La Journée nationale des patriotes

Où sont les patriotes d'aujourd'hui?

Tribune libre

Au-delà du devoir de rappel envers les patriotes de 1837-1838 qui ont défendu corps et âme la nation canadienne-française, j’ai voulu m’attarder un peu sur le sens que prend aujourd’hui le « patriote » tel que défini par le Larousse : « Qui aime ardemment sa patrie et le prouve par ses actes. » Sur Wikipédia, on définit le patriotisme comme étant « le dévouement d'un individu envers son pays qu'il reconnaît comme étant sa patrie. »

De son côté, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) affirme sur sa page de présentation concernant la Journée nationale des patriotes 2015 qu’ « aujourd’hui encore, on retrouve partout des patriotes engagés dans les mêmes combats et animés du même courage que celui des Patriotes de 1837-1838. Depuis 1837, ces patriotes ont non seulement assuré un devoir de mémoire, mais aussi un devoir de vigilance, en vue de préserver notre culture, nos droits et nos institutions. Méditant les leçons du rapport Durham, chaque génération depuis 1837 s’est ainsi donné les moyens de maintenir haut le flambeau de la lutte nationale et faire en sorte que le Québec ne sombre pas tout entier dans l’orbite de l’Amérique anglo-saxonne. »

Bien sûr qu’il ne faut pas s’attendre à ce que les batailles actuelles soient aussi virulentes que celles de la rébellion de 1837-1838. Néanmoins, la question se pose : Existe-t-il de nos jours des patriotes qui répondent aux définitions précédentes et qui maintiennent « haut le flambeau de la lutte nationale ? » Des hommes et des femmes de notre temps qui font « en sorte que le Québec ne sombre pas tout entier dans l’orbite de l’Amérique anglo-saxonne ? »

Où sont passés les René Lévesque, les Pierre Falardeau, les Michel Chartrand, les Simone Monet, les Pierre Bourgault, des hommes et des femmes qui ont épousé la cause au prix de leur vie personnelle ? Des hommes et des femmes viscéralement impliqués dans la mission qu’il s’était donnée et qui ont dû lutter inlassablement pour la défense de la cause qui leur tenait à cœur.

Notre monde moderne a tendance à créer rapidement des héros qui disparaissent aussi rapidement de la mémoire collective des Québécois, des « héros de passage » qui n’ont laissé que l’illusion d’une profonde conviction qui s’est dissipée dans les dédales du pouvoir une fois qu’ils ont accédé à ce même pouvoir.

En conclusion, nous en sommes encore à souligner la Journée nationale des patriotes en référence aux Papineau, De Lorimier, Chénier, etc, et je suis heureux que cette commémoration se poursuive de nos jours. Toutefois, j’apprécierais qu’émane de la société actuelle un personnage plus grand que nature qui réussirait à insuffler cet élan de fierté de la nation québécoise et qui la conduirait enfin à son plein épanouissement…Un souhait réalisable ? Je l’espère de tout coeur !...

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2015

    Cher M.Marineau, il est beaucoup plus facile de célébrer des vainqueurs que des vaincus. Tant et aussi longtemps que nous porterons le poids de nos échecs il sera difficile d'afficher notre patriotisme. Pour qu'émane de la société actuelle un personnage plus grand que nature, il faut absolument que la cause qu'il porte soit clair dès le départ afin que se joignent à lui tous ceux qui la partagent. C'est ce qui a manqué au mouvement indépendantiste depuis le 30 octobre 1995! Nous avons désormais deux chefs, Pierre-Karl Péladeau et Mario Beaulieu, qui sont résolument indépendantistes. Le prochain cycle qui s'amorce va reposer sur des bases beaucoup plus solides car il n'y aura plus d'ambiguïté. Notre mission à tous n'est pas de gouverner la province de Québec mais de faire du Québec un pays. Que ceux qui partagent cet objectif se joignent à nous!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 mai 2015

    "...qu’émane de la société actuelle un personnage plus grand que nature qui réussirait à insuffler cet élan de fierté de la nation québécoise..." (H.M.)
    Dès demain, à l'Assemblée nationale, nous aurons une bonne idée de la carrure du personnage... on le voit déjà river le clou de Couillard ânonnant sur la désuétude de l'indépendance: PKP vient d'afficher sur "f" la photo de Cameron du Royaume Uni qui s'apprête à utiliser la vilaine affaire qu'un "référendum" pour consulter sa population sur "déménager ou rester" dans l'Union Européenne.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2015

    A l'époque où Bernard Frappier était encore parmi nous, il avait beaucoup apprécié cette chanson narguant nos élus que j'avais envoyé:
    John-James Charest - une vraie caricature !
    http://service.vigile.quebec/John-James-Charest-une-vraie
    Julos Beaucarne - Monsieur Mon père le Marquis
    Paroles de la chanson :

    Monsieur mon père le marquis ne me donna point d'écus
    La la la...
    Pour mon dimanche aller danser le menuet au bois feuillu
    Ma vie est difficile
    Je n'ai plus qu' des guenilles
    Mon habit est râpé
    Je suis pis qu'un valet
    L'autre jour mon valet de chambre
    Tomba malade et je dus
    La la la...
    Faire la cuisine sans attendre
    Me débrouiller comme je pus
    Ma vie est difficile
    Oui, vous vous en doutez
    Je suis très malhabile
    Dans ces travaux grossiers
    L'autre jour, allant chez la marquise
    Pour une partie-surprise
    La la la...
    Notre chariot s'est embourbé
    J'ai dû descendre pour pousser
    Ma vie est difficile
    Mon pourpoint fut souillé
    Une roue s'était cassée
    Je dus aller à pied
    J' n'ai plus d'argent pour aller aux auberges
    Qui ne sont dues qu'à mon rang
    La la la...
    J' dois m' contenter de caviar, d'asperges
    Arrosées d'un petit vin blanc
    Ma vie est difficile
    Je ne résisterai pas
    Si j' n'ai pas de subsides
    Mon père, comprenez-moi
    Mes maîtresses me coûtent cher
    Je ne peux plus m'en passer
    La la la...
    C'est un trait de mon caractère
    Après l'usage, laisser tomber
    L'argent nous en amène
    Trois p'tits tours, on s' promène
    Un bisou sur le cœur
    J' t'ai assez vue, ma sœur
    Je vous demande donc, mon père
    De me céder quelques terres
    Le plaisir épuise mes fonds
    Je puis vous dire sans façons
    Ma vie est difficile
    Donnez-moi des écus
    Dieu vous l' rendra sans doute
    Et vous serez élu x2
    https://www.youtube.com/watch?v=RDX1QmHKXSc