La situation politique au Moyen-Orient

Pour ceux qui ont fuit ou sacrifié leur vie

Une culture est à la base du terrorisme actuel

Tribune libre

Il suffit de taper Liste d’attaques terroristes islamistes (1) pour nous rendre compte que la liste est longue depuis 1980. Alors, il y a lieu de nous interroger sur ce qui a bien pu causer ce phénomène de radicalisation au Moyen-Orient? Bien sûr, il ne faut pas oublier les attentats qui se produisent régulièrement en Afrique et en Asie.
Est-il suffisant d’intensifier notre lutte contre le crime organisé et le terrorisme, par la délation, l’infiltration, les contrôles, le fichage, la surveillance électronique, les centres de la prévention de la radicalisation ou de la déradicalisation? Rien de trop contraignant pour notre population et pour nos futurs criminels. Aujourd’hui, l’islam est pointé du doigt comme l’idéologie à la base du terrorisme et de la radicalisation de nos jeunes. Même si des formes de terrorisme ont existé depuis des lunes, nous nous demandons, qu’est-ce qu’il y a de nouveau dans sa forme actuelle?
Nous ne parlions pas de terrorisme avant le 11 septembre 2001
Depuis le 11 septembre 2001, tout le monde s’est mis à théoriser sur l’islam, et les premiers à le faire furent les Américains. Il fallait bien un coupable devant ce drame historique, sans nom. Pour la première fois, nous avons entendu parler d’un dénommé Ben Laden, caché dans les grottes de l’Afghanistan. Dans la presse officielle, on a souligné les excès de la religion musulmane, la radicalité du Coran, de la charia, des hadiths, de la sunna (de la pratique ordinaire du prophète Mohamed), du djihad islamique, de la guerre sainte. Or, avant cette date fatidique, pendant que des musulmans tuaient des musulmans, nous regardions ailleurs et ne faisions aucune analyse politique de ces événements. L’islam ne servait pas de référence pour expliquer les révoltes populaires dans les pays arabo-musulmans envers leurs dirigeants. Ces phénomènes révolutionnaires s’inscrivaient dans l’histoire naturelle de tous les peuples cherchant leur émancipation. Si on veut être quelque peu sérieux, dans notre analyse politique, nous devons éviter d’amalgamer religion et terrorisme. La radicalité religieuse n’explique qu’en partie le terrorisme. Il nous faut donc baser notre analyse sur des faits réels et découvrir ce qui se cache derrière eux.
Le point de départ fut l’année 1979, où tout a changé
L’année 1979 est une année charnière pour expliquer un revirement total de la politique au Moyen-Orient:
- En février 1979, l'Ayatollah Khomeiny prend le pouvoir en Iran au nom de chiites radicaux. Il ne faut pas oublier que la frange la plus pauvre de la population iranienne est aussi la plus religieuse et la plus opposée à l'impérialisme étranger incarné par le Shah d’Iran. Au départ, cette prise de pouvoir est plus vue comme une victoire « militaire » que religieuse. (2) Ce fut la même chose quand les imams soudanais envoyèrent des jeunes armés à dos de chameaux pour faire des razzias dans le Sud du Soudan afin de renverser le gouvernement. Parce que les militaires refusaient de s’impliquer dans cette révolution plus politique que religieuse. Le succès de la révolution iranienne a motivé profondément les différents groupes islamistes d’obédience sunnite contre les chiites.
- En novembre-décembre 1979, la Grande Mosquée de La Mecque de l’Arabie Saoudite tombe aux mains du révolutionnaire, Jouhaïmane Al-Outaïli et fait plus de 300 morts. (3) Pendant trois semaines, les rebelles révolutionnaires ont résisté aux armées Saoudienne et Jordanienne. Finalement ce fut la gendarmerie nationale française (GIGN) qui délogea le groupe rebelle de Jouhaïmane.
