Les défis politiques ne manquent pas. Le système financier international est devenu un véritable système d’extorsion : les pays qui doivent emprunter paient beaucoup trop en intérêts, quand ils sont en bonne santé économique, et se font casser les jambes s’ils ont de la difficulté à payer. Les grandes entreprises financières, pétrolières et autres nous tiennent à la gorge et se garantissent des profits astronomiques parce qu’ils sont en mesure de fixer les prix de vente ou d’exploiter les travailleurs affamés du tiers monde.
On va devoir vivre avec ce système encore longtemps. Certains nous proposent d’accumuler des déficits budgétaires et de la dette, quand ils voudront leur argent on dira non à ce système injuste.
Au Canada, on a un gouvernement qui couche avec les banquiers, les vendeurs d’armes et les producteurs de pétrole sale et se permet de faire le fanfaron à l’aide de nos impôts. Pour l’instant on doit vivre ça. Certains nous disent réglons le débat gauche-droite et ensuite on pourra penser à sortir du Canada.
Au Québec, dans les derniers dix ans, le gouvernement néolibéral a baissé les impôts parce que nos plus fortunés, par la voie de leurs médias, menaçaient de s’expatrier. Puis il a rogné dans les services publics et affaibli nos institutions sous prétexte qu’on n’a plus les moyens de payer et qu’un gouvernement responsable ne doit pas faire de déficit parce cela crée de la dette.
Dans le même temps, il se lançait dans des dépenses d’infrastructure gigantesques qui ont engraissé ses supporteurs, laisser croire que l’économie du Québec s’en tirait bien et fait perdre le contrôle de la dette publique. On a décidé en septembre de ne plus vivre avec ça. Toutefois il faut vivre avec l’héritage libéral.
Le ratio de la dette sur le PIB n’est pas encore à un niveau dangereux mais il faut le stabiliser. Cependant, on entend dire que des dizaines de viaducs risquent de s’effondrer et qu’il faut renouveler nos infrastructures industrielles, sinon paver le Grand Nord, pour survivre. Alors est-il possible de réduire sensiblement les dépenses publiques en infrastructures?
L’incertitude actuelle mine la confiance et n’est pas propice à un soutien populaire à l’indépendance. Le premier défi d’un gouvernement indépendantiste est de rétablir la confiance de la population en faisant valoir un cadre budgétaire crédible dans une perspective de long terme, accompagné d’un scénario alternatif qui démontrerait les avantages de l’indépendance.
Accroître les impôts d’accord, mais les revenus additionnels devraient d’abord servir à réparer les pots cassés sous le régime libéral. Et voilà que certains nous proposent de discuter de gratuité scolaire à l’université, une revendication qu’on ne voit plus à la tête de nos priorités depuis quelques décennies justement parce que les acquis sociaux correspondant à nos premières priorités ont été constamment menacés.
Opportunisme électoral, pas seulement au PQ
Ou comment bousiller un sommet sur l'université
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2 commentaires
Laurent Desbois Répondre
15 février 2013Solidaire pour le pays? Après les egos, les intérêts et les gros sous?Pour Québec solidaire, une entente électorale a un prix: des centaines de milliers de dollars !
29 janvier 2013
Pierre Dubuc
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=4343
Ce faisant, QS se priverait de revenus de centaines de milliers de dollars.
Comment croire dans ce contexte que QS accepterait de se désister, c’est-à-dire de perdre des votes et des dollars, au profit du Parti Québécois?
Dans les coulisses de QS, on dit que d’éventuels désistements auront un coût!
Il faudrait que le PQ mette de l’argent sur la table!
Archives de Vigile Répondre
14 février 2013C’est simple et pourtant, pourquoi nos gouvernements devraient-ils payer un quelconque intérêt ? L’intérêt c’est du vol pur et simple ! C’est du vent qu’il faut payer, et le vent il y en a partout ! Pas d’intérêt pas de dette, beaucoup de services et la gratuité scolaire en prime ! Peu de services à cause de la dette et des intérêts, dit augmenter encore plus la dette et les intérêts pour maintenir les services, et pour les augmenter ni compté pas, et c’est l’escalade sans fin, c’est le piège oligarchique, augmenter notre dépendance en réduisant les services et en augmentant la dette de tous, diminuer ce qui nous reste de pouvoir et nous dicter leur agenda. Alors pour couper ce système de cause à effet, il faut couper la causalité à la source, c’est-à-dire cessé de payer les intérêts (qui n’auraient jamais dû être imposés aux peuples et à leurs gouvernements), qui ne sont qu’une arnaque pour nous soumettre, et nous rendre esclave ! En fait, nous sommes membres actifs de cette escroquerie ! Nous nous y identifions ! Cessons de la nourrir et elle disparaîtra !
Mais voyez-vous ce système d’arnaque et de dépossession de toutes les ressources humaines mondiales (c’est pour cela qu’on les appelle les prédateurs), est maintenant institutionnalisé comme la normalité, et aller à l’encontre voudrait dire aller faire paître ceux (les oligarques et leurs valets de service) qui contrôle presque tout, c’est-à-dire l’armée, la police, les médias, la pensée, la santé, les banques, nos fonds consolidés, nos sociétés d’états, nos fonds de pension, et bientôt les universités, où nos chers étudiants seront formatés à devenir de bons esclaves des oligarques, et j’en passe. Leur jeu est clair et pourtant ! Comment arrêter la roue ? Je crois que l’homme lui-même dans son état actuel en serait incapable, il faudra donc que des évènements imprévus, imprévisibles et inconnus se produisent pour l’aider un peu, la dernière petite poussée pour l’amener au pied du mur, et que la roue de cette illusion se brise à jamais!
Alors tout ce qui est dit ici, tout le monde le sait, et pourtant, le cirque continue, l’escroquerie se perpétue, peu importe les partis au pouvoir, car les partis, ça occupe les esprits, ça divertie comme dans diversion, ça endors ; les partis font partis de l’arnaque et pourtant, on continue à prendre parti, c’est le parti prit, contre un autre parti, mais les partis, c’est de la poudre aux yeux, il n’y a qu’un seul parti qui prend plusieurs formes, et qui tend dans une seule direction. Et cette direction, tournée vers l’extérieur de soi, est un cul de sac, l’homme se doit de revenir vers son centre, et les abus des oligarques l’y aideront, en tout cas, ça se dessine en ce sens. C’est passionnant ce qui se déroule !