Le ministre de la métropole, Jean-François Lisée, aurait pris position en faveur du bilinguisme dans les services offerts par la Société de transport de Montréal (STM). Comme société responsable, la STM offre déjà des services bilingues en ce qui concerne les consignes de sécurité. Pour le reste, l'information est transmise en français à tous les voyageurs.
Dans un de ses blogues publiés récemment, il répond ainsi au président de la SSJB, Mario Beaulieu, qui ressort son mécontentement face aux intentions de Jean-François Lisée dans une lettre ouverte publiée dans Le Devoir :
« Il [M. Beaulieu] m'accuse de promouvoir «l'anglicisation» des services publics. Mon crime? Avoir simplement dit tout haut, et en anglais, ce que stipule la loi 101 depuis 30 ans: si un employeur fait la démonstration que la connaissance de l'anglais est requise pour un poste, il peut réclamer la connaissance de l'anglais dans l'embauche pour ce poste… Je me permets de rappeler à Mario qu'avec mon appui enthousiaste, ma collègue Diane de Courcy a déposé en décembre une mise a jour de la loi 101 qui fera en sorte que les entreprises ne puissent pas réclamer sans raison la connaissance de l'anglais, comme ils le font beaucoup trop aujourd'hui. Le projet forcera également chaque commerce à disposer de personnel francophone en tout temps. »
Lisez attentivement ces mots : « …une mise à jour de la loi 101 fera en sorte que les entreprises ne puissent pas réclamer sans raison la connaissance de l'anglais, comme ils le font beaucoup trop aujourd'hui. Le projet forcera également chaque commerce à disposer de personnel francophone en tout temps. » Vous n’avez pas, comme moi, l’impression d’une proposition qui n’a rien à voir avec un resserrement significatif des règles d’application de la loi 101? Mais où donc s’en va Jean-François Lisée avec ces airs de bon gars qui désire présenter l’image d’un ministre gentil et bien perçu?
En guise de conclusion, je laisse les derniers mots au mouvement
« Impératif français » qui résume clairement la voie que le gouvernement du Québec doit suivre pour mener à bien la réforme de la loi 101 :
« Impératif français rappelle au gouvernement du Québec, à l’OQLF et plus particulièrement au ministre Jean-François Lisée qu’il est de la responsabilité de tous les Québécois et Québécoises d’apprendre le français et de le parler. Le français est au Québec la langue commune d’usage public. Le refus d’apprendre le français et de l’utiliser ne confère à personne le droit d’angliciser le Québec, d’exiger le bilinguisme institutionnel, de priver les travailleurs et travailleuses de leur droit d’exercer leurs activités en français, de leur droit de gagner leur vie! Quant aux touristes ou visiteurs d’ailleurs, ceux-ci doivent savoir que, comme ailleurs dans le monde, il leur faut par intérêt, par plaisir ou par savoir-vivre apprendre les rudiments de base de la langue du pays que l’on visite. »
Henri Marineau
Québec
Au sujet du bilinguisme dans les services offerts par la STM
Où s'en va Jean-François Lisée?
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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