Affaire George Floyd

Les Québécois sont-ils racistes?

Du racisme... Où ça? Au Québec?

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Tribune libre

 


En cette période extrêmement fertile en éclosion de manifestations contre le racisme depuis la mort de George Floyd, étouffé sous le genou d’un policier blanc, j’ai cru pertinent de soulever quelques réflexions et interrogations sur le racisme au Québec. Pour ce faire, je m’inspirerai d’un blogue de Yanick Barrette publié dans le Huffington Post en février 2014 sous le titre Du racisme... Où ça? Au Québec?

« Il existe deux types de racisme : le racisme individuel et le racisme structurel. Le premier se révèle souvent par le biais de propos, de discours et de représentations discriminatoires »… Quant au racisme structurel, « celui-ci s'orchestre, entre autres, par l'inaccessibilité dans l'emploi et le logement.

Emploi

Primo, les difficultés rencontrées par les nouveaux arrivants, pour se trouver un emploi décent et conforme à leurs aptitudes et compétences, ne sont pas anecdotiques. Au contraire, une majorité d'études démontrent que les immigrants subissent une discrimination professionnelle. Pourtant, en moyenne plus scolarisés que les Québécois de « souche » (IRIS), les immigrants ne réussissent pas à obtenir des emplois conformes à leur expertise. En fait, leur scolarité ne constitue guère un facteur de bonification pour l'employabilité, signifiant donc qu'ils subissent, lors de l'embauche, une forme de discrimination silencieuse, voire symbolique.

Logement

Deuxio, le racisme structurel touche également les immigrants dans l'accessibilité au logement. Certains quartiers sont tout simplement inaccessibles pour les nouveaux arrivants. En effet, à Montréal, il s'opère de diverses façons une ségrégation socio-spatiale, selon laquelle certains quartiers concentrent une forte majorité d'habitants issus de l'immigration. Notons, à cet égard, les quartiers Côte-des-Neiges, Parc-Extension, Saint-Michel et Montréal-Nord qui n'offrent pas toujours les meilleures conditions de vie pour les immigrants, les logements étant souvent précaires, trop petits et insalubres. »

« Cela dit, ces situations font-elles de nous des racistes? Un sondage Léger marketing, datant de 2007, indiquait que 16 % des répondants (tous Québécois de souche) affirment être fortement ou moyennement racistes, tandis que 43 % affirment être au moins faiblement raciste »… « La notion de racisme « inconscient » permet, en partie, de jeter un éclairage sur la question. Alors que certains individus sont ouvertement racistes, d'autres sont ignorants de leur attitude raciste. Le meilleur exemple pour illustrer cet état de fait est lorsqu'une personne dit : «Je ne suis pas raciste, mais...». Le « mais » amène inévitablement une contradiction dans le propos. »

« On en vient souvent à considérer l'Autre comme un étrange, un déviant ; comme si leur origine, leur religion et leur appartenance culturelle relevaient d'une forme de handicap qu'il faut dénoncer et si possible purifier, voire québéciser! Pourtant, l'on se dit ouvert, accueillant et tolérant. La différence: Oui, mais à notre manière! Nous tolérons et accueillons à bras ouverts ceux qui se fondent dans la masse, ceux qui respectent les coutumes québécoises et surtout ceux qui, rapidement, adoptent et apprivoisent les valeurs, les fondements et les manières de la société d'accueil. »

Constat

Après avoir lu ces réflexions qui me laissent pour le moins perplexe, la question demeure pleine et entière : les Québécois sont -ils racistes? À mon avis, aux chapitres de l’emploi et de l’accessibilité au logement, force est de constater une forme d’injustice sociale indéniable.

Charte de la laïcité

Toutefois, l’auteur erre radicalement lorsqu’il affirme que « sans vouloir dénoncer la Charte, il faut dire qu'elle participe nettement à l'accentuation des discours xénophobes…la Charte de la laïcité a entraîné son lot de propos inappropriés et disgracieux, pour la plupart dirigés contre les étrangers ; bref, un radotage vomitif à l'égard des autres, de ceux qui ne sont pas comme nous. ». En termes clairs, je ne vois aucune forme de racisme dans le fait que les immigrants, quelle que soit la couleur de leur peau, se plient aux us et coutumes de l’État hôte, notamment au chapitre de la langue. 

https://quebec.huffingtonpost.ca/yanick-barrette/du-racisme-ou-ca_b_4717334.html


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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