Propos sur la Convergence nationale

L’adhésion des partis politiques à la Convergence nationale est cruciale

Tribune libre

C’est sous l’initiative du Nouveau mouvement pour le Québec (NMQ), appuyé par le nouveau président du Conseil de la souveraineté, Gilbert Paquette, de Bernard Landry et du comédien Alexis Martin, qu’a été officiellement lancée récemment la Convergence nationale. Il s'agit d'un projet de mobilisation dont les objectifs sont d’abord de raviver la flamme souverainiste et d’élaborer une stratégie commune en prévision des prochaines élections. Projet qui se confirmera lors d’un congrès qui permettra de réunir des souverainistes de toute origine, en mai prochain.
À mon avis, deux paramètres essentiels sont indispensables pour permettre à ce mouvement d’atteindre une certain momentum contribuant à la vigueur du sentiment souverainiste.
Le premier concerne la participation active des partis souverainistes. Ils n'ont d'ailleurs pas démontré beaucoup d’intérêt, puisque qu’aucun des trois partis concernés n’a participé à la conférence de presse du dévoilement de ce projet de mobilisation. Toutefois, selon Bernard Landry, l’adhésion des partis politiques à la Convergence nationale est cruciale.
Toutefois, les partis concernés ont tout de même réagi, chacun à sa façon, au projet de Convergence nationale. Du côté du PQ, le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier, a déclaré lors d'une entrevue qu'à moins d'un avis contraire de ses membres, le PQ participe habituellement aux initiatives comme celle de la Convergence nationale.
«De façon générale, on salue ces nouvelles initiatives, et de façon générale, on y participe, a-t-il dit. Maintenant, on se garde une prudence pour mai, parce qu'il faut respecter nos militants et les instances officielles du PQ, mais en même temps, on a tous une grande cause commune qui nous unit, et il faut se rappeler justement de ce qui nous unit avant de mettre l'accent sur ce qui nous divise.»
Du côté d’Option nationale, a déclaré Jean-Martin Aussant, «M. Landry redonne un tour de vis à ce qu'il fait depuis plus d'un an, pour essayer de faire en sorte que les souverainistes se parlent tous. C'est un nouveau nom, pour un nouveau véhicule, mais qui va faire ce que bien des gens essaient de faire depuis un an et demi.» Toujours de l’avis de M. Aussant, la Convergence nationale ne change rien à sa stratégie, puisque son parti est déjà favorable aux alliances avec d'autres partis dont la souveraineté est «clairement» la priorité. Option nationale décidera lors de son congrès de mars si des délégués du parti seront envoyés au premier congrès de la Convergence nationale.
Enfin, du côté de Québec solidaire, l'attaché de presse Christian Dubois a rappelé que le parti souverainiste a décidé d'entamer des pourparlers avec ON en vue des prochaines élections. Il est toutefois incapable de préciser pour l'instant si des délégués participeront au congrès de la Convergence nationale.
Le second paramètre, et à mon sens le plus important, nécessite la mobilisation citoyenne sans laquelle le projet risque de tourner en une guerre de clocher entre les divers partis politiques. À cet effet, je vous laisse sur deux déclarations qui militent en ce sens, la première, de Gilbert Paquette : « On a appuyé cette initiative, comme on va appuyer, règle générale, toutes les initiatives qui visent à reprendre la promotion de la souveraineté… La convergence souhaitée ne devra pas se limiter à des ententes électorales, mais devra mener à une « campagne permanente » pour l’indépendance du Québec ». La seconde appartient au co-porte-parole du NMQ, Jocelyn Desjardins : « La Convergence nationale, c’est le nom d’un projet de mobilisation citoyenne. »

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Henri Marineau2095 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2013

    Tant aussi longtemps que les souverainistes de droite plus visible que nombreux vont continuer à répéter sans cesse ce discours creux comme quoi l'indépendance serait ni à gauche, ni à droite, mais en avant, on aura fait un bon bout de chemin vers l'indépendance, d'ici là, vous pouvez rêver.
    Il aurait été préférable qu'il prénomme ce mouvement "Convergence Nationale contre la Gauche", le geste aurait été un peu moins hypocrite car c'est exactement le but de ce mouvement qui est de diviser la gauche pour mieux l'asservir aux impératifs néo-libéral du PQ et tout cela sous le prétexte de faire l'indépendance du Québec. La bonne veille stratégie droitiste du PQ où on nous sort encore la fameuse carotte indépendantiste au dessus du ravin néo-libéral.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2013

    Au moins, il y a une certaine forme de progrès dans cette initiative de la Convergence nationale - j'ai lu tous leurs textes et je me suis inscrit pour le congrès de mai 2013 : il n'y a aucune référence nulle part à la "souveraineté" et c'est tant mieux. On y parle d'indépendance et uniquement d'indépendance.
    Cela nous change du discours ronronnant et mollasson du PQ, du Bloc et du CSQ. Enfin. Quand les péquistes et les bloquistes vont abandonner une fois pour toutes le vieux concept défraîchi de souveraineté, hérité de la souveraineté-association de René Lévesque, pour le remplacer par le mot indépendance que nous a laissé Pierre Bourgault, on aura fait un geste libérateur. Pas avant.
    Bernard Landry l'a parfaitement compris. Et s'il embarque à fond dans cette aventure, on a peut-être des chances de réussir à moins que les péquistes nous mettent encore une fois les bâtons dans les roues du carrosse. C'est ce que je crains le plus. Je n'ai aucune confiance dans ces gens. Aucune. Il va falloir leur arracher des concessions au compte-gouttes. Ce ne sera pas facile. Ces gens-là ne constituent pas la majorité dans le mouvement indépendantiste, mais ils ont un pouvoir disproportionné à cause de leur élection et de l'institution qu'ils contrôlent. Pas pareil. Pas pareil du tout.
    Pierre Cloutier