Depuis les événements entourant la mort de l’afro-américain George Floyd tué lors d’une altercation avec un policier blanc aux États-Unis, une éclosion de manifestations anti-racistes s’est propagée autant en Europe, qu’aux États-Unis, qu’au Canada, notamment à Montréal, à Québec et à Sherbrooke.
Des milliers de personnes se rassemblent devant les yeux des policiers qui se contentent de maintenir le calme. Et pourtant, depuis des mois, la Santé publique, par la voix du Dr Arruda, nous répète sans relâche l’importance de respecter la consigne de la distanciation sociale de deux mètres. Il en est ainsi pour les rassemblements qui ne doivent pas excéder 10 personnes…
Comment le fils que les autorités d’un CHSLD ont empêché de voir sa mère avant de mourir en invoquant la défense de la santé publique peut-il se sentir devant de telles contradictions? Comment un père qui a reçu une contravention pour avoir amusé son fils dans une balançoire située sur un terrain public peut-il se sentir?
En réalité, la Santé publique, depuis le début des manifestations, agit comme si la COVID-19 avait pris congé. Les sempiternelles consignes débitées depuis des mois telles des litanies eu égard aux consignes de sécurité pendant la période de crise liée au coronavirus par le directeur national de Santé publique, le Dr Horacio Arruda, ont disparu dans la nuée des temps.
Aucun signe de vie de la part d’Horacio…C’est le silence radar! Les manifestations monstres contre le racisme systémique se sont emparées de toute la scène médiatique au vu et au su de bon Dr Arruda sans qu’il ne laisse échapper aucun commentaire contre de tels rassemblements qui viennent pourtant contrecarrer les directives qu’il nous répète tel un diktat depuis des mois, notamment la fameuse distanciation sociale de deux mètres… Cherchez l’erreur!
Gagner du temps... mais à quel prix?
Le projet de loi 61 visant notamment l’allégement de plusieurs procédures dans le but de réaliser dans un plus court délai certains chantiers d’infrastructures, telles des résidences pour aînés, des hôpitaux, des écoles, dans le but de relancer l’économie du Québec est vertement critiqué par les partis d’opposition et le comité de suivi de la commission Charbonneau, particulièrement l’article 50 qui, dans sa formulation actuelle, permettrait au gouvernement Legault d’accorder des contrats sans appel d’offres, une pratique sévèrement condamnée, et à raison, par la Commission Charbonneau.
Et toute cette démarche pour le moins dangereuse et dans un contexte où le souvenir de la Commission Charbonneau qui a fait ressortir tout un réseau de collusion et de corruption dans la construction est encore frais dans la mémoire des Québécois
De son côté, le premier ministre François Legault se défend tant bien que mal en alléguant qu’il n’a nullement l’intention de relancer l’époque des « contrats aux tizamis ». À mon sens, on ne peut douter de la bonne foi du premier ministre et de ses intentions louables. Toutefois, vite et bien sont rarement conciliables.
François Legault est un pragmatique de son propre aveu. Toutefois, son intention de gagner du temps ne doit pas se réaliser à n’importe quel prix, surtout pas au prix du retour de la collusion et de la corruption… Vivement un compromis acceptable entre les partis d’opposition et le gouvernement!
Henri Marineau, Québec
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