(première partie)
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Au dix-neuvième siècle, les candidats qui aspiraient à devenir députés dans les comtés du Bas Saint-Laurent rencontraient citoyennes et citoyens afin de dresser avec eux le programme électoral qu’ils entendaient défendre au Parlement du Québec. Ainsi se formait une plate-forme électorale que le candidat devenu député s’engageait par écrit à respecter. Tous les ans, le député devait rendre compte devant ses électeurs du travail qu’il avait fait. Si le député n’avait pas fait ce qu’il avait promis de faire, les citoyennes et les citoyens avaient le pouvoir, selon le contrat signé entre eux et le député, de le forcer à démissionner. Voilà ce qui s’appelle la démocratie participative, au-delà de la partisanerie politicienne qui, de nos jours, pourrit l’exercice de la démocratie.
Voici ce que je propose aujourd’hui, d’abord sur le plan national, puis pour le comté de Rivière-du-Loup dans les domaines de l’éducation et de la culture. Bientôt, je ferai connaître ce que j’entends promouvoir afin que nos concitoyennes et nos concitoyens puissent jouir d’un meilleur partage de notre richesse et exercer ainsi leur droit au bonheur.
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NATIONAL
Seule l’indépendance du Québec peut nous rendre maîtres chez nous.
Seule une réforme du mode de scrutin à la proportionnelle peut rendre équitable pour tous la pratique de la démocratie.
Montréal étant déjà une ville dans laquelle les francophones sont minoritaires, une nouvelle loi 101 s’impose, qui rétablira le français comme seule langue officielle au Québec.
Immigration : tous les immigrants devront apprendre le français et s’y engager de façon solennelle dès leur arrivée au Québec. Tous les immigrants devront fréquenter l’école française publique québécoise.
Abolition de toute subvention aux écoles privées.
L’État du Québec doit être laïque et égalitaire : les femmes et les hommes doivent y avoir les mêmes devoirs et les mêmes droits, particulièrement au travail.
Seul le système public de santé est garant de l’égalité de toutes les citoyennes et de tous les citoyens devant la maladie.
Seule la gratuité scolaire est en mesure de permettre à tous les Québécois d’avoir un accès véritable à l’éducation.
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ÉDUCATION
En attendant le jour où la gratuité scolaire deviendra réalité, mon appui aux revendications de l’association des étudiants du Québec est total.
Si l’on considère que plus de 30% des citoyennes et des citoyens de Rivière-du-Loup vivent sous le seuil de la pauvreté, l’accessibilité aux études des enfants de ces citoyennes et de ces citoyens est une utopie. L’Association des étudiants nous rappelle ceci : « Le système de prêts et bourses n’est pas adapté à la réalité des étudiants. Par exemple, l’aide financière prévoit qu’il faut dépenser moins de sept dollars par jour pour se nourrir, soit moins qu’il n’en faut pour acheter le menu du jour à la cafétéria. » Le gouvernement considère aussi que les dépenses mensuelles réelles des étudiants « sont aussi basses que 376 $ pour le logis, 204 $ pour l’alimentation et 43 $ pour se vêtir » ; et depuis 1994, l’aide financières aux études n’a été indexée au coût de la vie que cinq fois. J’appuie donc sans restriction aucune les revendications de l’Association étudiante, notamment celles-ci :
- L’indexation automatique des dépenses admissibles par l’Aide financière aux études par rapport à l’Indice des prix à la consommation ;
- Un réinvestissement de 71 millions de dollars dans les dépenses admises par l’Aide financière aux études ;
- Que le gouvernement du Québec règle le sous-financement collégial, évalué en 2006/2007 à 305 millions de dollars par année ;
- Que l’élévation du seuil de revenu considéré pour la contribution parentale soit portée de 30 000$ à 45 000$ ;
- Que les pensions alimentaires ne soient plus comptabilisées dans la contribution étudiante ;
- Que les parents d’enfants en bas âge soient reconnus comme étudiantes et étudiants à temps plein même lorsqu’ils étudient à temps partiel ;
- L’implantation de garderies au niveau collégial ;
- Que tous les collèges du Québec aient accès à un appui financier dans le cadre de leurs projets environnementaux.
