Participation à la Commission parlementaire sur G-2 Flagrant déséquilibre

Les députés feront-ils la part des choses ?

Tribune libre

En consultant l’horaire de la Commission parlementaire sur Gentilly-2 qui se tiendra à Québec, les 29 et 30 janvier 2013, je remarque qu’une flopée de représentants pro-nucléaires s’y sont invités.
D’un côté, on trouve bien du monde qui me semble sympathique à la nucléocratie nationale et internationale :
-* des politiciens municipaux et provinciaux qui pourront intervenir 2 , 3 ou 4 fois selon leurs liens d’affinité avec leur parti, leur ville et les CRÉ;
-* des représentants de 5 syndicats et d’une association professionnelle qui œuvrent à Gentilly-2;
-* des représentants du comité d’actions stratégiques;
-* des représentants des commerçants régionaux;
-* deux experts universitaires qui ont des liens évidents avec l’industrie nucléaire; et
-* des représentants de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, qui, elle, a des activités qui favorisent l’industrie nucléaire.
En face, en appui à Hydro-Québec et au gouvernement qui ont pris une bonne décision rationnelle et responsable : Le Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire. À ma connaissance, ce mouvement citoyen indépendant représente bien la population grâce à l’affiliation de nombreuses associations socio-écologiques, d’artistes, de médecins, de spécialistes soucieux de la vérité nucléaire.
De plus, il est important aussi de se rappeler l’appui de 340 municipalités québécoises, qui représentent plus de 800 000 citoyens, qui ont endossé une résolution demandant au gouvernement de sortir le Québec du nucléaire.
Selon les derniers sondages, 65% de la population semble appuyer le point de vue du mouvement : sortir le Québec du nucléaire.
Les citoyens sont en droit de s’attendre à ce que les discours rétrogrades des nucléocrates, qui se sont imposés à la Commission parlementaire, mènent un combat d’arrière-garde pour tenter de maintenir ouverte la centrale nucléaire de Gentiily-2, même si elle est obsolète, risquée, inutile et déficitaire. Ils pourront clamer une dernière fois leurs revendications partisanes en support au puissant lobby nucléaire représenté par SNC Lavalin qui a hérité d’Énergie Atomique Canada Limitée avec ses difficultés techniques et de gestion tel que mentionné dans un récent rapport d’Hydro-Québec du 2 octobre dernier.
Comment les députés qui écouteront, pendant 13 heures, les redondances démagogiques des pro-nucléaires sur les bienfaits de l’avenir nucléaire québécois feront-ils la part des choses ?
Auront-ils l’écoute nécessaire face aux représentants du MSQN qui devraient proposer des actions rationnelles, concrètes et légitimes pour mener à bien, en toute sécurité, les différentes phases du démantèlement / déclassement de G-1 et de G-2 ? Pourront-ils prendre des décisions responsables qui favoriseront l’ensemble de la population québécoise?
Les nombreux experts indépendants de ce mouvement devraient se déclarer prêts à collaborer en toute solidarité avec toutes les parties en cause dans ce vaste chantier de réhabilitation de la région. La juste quote-part du fédéral devra être sollicitée rapidement afin de compenser les quelques pertes d’emplois qui pourront survenir. Ainsi, l’expertise dans le déclassement / démantèlement de centrale nucléaire pourra être exportée à travers le monde, en tout honneur pour le Québec exemplaire.
En accélérant tout le processus du démantèlement des deux vieux réacteurs, nos générations futures nous en rendront grâce.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2013

    La Suisse va sortir du nucléaire.
    Le gouvernement Suisse a demandé à ce que les centrales nucléaires ne soient pas remplacées à la fin de la durée de leur exploitation.
    Ainsi, l’énergie nucléaire cessera d’ici à 2034. Les 5 réacteurs que possèdent la Suisse sont tous situés en Suisse alémanique. Selon les prévisions, Beznau I sera mise hors tension en 2019, Beznau II et Mühleberg en 2022, Gösgen en 2029 et Leibstadt en 2034. A partir du 8 Juin, les parlementaires vont discuter de tout cela, et une décision finale des députes est attendues vers la mi-juin.
    La catastrophe de Fukushima a fait craindre ce petit pays, qui risque bien d’être entièrement contaminé si le moindre problème survient. En effet, si une contamination survient, la Suisse serait obligée d’importer toute sa nourriture, ce qui n’est pas viable.
    Liens:
    http://vailcourt.com/GENTILLY-2a.html
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