéralistes ont bien du mal à les contredire.
André Pratte
_ Éditorialiste en chef

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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