- En décembre 1979, l’Union soviétique envahie l’Afghanistan. Les États-Unis (CIA) décident de faire vivre un Vietnam aux troupes soviétiques, sans verser une goute de sang. À cette fin, les États-Unis font appel à une organisation terroriste islamiste fondée en 1987 par le cheikh Abdullah Yusuf Azzam et à son élève Oussama Ben Laden. Ils sollicitent aussi l’aide du Pakistan et de l’Arabie Saoudite pour recruter, financer et entraîner des moudjahidines (des guerriers saints) de toute nationalité pro-américains pour combattre, dans les montagnes, les troupes de l’Armée rouge. C’est ainsi que s’est créée une alliance entres les islamistes et les américains, appelée Al-Qaïda. C’est ce qu’a confirmé Zbigniew Brzezinski, le conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, en janvier 1998, quand le président Carter a autorisé une assistance clandestine aux opposants de Kaboul, six mois avant l’invasion de l’Afghanistan par les Soviétiques. Ben Laden fut recruté comme chef des rebelles issus de cette mouvance islamiste. (4) Un autre témoignage en ce sens est celui d’Hillary Clinton. Lors d’une entrevue télévisée en 2009, elle avoue candidement que ce sont les États-Unis (la CIA) qui ont crée Al-Qaïda. (5)
Une analyse erronée, celle du choc des civilisations
Mais il a fallu que nos pays soient concernés par ce nouveau phénomène terroriste, pour offrir au monde entier une explication. À partir d’une analyse politique superficielle, nos intellectuels et politiciens ont endossé la théorie du choc des civilisations (Clash of Civilisations and the Remaking of World Order) selon le politicologue américain Samuel Huntington, professeur à Harvard. Et là, cette nouvelle analyse politique bien-pensante du choc des civilisations va tomber rapidement dans le piège de l’antagonisme supposé entre un Occident judéo-chrétien et un Orient arabo-musulman. Cette analyse réductionniste, plus fantaisiste que réaliste, va s’imposer et détruire toute vision d’un monde unifié. Il y a les bons d’un côté (nous) et les mauvais de l’autre (les musulmans), l’axe du bien et l’axe du mal de George W. Bush, les démocraties et les dictatures, le monde libre et le monde religieux. Cette analyse lénifiée est une formule vide dans laquelle chacun met ce qu’il veut.
On nous a fait croire que le djihadisme s’inscrivait dans le mouvement historique des anciennes conquêtes européennes, musulmanes, ottomanes et chrétiennes. Le contexte d’aujourd’hui est totalement nouveau. Le djihadisme est le refus d’une modernité mondialiste unique imposée à toutes les nations et à toutes les cultures. Le conflit n’est pas entre deux identités culturelles, mais une lutte entre deux universalismes. Les sociétés arabo-musulmanes estiment avoir été exploitées par les colonisateurs. La logique du ressentiment conduit à des actes héroïques mortifères. Comment combler le vide d’une existence, d’une frustration, d’une exploitation? L’expérience nous dit qu’on peut le faire via le rigorisme religieux ou l’hédonisme des passions. C’est ainsi que nous devons éviter de penser que les membres de l’État islamique ne sont que des résistants, rebelles, ignorants, barbares, déséquilibrés ou fous. Ils sont très structurés et forment une véritable armée « divine ». En 1979, les Services secrets américains ont très vite compris la force du religieux, le pouvoir mobilisateur de la religion. Et sur ce constat, ils ont eu raison. Cet aspect ne doit pas nous échapper dans notre analyse.
Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, les États-Unis justifient et légitiment l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Or jusqu’à cette époque, la lutte contre les rebelles révolutionnaires ou les groupes armés se faisait au moyen des forces de l’ordre locales (la police ou l’armée) ou par l’infiltration de ces groupes par des agents secrets. Pour la première fois, sous l’égide des Nations Unies, (quelle torsion du droit international) de véritables armées étrangères envahissent des pays souverains, au nom de la lutte au terrorisme. Au nom de la protection des populations locales contre des dirigeants cruels, toutes les frappes militaires sont alors permises. C’est ainsi qu’on l’a fait en Afghanistan, en Irak, en Libye et aujourd’hui en Syrie. Devant ces invasions militaires à grand déploiement, ces bombardements aveugles, ces massacres de populations innocentes, comment ne pas provoquer des résistances armées multiples? Entre le patriotisme et la fanatisation des jeunes insatisfaits de leurs gouvernements et toujours en quête de liberté et d’exaltation, il n’y a qu’un pas. C’est ainsi que les États-Unis et les pays de l’OTAN ont causé le chaos au Moyen-Orient.
Le piège du concept « djihadisme »
