Il fallait que certains aspirants au leadership soient très déconnectés de la réalité pour ne pas avoir anticipé les résultats du sondage Léger Marketing – Le Devoir rendus publics samedi dernier, et il est assez pathétique de les voir malgré tout tenter de forcer leur chance en insistant sur la tenue d’une course à la chefferie dont il est non seulement assuré qu’ils vont faire les frais, mais qui risque en plus de creuser des divisions déjà suffisamment néfastes dans les rangs du PQ et du mouvement indépendantiste.
Qu’ils ne sentent pas non plus que la dernière chose dont les Québécois aient besoin en ce moment, c’est d’un énième psychodrame péquiste, a de quoi susciter les plus profondes inquiétudes sur leur sens politique.
Le sondage ne faisait que mesurer la notoriété des candidats potentiels, disent certains. D’autres invoquent la santé démocratique du PQ pour s’opposer à un couronnement, ou encore plaident la nécessité d’un débat sur les orientations du parti. Autant de prétextes cousus de fil blanc pour masquer des ambitions carriéristes mesquines ou des postures idéologiques revanchardes devant le « score » éclatant de Pierre Karl Péladeau, ci-devant patron de choc de Québecor.
Tout à leurs petits calculs personnels, ces aspirants ne voient pas ce que représente la candidature de PKP dans l’imaginaire collectif des Québécois.
PKP, c’est la revanche des Québécois sur l’histoire, un chef naturel qui a réussi dans les affaires et qui prend parti publiquement non pas pour les conquérants comme le font traditionnellement tous ceux qui sont parvenus à faire leur marque dans ce monde, mais pour le peuple dont il est issu et qu’il aime profondément, avec ses complexes d’infériorité, sa fierté réprimée, ses ambitions les plus légitimes niées quand elles ne sont pas tout simplement pointées du doigt comme un objet d’opprobre, ou carrément ridiculisées.
Nommez-moi un seul peuple qui n’est pas à la recherche d’un champion pour s’en faire un héros ? Les Québécois ont trouvé le leur en la personne de Pierre Karl Péladeau. Le voilà consacré « homme de la providence » dans la conscience populaire même si personne n’a encore osé l’expression, sans doute en raison du malaise que peuvent inspirer autant l’étiquette que la notion aux gens de raison, à commencer par lui-même.
Les Québécois reconnaissent instinctivement Pierre Karl Péladeau comme l’un des leurs et ils sont prêts à mettre leur avenir entre ses mains. Ses adversaires le savent et le redoutent, comme l’indiquent déjà leurs réactions quasi-hystériques à chacune de ses interventions.
Y a-t-il un seul autre aspirant à la chefferie du PQ capable d’inspirer autant de crainte aux fédéralistes et de fierté aux indépendantistes? D’imposer le respect à tous ? De naviguer avec assurance dans les milieux les plus divers et les sphères les plus élevées ? De faire preuve d'une connaissance aussi intime des affaires et de l'économie ? D'articuler et de mettre en oeuvre une vision claire ? De négocier de manière experte les enjeux les plus délicats ? D’offrir la garantie qu’il sera à la hauteur des épreuves les plus dures ? De parler couramment le langage du pouvoir ? De se montrer fort et digne en toute circonstance ?
L’idée ici n’est pas de suggérer qu’il a toutes les qualités, mais plutôt qu’il en manque plusieurs importantes à ses rivaux. S’ils ont pour deux sous de jugeote, ils vont s’effacer et lui céder gracieusement la place. Quels que soient leurs mérites personnels, et ils en ont, ils ne sont pas de taille à se mesurer avec lui, tant sur le plan des réalisations que sur celui des symboles.
S’il fallait qu’ils se placent en travers de la volonté populaire sur une question d’importance aussi existentielle, car c’en est bien une tant pour le PQ que pour les Québécois vu les espoirs que soulève la candidature de Pierre Karl Péladeau, ils seraient les premiers à en pâtir.
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