Ça suffit

L'affaire Desmarais

Déjà que c'était un peu gros que les fonds publics paient en totalité cet amphithéâtre ultimement destiné à des activités sportives commerciales hyper lucratives comme celles promues par la ligue nationale de hockey. Mais voilà qu'on nous propose de le faire en mettant tous les acteurs à l'abri de toute contravention à la législation. Stop ! Ça suffit !
Qu'on paye? J'arrive à composer avec cette obligation. En effet, je suis plutôt d'accord pour que l'État ait un mot important à dire dans l'implantation des infrastructures économiques, sociales, culturelles et sportives celles du transport, du savoir, de la santé. J'ai toujours été d'avis que ces engagements ne sont pas des dépenses mais bien des investissements. Parce qu'il en va du développement global de notre société.
Mais qu'on veuille le faire en voulant contourner les règles de la bonne gouvernance? Non. Absolument non.
Oui, nous pouvons nous chicaner pour savoir si nous en mettons suffisamment ici ou trop là. Oui nous pouvons débattre longtemps pour savoir qui en met suffisamment dans la caisse commune et qui n'en met jamais. Oui, nous pouvons diverger dans le choix des personnes que nous voulons rendre responsables de la gestion de nos avoirs collectifs et dans la détermination de l'orientation générale de nos politiques publiques. C'est la démocratie. Son principal attribut est la transparence. Qui est aussi l'ingrédient premier de la responsabilité citoyenne.
Dans le cas de l'amphithéâtre de Québec tout a été joué "borderline". À défaut d'un processus démocratique nous avons eu droit à une imposition hiérarchique. À la place d'un débat public, nous avons eu droit à une campagne médiatique. Et plutôt que de jouer le jeu de la concurrence dans le cadre d'un appel d'offres public il a été privilégié une entente de gré à gré. Le maire Labeaume a étiré l'élastique à son maximum. Et peut-être plus! Craignant qu'il ne "pète", il voudrait que l'État du Québec le mette à l'abri des dégâts.
Adultes consentants, c'est sans contrainte que Québécor et la ville de Québec ont contracté des ententes. Il leur appartient de les assumer. L'État du Québec n'a pas à les couvrir en les soustrayant à l'application de la législation. Quand même! Il y a de limites!


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