D'une façon ou d'une autre, pour y arriver, à cette constituante, il faut le pouvoir ou y être associé par une alliance avec le PQ. La logique de la Constituante pourrait très bien réussir si le PQ la partageait. Il est donc nécessaire de répondre aux invitations du PQ de négocier une feuille de route qui y conduirait.
On aura beau avoir la meilleure stratégie, attendre une victoire de QS impose un retard épouvantable à l'accession à l'indépendance qui pourrait être comblé par une alliance qui nous mettrait en position, et de battre Couillard, et d'en arriver à une plus rapide liberté comme nation. On ne peut remettre aux calendes grecques de nous donner le moyen politique de résoudre tant de problèmes au Québec qui sont étroitement liés à notre sujétion au Canada.
Je suppose que si je parle de deux sortes de sociale démocratie, l'une modernisée, et l'autre de tradition plus ancienne au Québec, je n'insulterai personne ni au PQ ni à Québec solidaire. Alors combien utile serait que les frictions s'apaisent et que se constitue une seule et même politique pour battre Couillard et s'essayer une autre fois à gagner le peuple québécois à une liberté plus grande.
On peut donc résumer les confrontations et les querelles en une chicane d'alliés potentiels, tous deux se réclamant de la sociale démocratie, qui, se regardant en chiens de faïence, risquent de faire avorter au profit de Libéraux déchus dans l'opinion, et la prise du pouvoir, et la relance pour de bon du projet indépendantiste.
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4 commentaires
Robert J. Lachance Répondre
9 avril 2016Je vois deux logiques de la constituante, la légale et la légitime.
Mettons que le peuple gouverne. C’est astucieux de le prétendre afin de le représenter, quand aristocrates ou bourgeois, on veut soulever plus lourds, plus nombreux, moins dotés, moins instruits, moins riches, moins parvenus que soi.
L’actualité est que les gens se départissent à des élections de ce pouvoir de gouvernance à des députés, en réalité de plus en trop davantage à des partis. C’est facile à comprendre, s'ils ont le goût, ils n'ont pas le temps : les gens doivent voir à leur nourriture, leur logement, leur divertissement, leurs amours, leurs enfants, leur place sociétale, leur culture, leur formation, leurs impôts. La constitution rapatriée de 1982 consacre juridiquement cet ordre des choses, ce désordre des choses, c’est selon.
1982, le Québec n’a jamais signé ça. C’est légal, est-ce légitime. Il n’y a pas eu de référendum entérinant à ce que je sache. La boucle juridique n’est pas bouclée, ficelée aurait peut-être dit feue la mairesse Mme Boucher. Il faut trouver autre chose.
La logique légitime de la constituante ?
Vous connaissez sans doute ce premier paragraphe, que j’ai divisé en trois pour clarté, de la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique.
Nous proclamons les vérités qui suivent comme évidentes en elles-mêmes, que tous les hommes sont nés égaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de droits inaliénables,
que parmi ceux-ci se trouve la Vie, la Liberté et la poursuite du bonheur - que pour sécuriser ces droits, les gouvernements sont institués parmi les hommes, obtenant leurs justes pouvoir du consentement des gouvernés
- que lorsque quelque forme de gouvernement que ce soit empêche l’atteinte de ces buts, il est du droit du Peuple de le modifier ou de l’abolir, et d’en instituer un nouveau, faisant reposer ses fondations sur des principes tels et organisant ses pouvoir d’une forme telle qu’ils lui semblent plus aptes à assurer sa sécurité et son bonheur…
Cette déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, 4 juillet 1776, est inspirée en partie de la déclaration des droits de l’État de Virginie datée du 12 juin 1776, rédigée par un comité de cinq personnes, sous la direction de Thomas Jefferson.
Robert Dutil a retouché en 1995 dans un livre épuisé qui s’intitule : La Juste Inégalité : Essai sur la liberté, l’égalité et la démocratie. Québec/Amérique. Le brave a l'audace d'affirmer que tous les hommes et toutes les femmes sont nés inégaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de capacités intellectuelles et physiques dissemblables, qu’ils sont plongés à leur naissance dans des milieux sociaux et culturels disparates, et qu’ils ne bénéficient donc pas des mêmes chances. Ça va chercher !
