Piège pour un homme seul

PQ - leadership en jeu - la tourmente


On a beau chercher, on ne trouve pas. À part les députés qu’il a nommés à des fonctions parlementaires, il n’y a actuellement personne qui vienne à la défense d’André Boisclair. Il n’y a pas de meilleur indicateur des ennuis qui l’attendent s’il s’accroche encore longtemps à son poste de chef du Parti québécois.
Ce qui est notable, depuis cette entrevue plutôt mal inspirée à Radio-Canada où il s’en prenait à Gilles Duceppe, c’est que tous les militants péquistes qui se réunissent ou qui prennent la parole le font en prenant position contre le leadership de M. Boisclair ou pour tenir un vote sur son leadership le plus tôt possible.
Tout au long du week-end, il n’y a eu personne pour aller prendre la défense du chef du Parti québécois, qui se retrouve donc de plus en plus isolé. Quand même le président du Conseil de la souveraineté sort de sa neutralité obligée pour s’en prendre à M. Boisclair et lui dire, en termes à peine plus polis, de s’occuper de la crise dans son parti avant de s’en prendre aux autres, c’est un signe que M. Boisclair n’a plus guère les moyens d’imposer son autorité. Personne, en tout cas, ne semble craindre d’éventuelles représailles.
En fin de semaine, les militants de la région de Québec, ainsi que ceux de la Gaspésie ont demandé un vote de confiance envers M. Boisclair au plus tard au printemps prochain. Plusieurs associations de comté devraient adopter des résolutions en ce sens au cours des prochains jours.
Les échéances apparaissent encore plus serrées pour M. Boisclair. Il y aura un Conseil des présidents – une rencontre à huis clos des présidents d’associations de comtés et de régions – le 28 mai prochain à Québec et la rencontre s’annonce très difficile pour le chef péquiste.
En fait, au rythme où vont les choses et avec la quasi-absence d’appuis qui se manifestent pour lui, on est vraiment en droit de se demander si M. Boiclair réussira à se rendre jusque-là.


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