Le concept « djihad » signifie l’effort que tout musulman doit faire pour devenir meilleur et arriver à la perfection. Et en certaines occasions, il doit se faire « violence », sans jamais se mutiler ou se donner la mort. Une deuxième signification est donnée à ce concept, celui de l’effort de résister (défensivement) pour arrêter un envahisseur ou un occupant. Quand nous utilisons ce concept « djihad » ou « guerre sainte », dans les attentats terroristes, nous frappons l’imaginaire des gens. Parler de «djihad » dans de tels cas est une absurdité. Toute barbarie commise au nom d’Allahu Akbar, où des musulmans tuent d’autres musulmans, ne peut pas être qualifiée de djihad au sens coranique du terme. En tous cas, pour ce que nous en connaissons. Cependant quand des terroristes d’organisations meurtrières se réclamant du djihad, nous avons un problème avec cette interprétation de l’Islam radical. L’exemple du jeune Ali Saqr nous a hautement questionnés et révoltés. Ce jeune révolutionnaire syrien de 20 ans a exécuté en public sa mère qui avait tenté de le convaincre d'abandonner le groupe de l’État islamique. Pour lui, sa mère était devenue « apostat » et devait mourir. (6) Nous ne pouvons pas nier cette histoire horrible. Le lavage de cerveau et la radicalisation existent bel et bien. Cette folie meurtrière est inacceptable pour qui que ce soit qui lui reste encore un peu d’humanité. Poursuivons maintenant notre analyse et parlons de la démonisation médiatique.
Les mensonges et la démonisation des gouvernements laïcs
En 2003, les États-Unis et le Royaume-Uni envahissent et détruisent l’Irak en mentant au monde entier, en diabolisant son président Saddam Hussein. Ils le présentent comme un dictateur cruel et dangereux, possédant des « armes de destruction massive » et qu’il les utilisait contre son peuple et en particulier contre les Kurdes du Nord. Oui, Saddam Hussein n’était pas un enfant d’école et il a été cruel en plusieurs occasions, mais jamais jusqu’à justifier la destruction de son pays. Suite à cette invasion, le Canada et les pays européens ont fermé les yeux sur les tortures de musulmans arrêtés et emprisonnés à Guantanamo et Abou Ghraïb, sans aucun pouvoir d’appel, hors de tout système judiciaire.
En 2011, on nous a menti une fois de plus sur les révoltes populaires en Tunisie, en Libye et en Égypte. Les manifestations populaires de ces pays ont été rapidement qualifiées par nos médias-mensonges de « Printemps arabes ». Rappelons-nous qu’à leur début toutes les manifestations populaires se faisaient pacifiquement dans les rues. Aujourd’hui que reste-t-il de ces manifestations populaires? La détresse sociale, la peur du terrorisme, le chômage élevé, l’insécurité, des économies touristiques au bord de la faillite et comme cerise sur le gâteau, des couvre-feux imposés dus aux pillages et saccages.
Un mouvement de contestation éclate le 15 mars 2011 en Syrie. Les manifestations sont pacifiques et les gens réclament des réformes au gouvernement de Bachar Al-Assad. Mais très tôt de nombreux terroristes de l’État islamiste venus de Libye et d’Irak s’infiltrent parmi les manifestants. Les marches se transforment vite en insurrection armée contre le gouvernement et l’armée syrienne. Les insurgés sont recrutés, financés et armés par le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie. Une fois de plus on a démonisé Bachar Al-Assad l’accusant d’utiliser des gaz chimiques contre sa population, lors du massacre de la Ghouta. Et aujourd’hui, nous savons que tout cela est faux et que les gaz ne venait pas de l’armée syrienne. (7) On apprend un peu plus tard, qu’en 2013, la CIA complotait depuis plus d’un an avec ses alliés du Royaume Uni, d’Arabie Saoudite et du Qatar pour expédier des armes et des marchandises dans le but de renverser Assad, à partir de la Libye, via la Turquie, jusqu’en Syrie. Vous ne trouvez pas curieux que la coalition américaine, avec toute la puissance militaire dont elle dispose, n’ait pas pu contrer l’extension et l’établissement de l’État islamique en Syrie; à la seule exception de la protection effective accordée à la région autonome kurde d’Irak, mise en place dès les années 1990.
Les faux « rebelles modérés »
