Au sortir de sa dernière rencontre avec des gens d'affaires new-yorkais sur le Plan Nord, le premier ministre Philippe Couillard s'est dit prêt à passer à la prochaine étape et à entamer un chapitre plus concret dans le développement du Grand Nord québécois.
«Les gens d'affaires veulent passer à la prochaine étape qui est d'entendre parler plus précisément des projets spécifiques, des projets d'infrastructures par exemple, et comment eux peuvent s'insérer dans ces grands projets», a soutenu le premier ministre, mardi, quelques minutes après s'être exprimé à la tribune du World Policy Institute, au chic Harvard Club sur la 44e rue.
«Les commentaires que l'on a eus, c'est que les gens sont très heureux de l'information sur les priorités du Québec. Ils sont très heureux de la façon dont le Plan Nord est envisagé, notamment en matière de développement durable. Maintenant, ils veulent en savoir plus, de façon plus précise», a-t-il confié.
Le premier ministre prévoit donc d'autres missions à New York avec les différents acteurs du Plan Nord afin de plancher sur des projets spécifiques dont on connaît l'ampleur et les besoins en matière d'investissement. Il a notamment cité le projet de chemin de fer jusqu'au port de Sept-Îles à titre d'exemple.
Philippe Couillard est toutefois conscient que même si le Plan Nord semble fort bien accueilli par les gens d'affaires new-yorkais, ces derniers continuent de lui poser de nombreuses questions au sujet des Premières Nations et des questions environnementales.
Le sort des caribous, de la forêt boréale et des Premières Nations ont d'ailleurs été les principaux sujets de la période de questions qui a suivi son allocution mardi matin.
«Les investisseurs d'aujourd'hui veulent savoir qu'ils investissent dans des projets de développement durable. Ils veulent savoir que les questions relatives aux Premières Nations sont prises avec toute l'importance qu'elles méritent», a reconnu le premier ministre avant de rappeler qu'il aborde toujours lui-même le sujet de manière proactive.
«Ce sont des inquiétudes qui vont toujours être présentes, a confirmé David Tweedy, directeur général pour les questions d'infrastructures au sein de la CIBC. Et je pense que Philippe Couillard l'a bien exprimé. Quand on fait affaire avec ce type de situations, il faut mettre tout le monde autour de la table dès le départ et former des partenariats.»
Après sa troisième et dernière rencontre avec les milieux des affaires et de la finance new-yorkais, le premier ministre, qui a fêté la Saint-Jean Baptiste avec un peu d'avance à la Délégation du Québec à New York, devait rencontrer des journalistes américains pour conclure sa mission de deux jours.
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