La langue française va perdre de son influence au Canada sans actions concrètes du gouvernement pour augmenter le volume et la répartition de l'immigration francophone, a estimé vendredi le commissariat aux langues officielles, organisme dépendant du Parlement.
« Il est essentiel que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux redoublent d'efforts pour accroître l'immigration dans les communautés francophones » au Canada, a plaidé Ghislaine Saikaley, commissaire aux langues officielles.
Avant tout, « l'immigration doit contribuer au maintien, voire à l'augmentation, du poids démographique des communautés francophones au Canada », selon le commissariat.
Il est nécessaire d'assurer une meilleure répartition de l'immigration francophone, là où l'avenir des communautés de langues françaises est menacé par exemple en Ontario,- la province la plus peuplée avec 39 % des 36 millions de Canadiens -, ou dans les provinces de l'ouest.
« Sans la mise en place de plans d'action concrets et d'un échéancier, nous ne serons jamais en mesure d'atteindre la cible nationale d'immigrants francophones, surtout en Ontario », a jugé François Boileau, un responsable des langues de cette province.
Au Nouveau-Brunswick, unique province canadienne officiellement bilingue, « les communautés anglophone et francophone ont un statut constitutionnel d'égalité » et « la communauté francophone représente un tiers de la population », selon le commissariat.
Chargés de veiller à la bonne application de la loi sur les langues officielles faisant du Canada un pays bilingue au niveau fédéral, les commissaires saluent toutefois la mise en place en juin 2016 d'un programme facilitant l'embauche de locuteurs français en milieux minoritaires.
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