Qui a parlé de l’existence de groupes “modérés”, de « gentils rebelles » d’Al-Nusra opposés au redoutable et sanguinaire Bachar Al-Assad? Vous n’êtes pas sans savoir que c’est Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères qui a encouragé le terrorisme en déclarant : « Al-Qaïda fait du bon boulot » en Syrie, aux frontières de la Turquie. François Hollande affirme avoir fourni des armes aux rebelles : « Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres ». (8) Selon Patrick Cockburn : « [Les membres de Daesh] étaient toujours très heureux quand des armes sophistiquées étaient livrées à n’importe quel groupe anti-Assad, parce qu’ils arrivaient toujours à les convaincre de leur donner ces armements, par la menace, la force, ou de l’argent. » (9) Qui admirait les jeunes partis combattre en Syrie? Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, voyait les jeunes rebelles partis combattre aux côtés de l’ASL (Armée syrienne de la libération) comme de futurs héros : « On leur construira peut-être un monument comme héros d’une révolution. » (10)
La demande d’aide militaire du président Bachar Al-Assad
Pour mettre un frein à cette extension territoriale de l’État islamique et aux autres organisations terroristes aux slogans islamistes en Irak et en Syrie, le président syrien Bachar Al-Assad a eu la sagesse de demander l’aide militaire de la Russie. À la surprise générale, défiant tous les radars de surveillance de l’OTAN, la Russie commence ses bombardements le 20 septembre 2015 sur les points stratégiques de tous les groupes terroristes (Daesh, Al-Nusra et autres). Ses bombardements ont permis de paralyser le trafic pétrolier bénéficiant à l’organisation terroriste et à la famille d’Erdogan de Turquie depuis 2014. Pourquoi la coalition américaine n’a pas bombardé les puits de pétrole et les convois de citernes de pétrole volé aux Syriens et à son gouvernement? En prenant le contrôle d’une partie du territoire syrien et irakien, Daesh a mis la main sur plusieurs gisements gaziers, fabriques d’engrais, mines de phosphate, champs de coton et de céréales… Autant de matières premières qui peuvent contribuer à son financement de plus de trois milliards de dollars, en plus de l’argent venu des enlèvements, des taxes imposées aux populations et du trafic d’antiquités. Toute cette matière première transite par la Turquie du sultan Erdogan. (11)
Que pouvons-nous faire dans la situation actuelle?
La première chose qui doit nous préoccuper est la tragédie dans laquelle se trouvent les réfugiés et les victimes du terrorisme irakien, libyen, pakistanais, égyptien, yéménite et syrien. Nous ne devons plus tolérer des guerres civiles où les gens s’entretuent comme au Rwanda, que des musulmans tuent d’autres musulmans surtout quand ils sont chiites, chrétiens, yézidis, ou non-croyants.
Il est urgent de neutraliser les deux fers de lance qui tentent de remodeler le Moyen-Orient, la Turquie et Israël, sponsorisés par le Canada, les États-Unis, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, Israël, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar. Il faut que la Turquie arrête son double jeu en protégeant les terroristes et en cherchant à assoir son pouvoir hégémonique (ottoman) sur la région. Israël doit se retirer des territoires occupés palestiniens, sans contrepartie politique ou militaire comme dans l’accord de Camp David entre l’Égypte et Israël en 1979.
Il est de notre devoir de dénoncer la Coalition américaine et l’OTAN qui refusent toute négociation sérieuse de paix en Syrie, avant le départ de Bachar Al-Assad. Proposer un dialogue de paix et arrêter de croire que les civilisations, les cultures ou les religions constitueraient les vraies causes des conflits et non point l’avidité du pouvoir et la cupidité sans limite des oligarchies et des multinationales.
Demander des comptes à nos gouvernements sur toutes ces interventions militaires coûteuses qui ne produisent que le chaos et font des millions de réfugiés, de morts et de blessés. Depuis une décennie, 650 000 morts en Irak, 220 000 en Afghanistan, 80 000 au Pakistan et 230 000 morts en Syrie depuis cinq ans. (12) Exiger aux pays de l’OTAN de reconstruire ces pays ravagés par nos guerres impérialistes. Sommer nos médias de cesser de recourir à la dichotomie, créée artificiellement par l’Occident, entre les « bons » arabes (dits modérés pro-occidentaux) et les méchants « arabes » (dits radicaux) qui s’opposent à l’hégémonie américaine, à la continuation de la colonisation de la Palestine par Israël et au Nouvel Ordre Mondial unipolaire.
