Philippe Couillard et les libéraux ont été chassés du pouvoir et subissent la pire défaite électorale de l’histoire du PLQ en termes de voix. Le chef libéral réfléchit maintenant à son avenir politique.
« Je n’ai jamais marchandé mes valeurs et mes principes. Je ne suis pas amer, je vous demande de ne pas l’être », a lancé Philippe Couillard hier, en soirée, à ses militants réunis à Saint-Félicien, dans son comté de Roberval où il a été réélu. Il a annoncé qu’il se donne « quelques jours au maximum » pour réfléchir à son avenir.
Le chef libéral a fait un bilan de son mandat de premier ministre en soulignant qu’il le termine « la tête haute ».
« Je laisse le Québec en bien meilleur état que je l’ai trouvé en 2014 », s’est-il félicité.
Il a passé le flambeau au prochain premier ministre, François Legault.
« Il lui revient de poursuivre l’élan du Québec», a-t-il dit.
Les régions désertent le PLQ
Le chef libéral s’est présenté en élection comme le «premier ministre des régions». Elles lui ont tourné le dos. Le PLQ se trouve aujourd’hui pratiquement confiné à l’île de Montréal.
Le pourcentage de votes du PLQ, qui s’établissait à 24,75 % à 00 h 15 ce matin, est le pire résultat de son histoire plus que centenaire.
À Québec, c’est la saignée. Seul le ministre Sébastien Proulx a conservé son siège dans Jean-Talon. Québec solidaire aura d’ailleurs plus de députés dans la capitale nationale que le PLQ. Les ministres François Blais et Véronyque Tremblay ont mordu la poussière. La Mauricie était rouge libéral en 2014. Elle est passée au bleu caquiste en 2018.
Virage historique également en Estrie, qui a massivement déserté Philippe Couillard pour François Legault. Le ministre Luc Fortin a perdu aux mains de Québec solidaire à Sherbrooke. Luc Blanchette n’a pas résisté à la vague du changement à Rouyn-Noranda, pas plus que Jean D’Amour à Rivière-du-Loup.
Châteaux forts détruits
Pareille surprise en Montérégie alors que le populaire ministre Pierre Moreau s’est fait congédier dans Châteauguay. Le comté était rouge depuis 1985. Son collègue Stéphane Billette tombe de la même façon dans Huntington et Lucie Charlebois est fauchée dans Soulanges. Gaétan Barrette a toutefois sauvé son siège dans La Pinière.
Des châteaux forts se sont également effondrés dans le bastion libéral de l’Outaouais. Dans Gatineau, Chapleau et Papineau, les électeurs ont tourné le dos aux rouges. Il faut remonter à 1960 pour trouver un élu non libéral dans Gatineau. Il portait les couleurs de l’Union nationale.