PQ: les candidats optimistes à l'aube du vote

D08ce9b2b47cc3220843f2fc84740322

C’est parti!

Les membres du Parti québécois (PQ) commenceront ce matin à voter pour leur prochain chef, dont l'identité sera dévoilée vendredi soir. Les trois candidats ont dressé le bilan de leur campagne, hier. Et même si Pierre Karl Péladeau reste le grand favori, Alexandre Cloutier et Martine Ouellet gardent espoir de le coiffer au fil d'arrivée.

Péladeau en quête d'un momentum


Pierre Karl Péladeau croit que le vainqueur de la course à la direction du Parti québécois doit avoir le plus grand nombre d'appuis possible, de façon à créer un momentum pour relancer l'idée souverainiste.





Meneur dans cette course, le député de Saint-Jérôme a refusé de spéculer sur la possibilité d'un second tour de scrutin, évitant comme il le mentionne de jongler avec des hypothèses.





Le candidat a surtout réussi à glisser sur les questions des journalistes pour s'en tenir à une thématique économique assez large. En fin de soirée, devant 200 militants réunis à Jonquière, il est revenu sur le chemin parcouru par les Québécois dans les affaires depuis le milieu des années 60.






Il a utilisé cette approche économique pour critiquer les politiques fédérales et dénoncer le traitement inéquitable du Québec au cours des dernières années.





« Le gouvernement fédéral a investi des milliards de dollars dans les industries pétrolière et de l'automobile. Pendant ce temps, il n'a rien investi pour l'industrie forestière québécoise. », a affirmé M. Péladeau.





Pierre Karl Péladeau est revenu sur le problème des sièges sociaux qui disparaissent du Québec au terme des ventes d'entreprises. La situation de Rio Tinto Alcan illustre bien, selon lui, cette réalité : « Quand il y a des achats d'entreprises, il faut protéger les sièges sociaux, car il en découle toujours des pertes d'emplois. »





Tout comme Martine Ouellet, Pierre Karl Péladeau s'en est pris aux décisions du gouvernement libéral qui, selon ses propres mots, est en train de démolir le modèle québécois. Selon ce dernier, le gouvernement qui devait provoquer la relance économique ne réussit pas très bien.





- Avec Le Quotidien




Ouellet croit pouvoir causer la surprise

Même si elle reconnaît que la notoriété des candidats a retenu davantage d'attention que leurs idées, Martine Ouellet s'est dite satisfaite de sa campagne, hier. Et elle croit pouvoir causer la surprise au terme du vote.

« Je crois qu'il y aura un deuxième tour et j'espère gagner au deuxième tour, a dit Mme Ouellet en dressant le bilan de sa campagne, hier. Il y aura de la place pour M. Péladeau dans mon équipe. C'est une grande force qu'il appuie le mouvement indépendantiste. »

La députée reconnaît qu'il a été difficile de livrer bataille à M. Péladeau, que son expérience dans le milieu des affaires et la grande notoriété ont conduit à être le grand favori de la campagne. Elle croit qu'il lui a été plus difficile d'attirer l'attention des médias.

« Je ne me suis pas empêchée de faire un débat d'idées et je crois que c'est essentiel. »

Mme Ouellet a défendu l'idée d'un référendum sur l'indépendance dès un premier mandat péquiste, dénonçant le « flou » de la position de ses adversaires. Elle s'est affichée clairement contre l'oléoduc Énergie Est, contrairement à M. Péladeau. Elle a également défié le député de Saint-Jérôme en s'affichant pour une modernisation de la loi anti-briseurs de grève.

« Ce que je demande aux membres du Parti québécois, c'est de regarder les idées, a-t-elle dit. Le choix de savoir vers où va s'orienter le Parti québécois suite à l'élection [...] va dépendre des orientations qu'on a données, et il y a des différences importantes dans les orientations. »

Cloutier se présente en rassembleur

Alexandre Cloutier s'est dit optimiste, hier, quant à ses chances de remporter la course. Bien que Pierre Karl Péladeau soit le grand favori, le député de Lac-Saint-Jean croit toujours possible la tenue d'un deuxième tour de scrutin.

« Ce qu'on dénote dans cette course au leadership depuis le début, c'est la tendance à la hausse, a-t-il dit. J'ai assez d'expérience en politique pour savoir qu'une tendance à la hausse, c'est dur à arrêter. »

M. Cloutier s'est présenté comme le meilleur candidat pour rallier les membres du PQ et remporter la prochaine élection. Il s'est félicité du ton de sa campagne et a souligné qu'il n'avait jamais lancé de la « bouette » à ses adversaires.

Le député a pris ses distances avec plusieurs positions défendues par le PQ dans le passé, notamment sur la charte des valeurs et l'extraction du pétrole dans l'île d'Anticosti.

« C'est vrai que j'ai bousculé, j'ai parfois même dérangé. Mais si j'avais cru que je devrais m'inscrire uniquement dans du pareil au même, je n'aurais pas été dans cette course. »

Le député était flanqué des trois collègues qui ont soutenu sa candidature, Gaétan Lelièvre, Véronique Hivon et François Gendron. M. Gendron, le doyen des élus à l'Assemblée nationale, a lancé une pointe aux adversaires de M. Cloutier.

« Les chefs de parti, les premiers ministres depuis René Lévesque, je les ai tous connus. Et sans prétention, il me semble que je suis en mesure de distinguer ceux qui sont prêts de ceux qui apprennent. »


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé