Pour baliser le nouveau parti indépendantiste

Chronique de Gilles Verrier

1- Le nouveau parti indépendantiste devra être un parti tendu vers l'indépendance du Québec, voué explicitement et clairement à la réalisation de son objectif.
2- Le nouveau parti indépendantiste devra être un parti de coalition, un parti regroupant toutes les forces vives de notre nation québécoise menacée dans son existence même.
3- Ce parti sera un outil politique pour nous faire passer d'un destin de résistants à un destin pleinement maîtrisé politiquement. Donnons-nous l'outil politique de l'existence.
4- Le nouveau parti indépendantiste devra garantir à toutes les tendances sociales patriotiques qui en seront membres des élections libres et respectueuses des points de vue de la droite, de la gauche et du centre dès que le Québec sera devenu indépendant. Le nouveau parti indépendantiste devra d'ailleurs mettre au défi la droite, la gauche et le centre patriotiques, regroupés en son sein, d'illustrer concrètement et de façon convaincante leur vision d'un avenir national indépendant selon leur sensibilité respective.
5- En contrepartie, la droite, la gauche et le centre patriotiques dénonceront inlassablement l'illusion entretenue dans l'opinion publique que le Québec peut être de droite, de gauche ou du centre, alors que les pouvoirs structurants et dominants au Québec (économiques, sociaux, et les pouvoirs ultimes de la cour suprême et le pouvoir militaire) sont entre les mains d'Ottawa. La droite, la gauche et le centre patriotiques militeront pour expliquer aux Québécois que nous devons sortir de la cour d'école et oser exercer notre pleine souveraineté comme le font les grands. Il faut que les patriotes acceptent la discipline de l'union indépendantiste comme gage de leur engagement à notre pleine existence politique.

6- En contrepartie de la poursuite d'une lutte ininterrompue pour les pleins pouvoirs, la droite, la gauche et le centre patriotiques renoncent temporairement à l'exercice d'un pouvoir provincial insignifiant, déstructurant, dénationalisant et sujet aux diktats d'une autre nation.
7- La marche à suivre n'est pas tracée d'avance, l'objectif de rompre avec plus de deux cents ans de tutelle politique doit nous guider. L'objectif de l'indépendance, contrairement à ce que disent Legault et tous les autres Facal, est l'objectif immédiat, l'objectif qui prime sur tous les autres, une contribution éventuellement majeure à l'équilibre et à l'avenir de l'humanité tel qu'il se présente devant nous.
8- Nous serons tout près d'être libres quand une partie significative de la droite, de la gauche et du centre cesseront de croire au provincialisme, tout simplement; cette création du fédéralisme, cette petite loterie par laquelle l'élite des peuples conquis se corrompt et renonce. Ceux qui s'intéressent de près à la politique savent de quoi je parle.

Faisons donc de la politique autrement, faisons l'indépendance du Québec !

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Gilles Verrier140 articles

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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca





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2 commentaires

  • Gilles Verrier Répondre

    18 juin 2011

    Bonjour M. Cloutier,
    Je serais disposé à discuter dans l'esprit de ce texte avec vous et d'autres personnes intéressées. Il faut revoir l'idée que l'indépendance pourrait s'accomplir dans une sorte de continuité de la gouvernance provinciale et à travers elle. Je ne crois pas tant qu'il faille former un autre parti maintenant, mais le faire au moment opportun oui. Une organisation populaire «trans courants» et recrutant largement pourrait très bien jouer le rôle de rassembleur de la nation - possiblement mieux qu'un parti - jusqu'à ce que le contexte se prête, non pas à la formation d'un parti mais à sa victoire.
    Pour savoir pourquoi mon nom ne figure pas comme l'auteur de ce texte que javais signé, il faudrait le demander à Bernard Frappier.
    Gilles Verrier

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juin 2011

    Il aurait été évidemment très souhaitable de connaître l'auteur de ce texte afin de le contacter et initier une rencontre préliminaire de quelques personnes pour débattre du projet.
    Pierre Cloutier