Si les autres partis le font, le gouvernement Couillard est prêt à passer au peigne fin le financement du Parti libéral des 20 dernières années, a appris Le Journal.
Seule condition, Pierre Karl Péladeau et François Legault devront aussi montrer patte blanche sur les pratiques de leurs partis depuis 1996.
Le chef caquiste réclame haut et fort que le premier ministre déclenche une enquête pour déterminer les sommes qui pourraient avoir été collecté illégalement par le PLQ depuis 20 ans.
Selon nos informations, les libéraux sont en faveur d’une telle investigation. Mais leurs adversaires politiques devront en faire autant, ce qui implique notamment que le chef caquiste fouille dans les entrailles adéquistes.
«On trouve la proposition très réjouissante dans la mesure où François Legault soumettrait la CAQ, mais aussi l’ADQ, à ce processus rigoureux, tout comme le PQ», a confié une source haut placée au gouvernement.
Contributions irrégulières
Si on est favorable au déclenchement d’une enquête, au gouvernement, on est toujours en discussion sur les modalités de remboursement des contributions irrégulières. Qui sera chargé de mener ces vérifications? Une autre question à l’étude actuellement dans les rangs libéraux.
Les us et coutumes du financement politique du PLQ font les manchettes depuis belle lurette. Les pratiques du PQ, de la CAQ et de feu l’ADQ ont été beaucoup moins étayées sur la place publique et sont méconnues des Québécois, plaide-t-on en coulisse.
On se plaît à rappeler que Tony Accurso a contribué jadis à la caisse électorale adéquiste et que l’ancien chef de l’ADQ, Mario Dumont, a déjà participé à une activité de financement dans un édifice qui appartenait à l’entrepreneur.
On signale également que le témoin vedette de la commission Charbonneau, Lino Zambito, a dit avoir financé l’ADQ à l’aide d’un système illégal de prête-noms.
Rapport Moisan
Dans les officines libérales, on ne se lasse pas non plus de ressortir le rapport Moisan, qui a conclu que le PQ a fermé les yeux sur des accrocs à la loi électorale pour bénéficier des largesses de l’ancien patron de Groupaction, Jean Brault.
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