Refusons cette façon binaire et simpliste de voir les différents groupes terroristes, sans recourir à une analyse politique juste de la complexité des événements, de l’identité des groupes terroristes et de ceux qui les soutiennent, financent et arment. Sans analyse, la libre discussion rationnelle est paralysée et c’est la pensée unique (qui accuse tout opposant aux versions officielles de complotistes) qui s’érige en totalitarisme intellectuel et qui règne sur la présentation biaisée des conflits.
Sous la pression de l’Arabie Saoudite et de l’OTAN, refusons la déclaration de la Ligue des États arabes et du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Émirats arabes unis, Bahreïn), de considérer le Hezbollah chiite libanais comme un groupe terroriste qui a chassé héroïquement l’envahisseur israélien et qui verse son sang, aujourd’hui, aux côtés de l’armée syrienne.
Il faut rompre tout lien avec l’Arabie Saoudite et le Qatar qui ne respectent pas la Charte des Doits de l’Homme des Nations-Unies et qui répriment toute tentative de révolte d’une large partie de leur population pauvre (en particulier chiite comme les houthites du Yémen) qui est exclue de leur prospérité pétrolière. Tout ce que cette population veut est un mieux vivre, des réformes socio-économiques et politiques. Est-ce trop demander!
En terminant, il est urgent de lutter contre l’idéologie du choc des civilisations et contre l’idée de la guerre sainte du djihadisme. En refusant le piège de ces idéologies simplistes et malsaines, nous pouvons regarder les pays arabo-musulmans avec des yeux nouveaux et reconnaître que ce sont leurs dirigeants (et non le peuple) qui freinent toute évolution. Dénonçons cette idéologie huntingtonienne qui n’est qu’une forme déguisée de racisme. En passant, un petit secret. Les élites des pays arabo-musulmans sont en quasi-totalité pro occidentales (même si elles imposent à leur population un radicalisme religieux incompatible avec les droits de l’homme). Elles n’envoient pas leurs enfants à la Mecque ou à Islamabad, au pays des « purs » mais bien dans les grandes universités européennes et américaines. Combien de pauvres et marginalisés de ces pays rêvent d’émigrer vers l’Europe et les Amériques? Sachons accueillir ces migrants et réfugiés, qui au péril de leur vie, frappent à nos portes. (13)
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d'attaques_terroristes_islamistes
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_iranienne#Conditions_pr.C3.A9-r.C3.A9volutionnaires_en_Iran
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Prise_de_la_Grande_Mosqu%C3%A9e_de_La_Mecque
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d'Afghanistan_%281979-1989%29#cite_note-11
(5) http://www.dailymotion.com/video/xsghic_2009-hillary-clinton-les-usa-ont-cree-al-qaida-pour-combattre-les-russes_webcam
(6) http://www.lapresse.ca/international/dossiers/le-groupe-etat-islamique/201601/08/01-4937738-un-djihadiste-tue-sa-mere-qui-voulait-le-faire-quitter-lei.php
(7) http://www.egaliteetreconciliation.fr/Massacre-de-la-Ghouta-le-gaz-ne-venait-pas-de-l-armee-syrienne-37211.html
(8) http://www.slate.fr/story/101291/France-armes-Syrie
(9) http://editionsdesequateurs.fr/aParaitre/Documents/LeRetourDesDjihadistes
(10) http://www.rtl.be/info/belgique/politique/-je-suis-preoccupe-par-un-certain-nombre-de-personnes-radicalisees-qui-vont-s-entrainer-au-maniement-des-armes--355612.aspx
(11) http://frenchold.ws.irib.ir/analyses/chroniques/item/360320-golan-daech-veut-transf%C3%A9rer-le-p%C3%A9trole-syrien-vers-la-palestine-occup%C3%A9e
(12) https://www.wsws.org/francais/News/2006/octobre06/131006_irak.shtml; https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_massacres_de_la_guerre_civile_syrienne; http://www.lesoir.be/842738/article/actualite/monde/2015-04-04/13-million-morts-vrai-bilan-guerre-contre-terrorisme-infographie
(13) https://www.youtube.com/watch?v=CsspT1C2IUY

