PROMOTION DU VOILE DANS LES ÉCOLES DU QUÉBEC

Parizeau, Bouchard, Landry dans le camp des islamiques

Dépassés, ces messieurs !

Tribune libre

TROIS CITOYENS PAS ORDINAIRES
Bernard Landry appuie Lucien Bouchard qui seconde Jacques Parizeau dans l'acceptation de signes ostentatoires religieux dans l'espace public. Ces trois citoyens, pas ordinaires, usent de leur renommée pour plaider en faveur du port de signes ostentatoires dans l'espace public. Du coup, il dénonce la charte des valeurs québécoises qui vise essentiellement les femmes musulmanes qui se voilent. Si la charte titille spécialement de groupe d'individus voilés, c'est que leur pratique détonne dans le paysage social québécois et trouble la vision que nous avons de la vie humaine. En plus d'être un symbole entaché de sang, de mort, d'injustice et de mépris, de dépersonnalisation qui vient avec le voile indispose notre sensibilité et inquiète notre intelligence.
LE PORT DU VOILE N’EST PAS NEUTRE POUR CELUI QUI LE VOIT
La vue étant le principal sens sollicité dans les interactions humaines, il est faux de prétendre que le port du voile d'une petite minorité n'affecte pas la majorité. Le regard absorbe tout ce qui est visible et le cerveau transforme les perceptions visuelles en émotions et en pensées. Le port du voile n'est pas une valeur neutre, ni pour celle qui le porte, ni pour ceux qui le voient. Pour la femme qui arbore le voile, elle manifeste sa croyance à un fait culturel ou religieux, ceux qui voient le voile sentent que la femme voilée refuse leur culture égalitaire et laique.
En plus d’évoquer des croyances religieuses ou culturelles, le voile porté au Québec est une source d’orgueil, de différenciation et de supériorité pour celles qui le portent par rapport à la population locale. Les femmes qui se voilent acceptent de s’exclure et refusent de s’intégrer à leur société d’accueil. Si le travail est la principale voie d’intégration des immigrants, le voile ne doit être la gangrène de la désintégration de la société québécoise. Le voile n’a pas sa place sur le marché du travail, ni dans les institutions d’État, ni dans l’entreprise privée, ni à l’école. Le peuple québécois, en tant que terre d’accueil, n’a pas à occulter ses valeurs pour faire de la place aux croyances néfastes islamiques et ni à faire mille et une pirouettes pour intégrer les nouveaux venus à la vie d’ici par des accommodements déraisonnables. Déjà, tous les avantages de notre organisation sociale leur sont accessibles, mais le port des signes religieux nous irrite et nous avons le droit d’établir les règles communes de vie dans l’espace public.
LA FORCE DU REGARD
Si les objets et les êtres que nous regardons étaient sans valeurs, personne ne se démènerait pour acheter la plus belle voiture, posséder la plus grande maison, ou ne subirait d'opérations de rajeunissement du visage, les gros seraient autant appréciés que les normaux. La possession de la beauté est le principal moteur de l'ambition humaine. C'est donc dire que la vue est continuellement sollicitée et affectée par les visions que le regard emmagasine. La vue d'une femme voilée dans le respect de la tradition musulmane blesse et transforme mon regard d'Occidentale, de Québécoise et de femme. Le voile musulman sur la tête d'une femme engendre en moi des pensées d'incompréhension et des émotions de peur et de rejet.
