Les relations de Philippe Couillard avec l’Arabie saoudite ont fait couler beaucoup d’encre. Le chef libéral a tout à fait raison d’affirmer qu’il n’a rien fait d’illégal. Il reste toutefois que le chef libéral a justifié de façon assez tordue son rôle de conseiller du ministre de la Santé d’Arabie saoudite.
Il a d’abord dit que travailler en Arabie saoudite ne signifie pas que l’on soit d’accord avec les coutumes sociales de ce pays. Si nous lui donnons raison sur ce point, il convient cependant d’être en profond désaccord avec Philippe Couillard quand il compare sa situation avec celle d’une personne qui aurait travaillé au Texas en précisant que cela ne signifie pas que cette dernière soit en accord avec la peine de mort. Faut-il rappeler que le Texas est un état démocratique alors que l’Arabie saoudite est une dictature où les femmes n’ont aucun droit et où la Charia est en vigueur? Faut-il rappeler qu’au nom de la Charia on pratique des amputations dans les hôpitaux?
Les relations diplomatiques et la collaboration avec une dictature
Le chef libéral a qualifié de « niaiseries » les critiques relatives à son rôle de conseiller auprès du ministre de la Santé de l’Arabie saoudite. Philippe Couillard a en effet été membre du conseil consultatif international du ministre de la Santé de ce pays.
L’explication du chef libéral dépasse l’entendement. Il affirme sans sourciller qu’il importe de maintenir des relations diplomatiques avec tous les pays et que son rôle de conseiller auprès du ministre saoudien s’apparente à de telles fonctions!
Philippe Couillard ne fait-il pas la différence entre avoir des relations diplomatiques avec un pays et collaborer avec un pays? Le Canada, par exemple, maintient des relations diplomatiques avec la Russie, mais n’entretient pas des liens de collaboration avec le « royaume » de Vladimir Poutine.
Le chef libéral devrait faire la différence entre maintenir des relations diplomatiques avec l’Arabie saoudite et collaborer avec une dictature où les femmes sont persécutées et où on pratique des amputations dans les hôpitaux au nom de la Charia.
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