Robert J. Lachance Répondre
9 avril 2016Dans mon commentaire précédent, j’écrivais : la tenue d’un référendum d’initiative populaire sur cette question ne serait-il pas opportun. Un référendum serait-il opportun mais la tenue d’un référendum populaire serait-elle.
Cette correction faite, je vous en doit une autre. J’avais rapidement trouvé que Mario Dumont en 2000 alors qu’il était dans l’opposition avait soumis un projet de loi, # 192, intitulé Loi sur l’initiative populaire. Ce projet proposait de modifier la loi sur la consultation populaire (L.R.Q., chapitre C-64.1)
« pour permettre aux électeurs d’être consultés par référendum sur toute question d’intérêt public suite à une pétition ayant reçu l’appui d’au moins 250 000 électeurs. .. 500 000 dans le cas du statut constitutionnel du Québec en Canada. »
Je croyais difficilement que sont projet avait été adopté mais j’ai fait comme si. Ce n’est pas le cas. J’ai noté que sa proposition n’avait pas été ajoutée à la loi sur la consultation populaire. J'ai lu que son projet est mort au feuilleton.
En janvier 2012, le PQ en Conseil national avait adopté une proposition sur les référendums d’initiative populaire qui fut incluse à sa plateforme électorale. Radio-Canada, L'autre journal
Si j’ai mieux compris, un référendum sur le mode de scrutin demeure donc la prérogative du gouvernement
«7. Le gouvernement peut ordonner que les électeurs soient consultés par référendum:
a) sur une question approuvée par l'Assemblée nationale conformément aux articles 8 et 9, ou
b) sur un projet de loi adopté par l'Assemblée nationale conformément à l'article 10.»
Robert J. Lachance Répondre
8 avril 2016« Il est donc nécessaire de répondre aux invitations du PQ de négocier une feuille de route qui y (à la Constituante) conduirait. »
Programme du PQ datant de 2011, Table des matières
1. Agir en gouvernement souverainiste
1.1 Réaliser la souveraineté du Québec
1.2 Un gouvernement souverainiste
1.3 Une Constitution, une Charte de la laïcité et une citoyenneté québécoises
Programme de QS datant de 2009
«Afin de permettre au peuple québécois d'exercer cette souveraineté populaire, notamment sur le contenu du débat et la conclusion de la question nationale, Québec solidaire s'engage à enclencher, dès son arrivée au pouvoir, une démarche d'Assemblée constituante. Décision prise par le 5e congrès de Québec solidaire, 2009, Exercer la souveraineté populaire.»
À ce rythme, le PQ et QS, je dirais ON aussi et la CAQ pourquoi pas, ne risquent pas de se faire doubler à gauche par un PLQ qui adopterait le plan d’action élaboré à leur attention par Me Guy Bertrand.
Ça sent l’opportunité d’un mouvement populaire non partisan et je connais des tendres et des braves qui s’y donnent déjà, Sans parti - Citoyens constituants, un parti officiel et l’ACCQ, l’Assemblée constituante citoyenne.
Au dernier BazzoTV, Micheline Lanctôt a estimé à 80 % la proportion de Québécois qui sont cyniques à l’endroit de leurs politiciens.
Les Québécois seraient favorable à un changement de notre mode de scrutin. Est-ce qu’au préalable, la tenue d’un référendum d’initiative populaire sur cette question ne serait-il pas opportun.
François Ricard Répondre
7 avril 2016J'ai toujours cru que de demander à la population de se donner une constitution pour une république démocratique intéresserait et bien des membres de QS et et bien des membres de la CAQ.
Pas n'importe laquelle mais bien une constitution républicaine qui se défait de la monarchie.
Une fois élaborée, cette constitution sera présentée à la population pour son approbation finale. Par un référendum ou une élection référendaire. Chose certaine ce sera la population qui décidera si elle en veut ou non.
Et pendant ce temps, le PQ, au pouvoir, voit au progrès du Québec dans tous les domaines.
Et je suis d'accord avec vous: un référendum sur l'indépendance, c'est mortel