Le voile n'est pas neutre ni pour celles qui le portent, ni pour l'immense majorité qui le voit et qui en souffre: à moins, d'habituer le regard dès la petite enfance à cohabiter avec des femmes voilées. Curieusement, la Charte des valeurs québécoises permet d'initier nos enfants à l'acceptabilité du voile musulman dès le CPE et maintient l'entraînement tout au long du primaire et du secondaire. Bizarrement, au cégep et à l'université, les signes ostentatoires ne sont pas permis, alors que ingrédients du terreau éducationnel et culturel auront déjà été implanté dans le cerveau des enfants l'acceptabilité du voile musulman. Depuis toujours les grande réforme sociale commence dans les écoles primaires, alors pourquoi permettre le port du voile dans les écoles primaires et secondaires? La charte des valeurs québécoises existera-t-elle pour favoriser l'islamisation de la population occidentale ou pour protéger la culture des Québécois de souche et ainsi assimiler les immigrants à la culture de société d’accueil?
POUR QUI TRAVAILLENT NOS TROIS BONZES
Pour en revenir avec nos trois bonzes, Parizeau, Bouchard et Landry, qu’est-ce qu’ils cherchent? À qui veulent ils plaire? Quelle idéologie essaient ils de défendre? La cohésion sociale a certainement un prix à payer. Mais qui doit payer le prix ? Les Québécois de se dissoudre dans la culture des gens venus d’ailleurs ou les immigrants d’adopter les valeurs des gens d’ici? Tôt ou tard, il faudra affronter le taureau par les cornes à moins que notre amour du pays soit si faible que nous ayons pas le goût de se battre pour lui qui nous a vu naître, grandir et probablement mourir.
PROMOTION DU VOILE DANS LES ÉCOLES DU QUÉBEC
La charte vise à minimiser les irritants sociaux causés par le port des signes religieux ostentatoires, mais elle fait tout le contraire en permettant aux éducateurs et enseignants d’afficher leurs signes religieux à la garderie et à l’école du primaire à la fin secondaire. La charte des valeurs québécoises, telle que proposée, est un piège pour l’identité québécoise. Le droit de retrait fait reposer son application sur la bonne volonté plutôt que d’offrir des balises claires à tous les citoyens.
LA CHARTE : UN PIÈGE POUR LA MAJORITÉ
La charte des valeurs québécoises n’apportent pas de solutions viables pour la majorité des Québécois, au contraire, elle brime leurs droits. Cette proposition plus que boiteuse me fait penser au français langue officielle du Québec au travail en entreprise, mais pas dans l’appareil gouvernemental qui multiplie les langues d’accès aux services gouvernementaux. Alors que si le français était l’unique langue utilisée par les prestataires de services publics était le français, tous les nouveaux venus s’empresseraient de l’apprendre, de le pratiquer et de le maîtriser ne serait-ce que pour obtenir leur carte d’assurance maladie.
La charte des valeurs québécoises ne protège pas la culture de la société d’accueil, elle favorise la dissension et le maintien de privilèges ostentatoires pour les nouveaux arrivants par des clauses de retrait et d’exclusion. Ou les Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry déraisonnent, ou ils travaillent secrètement à l’effondrement culturel des Québécois.
CONTRE LA CHARTE POUR LA DÉMOCRaTIE PARTICIPATIVE
Je suis contre la Charte des valeurs québécois proposée par un parti politique quel qu’il soit. Je suis pour l’établissement d’un État indépendant de démocratie participative qui permettrait à tous les citoyens de discuter point par point tous les éléments constitutifs d’une charte pour qu’elle reflète les aspirations de mon peuple sur les valeurs communes et sur l’occupation et la transformation humaine du territoire.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2013

    Des bribes de l'histoire
    Des bribes de l'histoire racontée par le voile aux tout-petits :
    il y a une différente importante entre les hommes et les femmes;
    les femmes doivent se comporter différemment en présence des hommes;
    le corps de la femme, en tout ou en partie, est emprisonné alors que celui de l'homme est libre;
    le corps de la femme doit s'effacer du regard, s'éclipser;
    la femme baisse les yeux au passage de l'homme;
    la femme ne serre pas la main des papas, ce geste témoin de relations sociales conviviales;
    la femme n'est pas autorisée à sentir le vent dans ses cheveux...
    L'éducatrice aura beau être aimante et merveilleuse, elle n'a aucune prise sur ce message inoculé à l'enfant, consciemment ou inconsciemment.
    http://quebec.huffingtonpost.ca/jocelyne-robert/voile-garderie-impact-enfants_b_4356380.html

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 octobre 2013

    Témoignage éblouissant qui déboutonne l'opinion parizesque que "le voile n'a aucune signification": la ministre de l'éducation, Mme Marie Malavoy, ex-religieuse, l'affirme avec toute sa retenue:
    Quand je portais la robe, le voile et "la capuche", selon l'expression de l'ex soeur Claire Dumont récemment au Devoir http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/388881/adieu-coiffe-voile-corset-cape-capuche-etc, je percevais nettement l'impression que je faisais aux gens de l'entourage, inclus la famille: une distance! Quand on porte un signe religieux, c'est certain que les gens nous abordent différemment. Imaginons cet accoutrement, propre aux pays tyranniques envers les femmes (crimes d'honneur!) exhibé par ces miliciennes qui se mêlent de juger de haut les femmes libres (même si provocantes:-)
    Allons, les 3 retraités du jugement, "wake up"! (or step back)

  • Marius Morin Répondre

    6 octobre 2013

    Oui, je trouve irresponsable les positions de Parizeau, Bouchard et Landry. Ignorants, je ne le sais pas!. Il font le jeu des islamistes et des fédéralistes, nos supposés sauveurs d'unité. Pourquoi ne pas avoir dit clarement: Je suis d'accord avec les propositions 1 et 2 4 et 5, points forts de la future loi ou charte, et que la proposition 3 mérite une étude plus approfondie. Cela aurait été une belle contribution de leur part. Hélas non!

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2013

    Vous commencez en lion. Féroce critique de la position des ex-PM.
    Tout ça pour finalement vous déclarer contre la charte des valeurs.
    Proposer un droit de retrait fût une erreur. Drainville ayant constaté la mauvaise foi des candidats à la mairie de Montréal, entre autres, le droit de retrait sera certainement "bonifié". Autrement dit éliminé, au pire limité dans le temps.
    Votre ultime objection, "Je suis contre la Charte des valeurs québécois proposée par un parti politique quel qu’il soit. Je suis pour l’établissement d’un État indépendant de démocratie participative", est tout droit sorti de la cinquième dimension.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2013

    Madame Gagnon,
    vous nous livrez ici une réflexion, une appréciation des interventions de messieurs Parizeau, Bouchard et Landry que je trouve admirable. Mais oui ils se rangent dans le camps des islamistes!Quelle misère!Dur à prendre! Le cabinet Marois sera-t-il capable de solidarité exemplaire derrière Bernard Drainville! Arriverons-nous à une vraie Charte de la laïcité au Québec? Peu de lois disait Motesquieu mais les bonnes.Une Charte simple, claire, limitant au maximum les exeptions et portant sur l'essentiel:un Etat laïc,laïc dans ses fondements, ses structures et ses mécanismes de fonctionnement. La Charte des droits et libertés guide notre agir collectif, fort bien! Mais la Charte de la laïcité tout autant, quand vient le temps de normaliser les comportements dans l'espace public. Interdiction stricte de signes ostentatoires pour tous les employés de l'Etat, c'est la seule norme qui s'impose logiquement dans les circonstances. Très fortes turbulences sociales(déjà commencées)en perspective.Dans ce combat entre la laïcité républicaine québécoise et la laïcié ouverte du multiculturalisme canadien, le foulard musulman est en fait plus que l'étendard d'une réligion oppressive et fasciste mais celui du fédéralisme canadien pur et dur qui veut mettre définitivement le Québec à sa place et l'obliger à vivre à l'anglo-saxonne. C'est pourquoi il faut que chacun s'investisse et combatte.Réussir à se donner une vraie Charte de la laïcité québecoise, c'est progresser à grands pas vers l'Indépendance. Les fédéralistes l'on bien compris...nous aussi!