Featured 8c0f59ed26d0671347255ad7ccf3e7ea

Marius Morin130 articles

  • 122 733

Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Michel Matte Répondre

    11 avril 2016


    "(...)cette nouvelle analyse politique bien-pensante du choc des civilisations va tomber rapidement dans le piège de l’antagonisme supposé entre un Occident judéo-chrétien et un Orient arabo-musulman."
    En effet ces deux visions viennent du même moule. Selon des chercheurs réputés, les Dr Ashraf Ezzat d'Égypte, Fadel El Rubaie d'Irak et Kamal Salibi du Liban, l'islam et le judaïsme sont tous deux issus d'une tradition arabe originaire du Yémen:
    [http://www.veteranstoday.com/2016/04/10/the-jewish-roots-of-takfiri-culture/->]
    Selon ces chercheurs les Israélites viendraient du Yémen où ils formaient des grouppes armés qui attaquaient les caravanes sur la route de l'encens en direction de l'Égype et de la Mésopotamie. Leurs chefs portaient le titre de "Faraon". C'est pourquoi le roi Nabuchodonosor les a exilés à Babylone d'où ils se sont ensuite établis en Palestine.
    [http://www.veteranstoday.com/2016/01/04/abrahams-pharaoh-was-not-king-of-egypt/->]

    Cette culture de violence tribale et sectaire inspire à la fois les néo-conservateurs sionistes de l'Occident et leurs créatures terroristes. Tous deux se servent de la religion pour justifier la guerre de domination et de pillage.

  • Marius Morin Répondre

    9 avril 2016


    Oscar Fortin
    Merci M. Morin pour cette excellente analyse qui nous élève au dessus des clichés pour nous faire comprendre la trame de fond de ces guerres qui, depuis 1979, se sont multipliées. particulièrement au M.O. , mais aussi en Afrique et en Asie.Votre texte est à lire et à relire, tellement il contient des éléments de référence de nature à éclairer toujours davantage ces drames humains et à nous en révéler les grands acteurs et manipulateurs.
    Merci pour cette contribution exceptionnelle, tant par son contenu que par son écriture, qui donne à nos regards plus de profondeur et qui invite à agir pour en dénoncer les grands manipulateurs.
    Bonne journée et revenez-nous avec d’aussi bonnes présentations.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2016

    Bonjour
    Impossible de faire cesser ces massacres qui durent depuis Mahomet .
    700 ans de croisades ( 750 à 1450 environ) pour libérer les 40 pays catholiques ( devenus musulmans dans toutes les violences ) furent un échec à part la réussite pour exclure les musulmans hors de l'Europe.
    Depuis 1500 les musulmans se sont attaqués à l'Asie et à l,Afrique .
    Les premières victimes des musulmans sont les musulmans qui osent exiger la démocratie.
    La seule victoire que nous pouvons gagner c'est l'exclusion hors d'Europe, hors d'Amérique et hors d'Asie .
    Michel Guay