Pas question de reculer pour Bombardier

La société ne compte pas baisser la paie de ses hauts dirigeants

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Salaires toujours plus élevés, puisés toujours plus profondément dans nos poches





Bombardier défend sa politique de rémunération de ses hauts dirigeants et n’a pas l’intention de la réviser à la baisse.



«C’est aligné sur la performance de la haute direction. Et leur performance a été solide en 2016», s’est défendu jeudi le porte-parole de l’entreprise, Simon Letendre.


Selon ce dernier, le conseil d’administration de Bombardier demandera aux actionnaires lors de l’assemblée annuelle du 11 mai prochain, à Dorval, de voter pour des hausses de salaire totalisant 48 %.


Selon le porte-parole de Bombardier, les 32,6 millions $ US (42,7 millions $ CA) accordés à ses six hauts dirigeants en 2016 reflètent «l’atteinte d’objectifs individuels précis» comme l’atténuation des risques et l’obtention de commandes de C Series.


«Durant cette période, l’action de Bombardier s’est appréciée de 62 % à la bourse», a-t-il ajouté.


Or, malgré des milliers de mises à pied et l’annonce d’un important plan de restructuration, Bombardier a pourtant enregistré une perte nette de 981 millions $ US l’an dernier.


Chez Bombardier, le comité de rémunération est présidé par l’ex-grand patron de Bell et Nortel, Jean Monty. Ce dernier quittera ses fonctions le 11 mai prochain pour la retraite.


L’ancien chef des finances de Google, Patrick Pichette, fait également partie de ce comité qui a décidé de bonifier fortement la rémunération des hauts dirigeants de Bombardier.


154 fois le salaire moyen


Au Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), on soutient que le salaire du PDG Alain Bellemare (12,5 M$ CA en 2016) représente 154 fois le salaire moyen d’un employé de Bombardier (81 000 $).


«Cela n'a aucun sens. Ils sont beaucoup trop payés!» a indiqué le président du MÉDAC au Journal, Daniel Thouin.


Comme par les années précédentes, le MÉDAC entend être présent lors de l’assemblée annuelle des actionnaires de Bombardier pour dénoncer la politique de rémunération de sa haute direction.


La Caisse ne commente pas


Par ailleurs, la Caisse de dépôt et placement, qui est un important actionnaire de Bombardier, n’a pas voulu commenter cette hausse de salaire accordée à la haute direction avant le déroulement de la prochaine assemblée annuelle des actionnaires.



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