OTTAWA - Le gouvernement Harper tente de se faire rassurant, malgré les préoccupations environnementales et la forte opposition que soulève le projet de port pétrolier de TransCanada à Cacouna.
En dépit d’une pétition de 25 000 noms invitant la mairesse de Cacouna à refuser le projet, le ministère fédéral des Ressources naturelles se dit «favorable en principe» au transport de pétrole de l’Ouest canadien vers l’Est.
Le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ), à l’origine de cette pétition, s’oppose farouchement au projet, qu’il juge menaçant pour les bélugas et la faune et la flore du Saint-Laurent.
Une porte-parole du ministère, Jacinthe Perras, assure que la question environnementale sera prise en considération dans le cadre de l’approbation du projet.
«Nous l’avons déclaré sans équivoque, seuls iront de l’avant les projets qui sont sans danger pour la population et pour l’environnement», a-t-elle indiqué dans un courriel transmis au Journal.
Elle ajoute que le projet de pipeline Énergie Est, une fois déposé, sera soumis à une évaluation environnementale et à un «examen réglementaire approfondis, objectifs et fondés sur les données de la science, sous la conduite de l’Office national de l’énergie».
Projet « précipité »
Le député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, doute pour sa part de la légitimité du processus mis en place par le gouvernement conservateur.
«Ils n’ont qu’un seul objectif, c’est de précipiter ces projets-là», a soutenu le député du NPD.
«Il faut permettre que les évaluations (environnementales) et les consultations se fassent de façon complètement fiable. Que ça implique les ressources et le temps nécessaires. Alors pour l’instant, on est à peu près certains qu’on n’obtiendra pas ça», a-t-il poursuivi.
Après avoir organisé plusieurs soirées de consultations publiques sur le sujet, le NPD n’a pas encore adopté de position finale sur le projet de port pétrolier. M. Lapointe dit vouloir attendre le dépôt final du projet au cours des semaines à venir.
«Ma position est claire, on n’appuiera pas un projet de port pétrolier qui aurait un impact négatif sur la biodiversité. On ne bouge pas là-dessus», a-t-il toutefois précisé.