L’adoption de ces mesures se répercuterait dans plusieurs domaines :
- Disparition de la mal-bouffe dans les collèges, cause à court, moyen et long terme de l’augmentation des maladies chez les jeunes Québécois ;
- Diminution de l’obligation qu’a une majorité d’étudiants de devoir travailler au-delà de leurs limites pour payer leurs études, ce qui est l’une des principales raisons du décrochage scolaire ;
- Une meilleure égalité des chances pour les étudiants dont les parents défavorisés ne peuvent assumer les coûts de plus en plus prohibitifs de l’éducation de leurs enfants.
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CULTURE
- La culture commençant d’abord à la maison, elle doit y être favorisée. Je m’engage donc à promouvoir pour chacune des familles du comté de Rivière-du-Loup l’établissement d’une bibliothèque. Comment ? Tous les ans, les éditeurs québécois détruisent ou envoient à l’étranger des dizaines de milliers d’ouvrages de grande qualité qu’ils n’ont pas trouvé à vendre. Ces ouvrages ont pu être publiés en grande partie grâce aux subventions reçues par les gouvernements. Il m’apparaît donc normal que ces ouvrages soient offerts aux familles québécoises.
- Instauration dans les écoles primaires et secondaires d’un cours d’histoire et de culture régionale.
- Création dans toutes les municipalités du comté de Rivière-du-Loup de mini-musées permanents sur les artistes (écrivains, peintres, musiciens, etc.) qui y sont nés et ont contribué à l’édification de notre culture régionale et nationale. Ces mini-musées nous redonneraient une fierté que nous avons perdue et permettraient d’offrir à ceux qui nous visitent d’avoir accès à notre richesse culturelle.
- Décentralisation des bibliothèques municipales : pour rejoindre les personnages âgées, handicapées ou malades qui ne peuvent pas se déplacer, je propose que ce soient les bibliothèques qui se rendent jusqu’à elles. Un minibus, des livres à offrir : voilà tout ce qu’il faut pour que cette politique soit mise en place.
- Création d’un Centre pour la promotion et la diffusion de notre culture régionale. Sans moyens d’action, sans contacts dans nos grandes villes, nos artistes ne peuvent guère s’y faire entendre. Un Centre régional pour la promotion et la diffusion de la culture serait donc un grand atout pour l’épanouissement de nos jeunes artistes.
- Développement des médias communautaires traditionnels : journaux, radios, télévision ; développement des nouveaux médias électroniques communautaires.
- Décentralisation des grandes manifestations culturelles de Montréal et de Québec. Notre région paie sa part (par les impôts que perçoivent les gouvernements) pour que puissent avoir lieu le Festival Juste pour rire, le Festival de jazz de Montréal, les Francofolies, Nuits d’Afrique, etc. À lui seul, le Festival de jazz de Montréal offre tous les ans plus de 250 spectacles gratuits. Pourquoi notre région n’aurait-elle pas droit à quelques-uns de ces spectacles que nous contribuons à financer ? Cette décentralisation revitaliserait notre culture et le tourisme régional qui en ont grand besoin.
(deuxième partie)
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LUTTE À LA PAUVRETÉ
Considérant le fait que plus du tiers de la population du comté de Rivière-du-Loup vit sous le seuil de la pauvreté, je propose les mesures suivantes :
- Indexation de l’aide sociale au coût de la vie.
- Modification de la loi sur l’aide sociale : toute personne vivant de l’aide sociale et désireuse de participer à la vie économique de la société ne doit pas être pénalisée parce qu’elle travaille. Elle devrait pouvoir profiter pleinement de ce qu’elle gagne sans que l’argent que cela lui rapporte soit déduit de ce qu’elle reçoit de l’aide sociale, et cela jusqu’à ce qu’elle puisse atteindre le seuil de la pauvreté.
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AGRICULTURE
L’agriculture se porte mal dans le Bas Saint-Laurent et particulièrement dans le comté de Rivière-du-Loup : des dizaines d’agriculteurs endettés abandonnent l’agriculture. Chaque fois qu’un agriculteur abandonne, c’est entre autres l’industrie laitière qui en subit le contrecoup : pour payer ses dettes, l’agriculteur vend à l’extérieur du comté les quotas de lait qu’il détient et qui sont achetés par des spéculateurs, de sorte que ces fameux quotas, disponibles il y a peu de temps pour quelques milliers de dollars, se vendent maintenant jusqu’à 35 000$ l’unité. Si rien n’est fait pour juguler cette hémorragie, l’agriculture finira par disparaître du comté de Rivière-du-Loup. Pour les agriculteurs d’aujourd’hui, je propose donc :
- La création d’une laiterie régionale.
