Les résultats du recensement de 2021 viennent de tomber. Je vais à l’essentiel : le poids du Québec continue de baisser dans le Canada. Cette donnée s’ajoute à d’autres que nous connaissons : le poids du français y tombe aussi, et le poids de la majorité historique francophone s’affaisse au Québec.
Si le Québec avait encore le sens de sa réalité historique, je pourrais terminer cette chronique ici et vous en tireriez la seule conclusion sensée qui soit : le Québec doit sortir du Canada, dans lequel il est condamné à la régression politique, au rabougrissement démographique et à l’extinction linguistique.
Canada
Sans l’indépendance, nous sommes foutus, d’autant que le Canada a pour objectif d’avoir 100 millions de citoyens à la fin du siècle. Cette révolution démographique achèverait notre dilution comme peuple dans ce pays que nous avons pourtant fondé.
Mais voilà, les Québécois sont tellement habitués à chercher des solutions mitoyennes pour éviter de s’avouer la nécessité de l’indépendance qu’ils prennent au sérieux certaines de leurs élites qui proposent une solution délirante.
L’idée de nos élites ? Si le Québec régresse démographiquement dans le Canada, c’est parce qu’il ne reçoit pas assez d’immigrés. Pour conserver son poids politique, il devrait augmenter ses seuils d’immigration.
Sauf qu’en faisant ce choix, il devrait consentir à voir fondre le poids de la majorité historique francophone au Québec. Car quoi qu’en disent les raconteurs de sornettes et les bobardiers, le Québec, aujourd’hui, ne parvient pas à intégrer ses immigrés.
Piège
On comprend le piège politique qui est tendu : pour conserver son poids politique au Canada, le Québec doit consentir à voir le poids des francophones se réduire toujours plus dans ses propres frontières.
Il s’agit d’une proposition insensée. Le suicide démographique devient un projet de société au nom de la diversité. Rares sont ceux, pourtant, à la dénoncer.
Qu’en pense François Legault ?