Ah bon! La déclaration de Sherbrooke ne tient plus? Mais, cette déclaration, n'était-elle pas un socle? N'était-ce pas elle qui renfermait toute la doctrine nouvelle du NPD par rapport au Québec? Avec elle, n'allait-on pas mettre en place "les conditions gagnantes du Canada au Québec". Et patati. Et patata. Qu'est-ce qu'elle était importante la déclaration de Sherbrooke en campagne électorale!
Nous l'avions lue. Et même relue! Il la présentait comme importante mais, dans les faits, elle était un peu mince. Cette déclaration de Sherbrooke voulait exprimer ce que, pour le NPD, veut dire le concept de nation québécoise. Misère! On ne retrouve même pas l'expression nation dans le texte. Le Québec y est défini tantôt "comme une minorité nationale avec un caractère distinct au sein d'un ensemble plus large", tantôt comme une "collectivité" ou plus sobrement comme "des gens". Au NPD ça semble très compliqué de définir et de nommer le Québec comme une nation avec son propre territoire, sa propre histoire, ses propres traditions, ses propres institutions, sa propre culture, sa propre langue, ses propres valeurs, ses propres consensus et ses pratiques démocratiques propres. C'est vrai que c'est compliqué pour un parti fédéraliste de reconnaître la nation québécoise quand il sait lui-même que 83% de la population canadienne ne veut rien savoir de ça.
Là où c'était plus innovant et différent par rapport aux autres partis fédéralistes et par rapport à ses positions antérieures c'était à l'égard de loi de la clarté. Dans la déclaration de Sherbrooke, le NPD y prenait ses distances sur un point significatif. Le 50%+1. Il se rangeait du côté de la norme démocratique de base et non plus du côté de l'arbitraire totale de la loi Dion. C'était déjà cela de pris. Et ça annonçait peut-être autre chose. Du moins c'est ce que le discours électoral laissait entendre.
C'est ce que nous avons souhaité voir être précisé au cours de la campagne: l'éducation? la culture? la langue? l'immigration? À qui la responsabilité? Québec ou Canada? Réponse: la déclaration de Sherbrooke.
Et bien, on ne veillera pas tard! Il n'occupe pas encore le poste qu'il branle déjà dans le manche sur le seul élément "innovant" qu'il y avait dans la déclaration de Sherbrooke. Alors pour le reste, les empiétements, le déséquilibre fiscal, le renforcement de la place du Québec et le reste, on repassera.
Il s'en trouvera pour s'offusquer que l'on ait posé d'avance la question de l'imposture?
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