Le Vatican s'apprête à conclure un accord de principe avec l'Autorité palestinienne. Dans ce texte, le Saint-Siège reconnaît pour la première fois formellement l'existence d'un "État de Palestine".

Le Vatican a annoncé, mercredi 13 mai, qu'il s'apprêtait à signer son premier accord avec "l'État de Palestine". "Nous reconnaissons l'État de Palestine depuis sa reconnaissance par les Nations unies en 2012", a tenu à préciser le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican. "Il est très clair que le Saint-Siège considère la Palestine comme État de Palestine [...]. Ce qui est nouveau, c'est que pour la première fois cela est exprimé à l'occasion d'un accord", a-t-il précisé.

"Ce sera positif si l'accord contribue à l'instauration et à la reconnaissance d'un État de Palestine indépendant, souverain et démocratique à même de coexister pacifiquement et en sécurité avec Israël et ses voisins", a expliqué quant à lui Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation du Saint-Siège, dans un entretien avec le quotidien du Vatican, "l'Osservatore Romano". Le haut prélat italien a également espéré que l'accord "encouragerait la communauté internationale [...] à entreprendre des actions plus décisives pour parvenir à une paix durable et à la solution souhaitée des deux États".

L'accord, négocié depuis 15 ans, porte initialement sur le statut et les activités de l'Église catholique dans les Territoires palestiniens, a annoncé le Saint-Siège. Le texte sera officiellement signé par les deux parties "dans un avenir proche", a précisé un communiqué commun. Selon l'agence spécialisée sur le Vatican "I.Media", il pourrait être signé dès le week-end du 16 mai, lors de la visite du président palestinien Mahmoud Abbas à l'occasion de la canonisation dimanche de deux religieuses palestiniennes.