- La création d’une beurrerie régionale.
Considérant que les études faites démontrent que 70% des jeunes Québécois rêvent de vivre en milieu rural, je propose:
- Un réaménagement du territoire agricole du comté de Rivière-du-Loup pour que les jeunes Québécois intéressés par l’agriculture puissent s’y établir et vivre honorablement de leur métier tout en le pratiquant de façon plus humaine que maintenant et selon toutes les possibilités que nous offrent désormais les cultures alternatives.
- Ainsi pourraient être créées 500 petites fermes sur les terres encore arables du comté. Les jeunes Québécois qui s’y établiraient revitaliseraient un secteur de notre économie qui va en s’effilochant. Qu’on leur assure un toit et une aide pour les cinq premières années, sous forme de revenus minimums garantis, et le paysage agricole du comté de Rivière-du-Loup ne serait plus reconnaissable dans moins de dix ans. Cela nous assurerait l’autonomie alimentaire tout en mettant fin à l’exode rural qu’on connaît. Des programmes existent déjà qui permettraient de réaliser ce projet : par la Financière agricole, la Société d’hypothèque et de logement, le Pacte rural et les autres sources de financement que gèrent nos centres locaux de développement, nous possédons tous les outils pour faire un succès de ce projet.
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L’ENVIRONNEMENT
Plusieurs villes et villages du comté de Rivière-du-Loup sont encore trop peu sensibles au problème de l’environnement; on saccage de magnifiques espaces verts le long du fleuve pour y ériger, sans véritables plans d’urbanisme, des maisons qui défigurent le paysage et nous empêchent de profiter de l’extraordinaire beauté du fleuve. Je propose donc :
- L’obligation pour chaque ville et chaque village du comté de concevoir un plan véritable d’aménagement, particulièrement là où notre patrimoine bâti a une grande valeur historique. On pourrait s’inspirer de ce qui se fait là-dessus en Nouvelle-Angleterre pour mettre fin à cette véritable défiguration de notre paysage.
- Respect par les entreprises des règlements municipaux qui exigent des entrepreneurs que soit paysagé le territoire qu’ils occupent. Par exemple, il devrait y avoir des espaces verts sur tous les stationnements des entreprises, tant municipales que privées, mais encore trop peu de villes et de villages s’en préoccupent.
- Campagne d’embellisement dans toutes nos villes et tous nos villages, ce qui améliorait de beaucoup la qualité de notre environnement et constituerait pour les touristes un attrait certain.
TRAVAILLEURS AUTONOMES
Les travailleurs autonomes sont les négligés de notre monde du travail : ils n’ont pas vraiment de droits mais beaucoup de devoirs. Considérant le fait que ces travailleurs autonomes sont près de 4 000 dans le comté de Rivière-du-Loup et que, collectivement, ils n’ont aucune représentation, je m’engage à promouvoir une association qui verrait à les regrouper et à établir un plan de match qui n’en feraient plus les laissés-pour-compte de notre société dévoreuse de capital humain.
Victor-Lévy Beaulieu
Candidat indépendantiste indépendant
Comté de Rivière-du-Loup
Le 30 novembre 2008
1 (418) 851-8888
Vlb2000@bellnet.ca
Site internet : [www.vlbcandidat.org
->www.vlbcandidat.org ]
Programme électoral de Victor-Lévy Beaulieu
Spécial Élection Québec 2008
Victor-Lévy Beaulieu84 articles
Victor-Lévy Beaulieu participe de la démesure des personnages qui habitent son œuvre. Autant de livres que d'années vécues, souligne-t-il à la blague, comme pour atténuer l'espèce de vertige que l'on peut éprouver devant une œuvre aussi imposante et singul...
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Victor-Lévy Beaulieu participe de la démesure des personnages qui habitent son œuvre. Autant de livres que d'années vécues, souligne-t-il à la blague, comme pour atténuer l'espèce de vertige que l'on peut éprouver devant une œuvre aussi imposante et singulière. Une bonne trentaine de romans, une douzaine d'essais et autant de pièces de théâtre ; des adaptations pour la télévision
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