Voilà que la pornographie s'infiltre dans le discours politique avec la position gênante de Jacques Brassard dans les toilettes de Gesca. Amateurs de cuirs et de fouets, réjouissez-vous!
Et pendant que vous vous régalez dans la souffrance, goûtez-moi ce vocabulaire : « cette haine enkystée comme un chancre dans le cerveau d'une forte proportion de militants. » Et pour rester dans la métaphore sanitaire des bêtises proférées par le forcené, frissonnez à l'évocation d'un mouvement souverainiste « contaminé par l'idéologie et la propagande ».
Passons maintenant à la maladie mentale : « Lisez Lise Payette car vous avez là l'incarnation exemplaire (et je dirais pathologique) de cette posture. [...] C'est tout juste si elle n'adhère pas à la thèse délirante décrivant le 11 septembre comme le fruit d'un complot de l'administration américaine... »
Bientôt, on aura droit à un « Prends ça, salope! » que ça ne m'étonnerait pas. Le Marquis de l'Isle-Maligne ne peut plus se contenir à mesure qu'il s'enfonce dans sa perversion.
Parce qu'il est « troublé », le lascar. De son propre aveu. Parce qu'il « voit les chefs souverainistes participer à une manifestation visiblement contrôlée par les partisans du Hezbollah ». Le voilà qui hurle pour nous prendre à témoin : « Avez-vous vu le drapeau de cette organisation fanatique et terroriste ? »
L'avons-nous vu?
Franchement, pas vraiment. Mais on en a entendu parler pas mal plus que les drapeaux libanais barrés d'un « Je me souviens ». Ceux-là, on les a vus et ils nous ont frappé droit au cœur. Pendant ce temps, j'entendais les collabos du régime essayer d'attirer l'attention du monde sur autre chose, comme les quelques drapeaux d'une organisation de résistance armée que seuls les pays de l'axe anglo-saxon qualifient de « terroriste internationale ».
« Il est jaune », poursuit en gigotant notre cochonnet, avant d'avouer : « [...] qu'André Boisclair et Gilles Duceppe se baladent dans les rues entourés de drapeaux jaunes, ça, ça m'afflige ». Il est jaloux, ou quoi?
Non, finalement, ce doit être simplement le fait de se trouver, les culottes baissées, dans les toilettes de Gesca : « je suis aussi toujours gêné de voir le mouvement souverainiste encore hanté par ces fantasmes vieillots tout imprégnés de haine. »
Allez, mon coco, va te rhabiller.
Sylvain Deschênes
_ deschenes.sylvain@videotron.ca
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé