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Oui ou non à l'intégration des réfugiés

Tribune libre

Je suis estomaqué de constater à quel point l’arrivée des réfugiés syriens soulèvent de controverses concernant la langue d’usage au Québec. En effet, autant Catherine Veil que Hélène David n’arrivent pas à s’entendre à ce sujet qui m’apparaît pourtant d’une limpidité évidente.

La question est fort simple : comment voulez-vous que l’intégration tant « souhaitée » par les politiciens se fasse de facto s’ils ne sont pas soumis dès leur arrivée à la langue et à la culture de leurs hôtes québécois? Et, de surcroît, d’où vient cette fragilité viscérale concernant notre identité francophone?

Des tergiversations qui relèvent de l’utopie faisant en sorte que ces réfugiés arrivent dans un Canada officiellement reconnu comme un pays bilingue. Devant une telle « réalité politique », il n’est donc pas surprenant que la langue française, dans le contexte nord-américain anglophone, ne soit reléguée comme second violon dans la tête des émigrants.

Pourtant, il va bien falloir un jour que la volonté politique s’exprime clairement sur le fait que leur terre d’accueil est de souche et de culture francophones. En termes clairs, désirons-nous vraiment l’intégration de ces réfugiés, oui ou non? Si oui, agissons dans ce sens et cessons nos élucubrations qui contribuent insidieusement à ouvrir des portes sur une assimilation dangereusement inquiétante!

Garderies subventionnées : le « tiers performant »

Le système de garderies subventionnées s’apprête à subir le couperet du gouvernement Couillard, des compressions qui risquent de démobiliser les intervenants au détriment des services à la petite enfance. De son côté, la ministre de la Famille Francine Charbonneau évoque le fait que le tiers des garderies parviennent à boucler leur budget.

Et, c’est à partir de ce « tiers performant » qu’elle justifie ses compressions. Toutefois, la réalité, c’est que ces garderies « performantes » parviennent à s’en sortir en investissant moins en éducatrices, en nourriture, en hygiène, et même en facture d'électricité.

Lorsque le degré de « performance » est atteint en coupant dans le gras, il m’apparaît que ce critère ne tient pas la route. Par ailleurs, depuis le 1er octobre 2015, le tarif quotidien chargé aux parents est passé de 7 $, montant gelé depuis 10 ans, à 7,30$. Un montant, disons-le, pour le moins « discutable », compte tenu des avantages que retirent des milliers de mères d’un système qui leur permet de réintégrer le monde du travail. Un retour au travail qui, soit dit en passant, génère des impôts dans les goussets du gouvernement.

En bref, au lieu de gruger pernicieusement dans des services directs à la petite enfance derrière un faux critère de performance, je suis d’avis que le tarif quotidien chargé aux parents devrait être augmenté pour atteindre le seuil de rentabilité des garderies et ce, dans des conditions optimales des services offerts aux bénéficiaires.

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2015

    Monsieur Marineau
    C'est Katleen Weil et non Veil. Merci
    André Gignac 30/11/15

  • Henri Marineau Répondre

    30 novembre 2015

    Correction: Il faut lire "Kathleen Veil" et non pas "Catherine Veil"

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2015

    Monsieur Marineau
    Quand c'est rendu que le maire Coderre de Montréal demande une exemption de la loi 101 pour envoyer les nouveaux immigrants syriens à l'école anglaise tout comme la ministre Weil de la Citoyenneté et de l'Immigration du Québec, vous admettrez que nous avons de gros problèmes d'intégration au Québec. Je me répète pour la ...x' ième fois: tant que le Québec ne sera pas un pays indépendant avec seulement la langue française reconnue officiellement et que nous n'aurons pas les pleins pouvoirs ou contrôle sur l'immigration, oubliez ça l'intégration normale des immigrants au Québec qui ont le choix de la langue en arrivant ici, ce qui est complètement suicidaire et insensé.
    C'est ça le bordel du multiculturalisme servie à la sauce "canadian"; ça fait partie du plan Durham d'Ottawa pour nous minoriser davantage jusqu'à notre disparition éventuelle comme peuple. Pourtant, ce n'est pas sorcier à comprendre ça, les Québécois sont confrontés à un choix: ils se prennent en main avec l'indépendance du Québec ou bien ils doublent et ils s'assimilent dans le Canada. Mon choix est fait depuis longtemps. Comme disait Lévesque en anglais: "Over my dead body". Tant que nous continuerons à élire ces politiciens de service vendus au néolibéralisme, il n'en aura pas de changement, ce sera la mort à petit feu du peuple québécois.
    Tant qu'aux garderies dont on veut couper les fonds, ça fait partie de l'austérité libérale dirigée contre le peuple. Pour l'establishment, l'argent ne manque pas, vous n'avez qu'à penser à la multinationale Bombardier qui vient de jouir d'un prêt d'un milliard $ de Couillard à même les fonds publics et que penser des médecins qui ont bénéficié de centaines de millions $ d'augmentations de salaire tandis que les infirmières, les professeurs et les fonctionnaires sont obligés de faire la grève depuis un bon bout de temps? À un moment donné, il va falloir que ça saute si les choses ne changent pas rapidement, la patience a des maudites limites.
    André Gignac 29/11/15