Les États généraux ont existé sous différentes formes pendant les plus de 40 ans qu'a sévi le PQ. Pendant longtemps les indépendantistes ont cohabité au PQ. Il fut même un court intermède où ils étaient majoritaires.
L’histoire du PQ est celle du musellement des indépendantistes. ...les résultats on les connaît : les indépendantistes sont acceptés au PQ, à condition qu'ils agissent comme militants bénévoles en coulisse, qu'ils contribuent généreusement à la caisse du parti, ...mais surtout qu'ils se taisent !
Résultat de ces États généraux permanents péquistes : désertion progressive du PQ par les indépendantistes. Certains sont passés au PI, beaucoup à QS, et encore plus, sont devenus abstentionnistes.
Restent les nationalistes, les autonomistes et les souverainistes, tous électoralistes, ...ceux-là mêmes que le parti s'est évertué à aller chercher pour noyer les indépendantistes, ces …purzédurs, ces radicaux. Mais voici que ces électoralistes trouvent que la vieille picouille qu'est devenu le PQ ne performe plus.
Alors apparaît le parti électoraliste de François Legault qui vient piger dans le même créneau que le PQ. Et, il a le vent dans les voiles… Ceux-là ne reviendront jamais au vieux parti électoraliste. Ils ont appris de lui que ce qui importe c'est de gagner les élections en faisant semblant de changer les choses.
Puis, les démissionnaires péquistes ...restés péquistes, songent à former un parti, souverainiste celui-là. Ces électoralistes viendraient gruger dans le créneau péquiste qui consiste à faire semblant d'être indépendantiste jusqu'au prochain référendum associationniste perdant.
Arrivent les sondages. ...pour un parti sans idées, sans principes, opportuniste, qui agit en fonction des sondages, les résultats sont désespérants.
Tant pis pour eux ! Au cours des plus de 40 dernières années ils ont fait des choix. Qu’ils les assument !
Mais le sens des responsabilités …historiques, n’est pas leur fort. Tout ce qui arrive à leur parti dépend de ceux qui l’ont quitté, à commencer par les indépendantistes. …toute cette belle unanimité brisée. Ce courant unanime qui consistait à laisser parler les modérés de la rectitude politique, les tenants de la politique provinciale, pendant que les indépendantistes, respectant la stratégie, la ligne de parti, se la fermaient.
Et voici que dans Vigile, dans le Devoir, et ailleurs les indépendantistes traitent le PQ en ennemi, comme le Parti libéral. Les péquistes outrés, comme les libéraux attaquent les personnalités, cherchent à détruire l’homme plutôt que le message, parce qu’ils sont sans arguments contre l’indépendance du Québec. …ici je dois errer, puisqu’ils se disent sympathiques à notre émancipation. …je sais, ils n’en parlent jamais, mais s’ils n’en parlent jamais, c’est …pour mieux faire avancer la cause !!!
Je ne crois plus en ces gens. Je ne veux plus m’associer à ces souverainistes.
J’en ai même vu un qui nous souhaitait : Bonne assimilation ! …ce qui veut dire pour moi, que selon eux, hors du PQ point de Salut, …ce qui veut aussi dire que si les indépendantistes ne traitaient pas le PQ en parti annexionniste canadien, nous échapperions à l’assimilation. Foutaise !
La réalité est, que le PQ se fait attaquer par les méchants séparatisses, et que sa cote n’augmente pas dans les sondages. La réalité est que les critiques des indépendantistes à son endroit bénéficient peut-être d’un plus large appui populaire que pensent les péquistes.
Pour conclure, je répéterai ici, ce que j’ai dit ailleurs, sur Vigile :
« Un souverainiste n’est pas un indépendantiste... et un indépendantiste n’est pas un souverainiste.
En tant qu’indépendantiste, jamais plus je ne m’associerai à des souverainistes. Il faut nous battre pour l’avènement de notre indépendance nationale....
Si l’indépendance d’un pays ne se fait pas par ses indépendantistes, c’est qu’elle ne se fera jamais ! »
Vive l’indépendance du Québec, sans association avec le Canada ennemi !
Michel Rolland
Pauvre PQ…
Tribune libre
Michel Rolland33 articles
Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes ...
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Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes époques, dont la Bible œcuménique et certains philosophes sceptiques. Diplôme d’études collégiales. Intérêt particulier pour français roman, philosophie marxiste, sociologie et psychiatrie.
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4 commentaires
Michel Répondre
31 août 2011Merci pour vos bons mots à messieurs Savoie et Pelletier, ainsi qu'à Jean-François, ...le plus québécois d'entre nous.
Je ne sais pas si cela tient à la position prise récemment par monsieur Frappier pour la création d'un parti indépendantiste, mais Vigile devient pour moi une source d'espérance.
Les indépendantistes prennent la parole. Ils ne se laissent plus museler par les péquistes.
Je nous souhaite la création d'un premier parti indépendantiste rassembleur, dynamique, avec un programme aussi complet que l'était celui du RIN. Le programme d'un pays, qui englobera toutes les juridictions, incluant celles que s'est accaparées l'occupant canadien.
Vive l’indépendance du Québec, sans aucune association avec le Canada ennemi !
Michel
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011Monsieur Rolland,
Sur la seule base du français bien parlé, il est déjà clair que les mots «indépendance» et «souveraineté» sont différents, chacun a sa définition qui lui est propre. Nous devrions en rester là, mais on nous a leurré.
J'ai connu un cheminement semblable au vôtre. Pour ma part, je me suis fait berner de 1968 à 1996, soit jusqu'au moment du parachutage, à partir d'Ottawa, de Lucien Bouchard directement au PQ.
Mais soyons confiants, parce qu'avec tout le clavardage et les conversations sur le sujet de l'indépendance, les gens sauront mieux revenir au vrais sens des mots «indépendance» et «souveraineté», ces mots que l'on a pervertis au PQ et dans d'autres Partis politiques sachant que cela les servait.
La population sera plus nombreuse à comprendre que l'indépendance du Québec est la voie vers une émancipation nationale. Mais la seule déclaration de notre indépendance à l'Assemblée Nationale du Québec ne suffira pas. Il faudra encore se battre contre ses adversaires, ils sont nombreux.
Cependant, en ne pervertissant plus le sens des mots et en refusant l'appauvrissement, le multiculturalisme, l'anglicisation et toute forme d'assimilation ainsi que toute association avec le canada, les indépendantistes élus verront les solutions arriver d'elles-mêmes. Ainsi, l'inévitable ne peut qu'être l'existence de notre Pays, le territoire du Québec, dont l'unique langue nationale sera le français partout et dans tout!
J'y crois toujours.
[Réjean Pelletier]
Jean-François-le-Québécois Répondre
30 août 2011Pauvre PQ, oui, mais pauvre nation québécoise, aussi, qui a récemment sabordé (de manière purement imbécile) ce qui lui restait de défense à Ottawa, pour maintenant voir son principal parti souverainiste, chez elle, s'autodétruire...
Archives de Vigile Répondre
30 août 2011M. Rolland,
Je ne peux qu'admirer votre cheminement. Il n'est certes pas facile de rompre avec tant d'années de sympathie envers un parti en qui vous avez mis toute votre confiance. Mais la conscience étant ce qu’elle est, elle nous joue parfois des tours qui nous font réaliser des choses qui sont, la plus part du temps, douloureuses à vivre. Mais vous le faite dignement et tous les INDÉPENDANTISTES vous soutiennent dans ce passage difficile.