Maintenant qu'ils misent sur Ignatieff « Coderre espère attirer des souverainistes repentis ». Les canadianisateurs peuvent larguer Jean Charest et mettre de côté les Conservateurs de la Art-Peur. « Retour à 2003 » nous dit André Pratte dans La Presse propagandiste d'aujourd'hui 2009 03 17.

Un éditorial ouvertement critique à l'égard de Jean Charest. Normal et fort commodément on se permet sans conséquence de se refaire une aura d'objectivité pour tenter de contrebalancer le propagandisme activiste qui a permis de faire élire un gouvernement libéral majoritaire quand c'était le temps de le faire. Peine perdue, la recette est évidente, on se paye une pinte de bon sang quand cela n'a pas d'importance et on redevient propagandiste quand ça compte.
Maintenant qu'un gouvernement majoritaire est en place pour les prochains 4 ou 5 ans, on a le temps de mettre qui on veut à la tête de l'État. Les jours du conservateur Jean Charest sont comptés. On a compris que son nom sera pour longtemps sali par ses manoeuvres mensongères en ce qui concerne la CDPQ et que la chute vertigineuse de sa popularité le rend inapte à gouverner longtemps. Pour sauver le parti libéral en tentera de faire mieux que l'on a pu faire avec Paul Martin. Autant se débarrasser au plus vite d'un gêneur.
Retour à 2003
En effet, on avait débauché un Conservateur pour en faire le sauveur Libéral du Canada, de retour avec le grand échiquier, on le renverra au Canada pour sauver les meubles Conservateurs pendant qu'Igantieff tentera d'imposer un Canada du blocage sans provoquer l'ire du Québec. André Pratte donne le signal de départ des grandes manoeuvres.

Qui prendra le relais, un Philippe COUILLARD en réserve de la république ferait l'affaire. ( Bolduc n'arrive pas à la cheville de Couillard, selon l'ADQ ) Mais peut-être qu'un Coderre maintenant bien en selle dans l'équipe Ignatieff pourrait avoir des chances après avoir remis Ignatieff en selle au Québec. Mais peut-être a-t-on plutôt déjà pris le parti de voir le PQ de Pauline Marois assurer l'alternance. Maintenant qu'ils pensent qu'Ignatieff sera leur prochain Trudeau capable d'assurer l'avenir d'un Canada du statu quo de blocage, on pourra s'accommoder du PQ qu'on pense pouvoir bloquer comme on bloque tout le Québec à force de propagande et de menaces de représailles.
Les Conservateurs de la Charette Art-peur n'aurait été que transitoire, le temps d'un purgatoire libéral post-commanditaire à la faveur de quoi les Conservateurs n'auront pu que démontrer que ses activistes minoritaires n'avaient vraiment pas ce qu'il fallait pour assurer l'avenir de ce Canada unilatéral qui s'impose d'autorité sans pour autant provoquer le Québec. Autant dans ses fausses ouvertures au Québec que dans ses frasques outrageusement canadianisatrices qui l'ont froissé, ils ont eu tout faux. Tout faux contre les artistes, tout faux avec un citoyen Sarkozy obligé de répondre d'égal à égal à nos chefs souverainistes pourtant dans l'opposition et de renier ses insultes, tout faux avec une CCBN propagandiste obligé de retraiter devant le tollé général opposé à un 250e PRISE 2 d'un 400e outrageusement canadianis. Maintenant que l'idéologie financière qu'ils prônaient nous a plongé dans la crise économique et provoqué des pertes financières colossales de la CDPQ, maintenant que le capitalisme de spéculation devra faire place à un « capitalisme entrepreneurial », comme le disait Sarkozy, il faudra tôt ou tard se débarrasser de ses promoteurs apprentis sorciers dépassés par ce qu'ils ont mal commencé et catastrophiquement terminé.