Au cours de ma dernière chronique, j’écrivis avant même de voir de mon vivant la manifestation du 22 juillet. À ce moment précis, je me jurai de réécrire une autre chronique dans la semaine qui venait. Sans conteste, la candidature de Léo Bureau-Blouin dans la circonscription de Laval-des-Rapides marque l’élan donné à la campagne électorale, au même titre que la candidature de Pierre Duchesne dans Borduas.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, je persiste en défendant la raison d’être d’Option Nationale. Je profiterai du présent texte pour vous entretenir quant aux candidatures que je défends, indépendamment des appartenances partisanes. Comme personne sourde, je prends part à la dynamique d’une communauté. Au cours des dernières années, nous avons été particulièrement sollicités par certains partis provinciaux et fédéraux dans le sens où ils courtisaient nos votes.
A priori, je tiens compte du facteur «Libérez-nous des libéraux». Nous parlons bien sûr d’une chanson et de candidatures hautement médiatiques. Toutefois, pour une première candidature, j’aimerais signifier un appui envers Luc Lefebvre d’Option Nationale qui se présente dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne et qui s’oppose à Marguerite Blais. Prenant la relève de Robin Philpot comme candidat souverainiste dans cette même circonscription, Luc sera à même de nous démontrer ses talents et son franc-parler.
Dans un deuxième temps, j’aimerais réitérer mon appui pour la candidature d’Amir Khadir dans Mercier. Ce personnage politique atypique détonne dans le paysage politique québécois. Nous pouvons croire qu’il aura fort à faire pour être réélu comme en ont fait foi les épreuves qu’il a vécues depuis quelques mois et un peu plus d’un an. Peu importe ce que nous pouvons penser de ses prises de position controversées dans le feu roulant de l’actualité, Amir apporte une dimension au débat public québécois.
Aujourd’hui, je me dois de traiter de la candidature de Léo Bureau-Blouin. Plusieurs d’entre nous ont eu maille à partir alors qu’il agissait à titre de président de la FECQ. Néanmoins, je dois reconnaître son sens du jeu politique. Nous aurons peut-être certaines priorités et sensibilités différentes, il n’en reste pas moins qu’il y a toujours un apprentissage à faire sur la chose politique. Espérons que Léo saura concilier les sinuosités de la vie politique et garder un haut degré d’exigence du service public.
Plus succinctement, la circonscription de Laval-des-Rapides suscitera une âpre lutte de tous les instants. Léo Bureau-Blouin y trouvera sur son chemin l’actuel ministre délégué aux Finances, Alain Paquet. Ce dernier avait participé en tandem avec Michelle Courchesne lors des dernières négociations avec les étudiants. Je déclare ici que les voix qui veulent se faire valoir pour la cause sourde au niveau politique sont maintenant libres de se manifester. Une bande dessinée française porte le titre de «Léo, l’enfant sourd». Quoi qu’il en soit, sous réserve, j’appuie la candidature de Léo Bureau-Blouin.
Pour le quatrième quart, j’en appelle à Jean-Martin Aussant. La récente décision de conclure un pacte de non-agression entre Option Nationale et Québec Solidaire dans les circonscriptions de Gouin et de Nicolet-Yamaska témoigne d’un sens du pragmatisme et du compromis politique. Malheureusement, pour l’instant, nous avons à déplorer les positions campées du Parti Québécois sur ce sujet précis. À ce titre, je tiens à lever mon chapeau à Pierre Curzi pour avoir fait le boulot ingrat, mais nécessaire, de conscientisation politique.
En prolongation, j’aimerais traiter des candidatures féminines. Pour l’instant, le PLQ a décimé ses rangs. Je comptais appuyer Catherine Dorion peu importe l’adversaire qu’elle allait affronter, mais voilà qu’elle s’oppose à Agnès Maltais dans Taschereau. Nous avons besoin de toutes les forces et des potentialités de renouvellement de la scène politique. À ce titre, nous avons besoin de toutes les têtes d’affiche qui rehaussent le leadership des femmes. Je pense notamment à Manon Massé de Québec Solidaire qui poursuit vaillamment son travail dans Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Indépendamment des circonscriptions et des partis, je soutiens le travail de Nicolas Girard. Plusieurs personnalités oeuvrant au PQ constituent les forces vives d’un éventuel gouvernement. Nous pouvons souligner l’apport des Véronique Hivon et Martine Ouellet. Pour cette élection-ci, toutefois, je pressens une lutte des plus acharnées pour préserver l’essentiel de ce qui constituera l’ADN du prochain gouvernement souverainiste. La question de la gratuité scolaire devra y être débattue et tenue en compte.
Dans le tour d’horizon proposé, je vous ai fait part de certaines dispositions. Je suis tout à fait conscient que mon profil chahute avec ce qui tiendrait de ligne de parti. Avant même le parti, il y a la patrie. C’est dans cette mesure que je fus appelé à trancher dans le nœud gordien : pourquoi soutenir les efforts d’Option Nationale et non pas du Parti Québécois dans son entier à l’heure actuelle. Je ne renonce pas à une vocation lorsque j’en vois une et je ne désespère pas de voir la simplicité élevée en grandeur à la hauteur du destin du Québec.
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