Parlant d’indépendance

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Qui peut gagner le cœur des Québécois?

Identité, indépendance…
L’une peut-elle aller sans l’autre ? Sûrement pas.
Quelle que soit l’identité que l’on se reconnaisse, c’est pour elle que l’on souhaite son indépendance. Et c’est pour elle qu’on la fait.
Les candidats et la candidate à la chefferie du PQ discutaient hier soir d’indépendance mais bien peu d’identité. Cela viendra-t-il ? C’est apparemment si délicat… Quant à l’Éducation du Québec et son importance, autre sujet au menu de ce 3e débat, il faisait évidemment l’unanimité.
On a encore demandé hier soir à Pierre-Karl Péladeau, le meneur de cette course – à obstacles pour lui – quel était donc son plan pour faire l’indépendance. Martine Ouellet avait pris de l’avance dans le cours de la journée, par le biais des journaux, pour le sommer de révéler sa vision pour cet accès à la libération du Québec. Elle lui reproche un plan trop « mou, flou et ambigü ». Au fond, ce qu’elle veut dire, c’est que son plan à elle est ferme, précis et clair. Et de fait, on dirait bien que si. Bernard Drainville pressait aussi le meneur de se « révéler », car personne ne veut et ne doit, disait-il, donner au chef éventuel un « chèque en blanc ».
D’ailleurs, Andrée Ferretti, qui appuie PKP publiquement, écrivait ICI qu’elle s’interrogeait sur ce Plan Péladeau qui tardait à s’étaler. J’ai eu la tentation du même questionnement. Sauf que…
Hier soir, PKP est encore resté discret sur la marche qu’il entend suivre pour se rendre au but. Mais au fond, n’est-ce pas le Parti qui déterminera cette marche ? Avec ses membres ? N’est-ce pas lui qui reverra le programme et qui décidera du parcours à établir et à proposer aux Québécois ? Comme pour la réponse du candidat Péladeau à l’encadrement du droit de grève étudiant, dans laquelle il remet aux Associations étudiantes la responsabilité d’encadrer leur démocratie de façon socialement acceptable, ce qui me semble la réponse la plus sage et la plus respectueuse de leur « souveraineté », je me dis que c’est aussi en Assemblée générale que le Parti exercera encore une fois souverainement ses choix. Et l’on sait bien que le PQ n’a pas la réputation de protéger ses chefs!
Finalement, l’intérêt le plus grand de ces nombreux débats n’est-il pas que les candidats ne peuvent pas ne pas s’y révéler profondément ? Révéler leur personnalité, leur adresse, leur finesse ou le contraire, leurs valeurs et leurs intentions ? À chacun de nous d’en juger pour faire le choix le plus judicieux possible dans l’intérêt collectif.
Il s’agit du choix d’un.e chef, le 15 mai. Avec l’étoffe d’un chef de parti d’abord, mais avec celle aussi d’un chef de gouvernement provincial – qu’on le veuille ou non, ne serait-ce que pour un mandat – et enfin et surtout avec celle d’un chef d’État. Pour faire ce choix, quelles qualités devons-nous rechercher chez ces 5 aspirant.es, que ce soit dans leurs parcours précédents, dans leur travail de terrain comme dans ce qu’ils nous ont projeté d’eux-mêmes dans les trois premiers débats et projetteront dans les deux derniers avant le vote ? Observons…
Qui d’entre eux offre le plus d’authenticité, de conviction, d’assurance, de maîtrise de soi, de capacité d’écoute, de respect des autres, de générosité et de souci de toutes les régions du Québec ? Et, finalement, qui manifeste le plus de détermination et, et, et… cette capacité d’attraction sur les Québécois qui fera sans doute la différence le moment venu, que l’idée nous dérange ou pas. Qui peut gagner le coeur des Québécois ? Que l’on se rappelle cette qualité d’ « attractivité » sur les Québécois que n’avait pas Jacques Parizeau et qu’avait Lucien Bouchard en 1995… Pour convaincre l’ensemble du peuple des avantages de son indépendance, cela a bien failli faire la différence, n’eut été de la malhonnêteté du Fédéral.
Dans moins d’un mois, nous saurons qui a gagné cette première « période ». Il en restera au moins deux autres à jouer.


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