Dans les écoles du Québec, et ce dès le primaire, les élèves sont appelés à travailler en équipes dans le but de les habituer au phénomène de la socialisation et à l’importance de communiquer oralement leur opinion aux autres membres de l’équipe. Or, dans la vie de tous les jours, aussitôt sortis de l’école, les jeunes s’isolent devant leur « bidule électronique » pour communiquer leurs messages.
À cet effet, j’arrive d’un séjour à Punta Cana, en République dominicaine, où j’ai assisté à une scène pour le moins « symptomatique » d’une famille, le père, la mère et leurs deux enfants, assis dans le hall de l’hôtel devant ma femme et moi.
Je vous parle ici de gens en vacances dans le Sud qui, fort probablement, étaient venus « se changer les idées » sous des cieux plus cléments. Et pourtant, pendant toute la période où nous sommes demeurés à nos sièges en train de boire un apéro, soit environ une heure, aucun des quatre membres de ladite famille n’a levé les yeux de sa tablette ni prononcé un mot…
Mais où sont donc passées les relations humaines, me suis-je dit? Dans quel monde robotisé vivons-nous ici même au Québec, victime lui aussi de cette plaie immonde incarnée par les moyens de communication qualifiés de « modernes?
Des questions qui, à elles seules, suscitent de vives inquiétudes sur le type de « relations » dans lesquelles notre société dite « civilisée » s’enlise pernicieusement au grand dam des bienfaits d’une saine discussion avec notre famille ou nos amis, notamment le resserrement de liens bénéfiques que procurent de tels échanges d’idées dans la société québécoise.
Henri Marineau, Québec
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