Chouinard, Tommy - QUÉBEC - Le Québec a accueilli 44 686 immigrants en 2006, 1314 de moins que ce qu'avait prévu le gouvernement Charest. Cela s'explique en grande partie par le fait qu'Ottawa n'arrive pas à traiter toutes les demandes, estiment le ministre québécois de l'Immigration et des groupes au service des immigrants.
Selon la planification triennale de l'immigration 2005-2007, le gouvernement Charest s'était donné comme objectif d'accueillir 46 000 immigrants en 2006. Il en a accueilli 3 % de moins. En 2005, il souhaitait que 44 400 immigrants s'installent au Québec. Mais ce sont 43 312 personnes qui ont immigré, 1088 de moins que prévu.
Si les objectifs n'ont pas été atteints, " c'est parce que le fédéral n'a pas émis tous les visas nécessaires ", a expliqué hier le porte-parole du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, Claude Fradette.
" Le nombre de visas délivrés à l'étranger par Ottawa n'a pas suivi la même progression que les certificats de sélection que nous avons émis ", a-t-il ajouté, soulignant un " manque de ressources " dans l'appareil fédéral.
Québec délivre les certificats de sélection aux immigrants, puis Ottawa leur accorde un visa à la suite d'un examen médical et d'une enquête de sécurité.
Le ministère de l'Immigration se défend de condamner Ottawa. " On ne monte pas sur nos grands chevaux. On a eu des discussions avec nos homologues fédéraux pour voir comment les choses pourraient s'arranger en 2007. Ils vont apporter des ajustements ", a dit Claude Fradette. Le gouvernement Charest a un objectif encore plus ambitieux pour l'année 2007. Il souhaite accueillir 48 000 immigrants.
Ottawa, qui accumule les demandes d'immigration, tarde à traiter les dossiers provenant du Québec, confirme le directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, Stéphane Reichold. Selon lui, " c'est un gros facteur " qui explique les difficultés que connaît le Québec à atteindre ses objectifs.
Mais le gouvernement québécois a lui aussi une part de responsabilité dans ses échecs. Stéphane Reichold déplore le manque de ressources investies dans la sélection des immigrants.
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