Obliger nos chefs à faire leur travail

Si c'est juste pour battre Charest, pas besoin de voter pour Marois

Chronique de Jean-Jacques Nantel

L'auteur s'exprime en son nom personnel.
L'extrême urgence de tenir un référendum est une évidence pure, parfaite et absolue. Quiconque le retarde de dix ou vingt ans s'arrange pour qu'on le perde ou, pire, pour qu'on ne le fasse pas (parce que ¨on n'aura pas le pourcentage¨). Cette évidence relève d'une arithmétique de première année puisque, pour des raisons différentes mais convergentes, John Charest et Pauline Marois se servent tous deux de l'immigration pour faire reculer la proportion des Québécois de souche dans la population totale de plus d'un pour cent tous les deux ans. C'est tout simple: dans dix ans, nous aurons reculé d'environ 5%; dans vingt ans, de plus de 10% et, dans trente ans, de beaucoup plus que 15%.
Répétons qu'il n'y a absolument aucun danger et aucun problème à tenir un référendum au début d'un mandat du PQ. Cette sacralisation du troisième référendum ¨qu'il ne faudrait surtout pas perdre¨ est d'une insondable stupidité puisque le peuple est souverain et a toujours le droit de changer d'avis; cela s'appelle la démocratie. On peut donc tenir autant de référendums qu'on veut, car la démocratie, ce n'est pas un homme, un vote, une fois, mais un homme, un vote, tous les quatre ou cinq ans.
Ce que le PQ aurait dû faire
Si le PQ s'était donné des chefs qui voulaient vraiment réaliser le projet souverainiste, il aurait consacré assez peu d'énergie pour ¨battre Charest¨, ce premier ministre paresseux qui dirige un parti sans idéal et un gouvernement constitué de ministres quelconques. Comme le tout baigne dans le pus de la corruption, il aurait suffi d'attendre que le corps social l'ait rejeté pour que le PQ s'empare du pouvoir.
Tant pour faciliter leur élection que pour hâter le troisième référendum, les dirigeants souverainistes auraient dû canaliser et coordonner les immenses énergies qui se gaspillent présentement dans d'innombrables mouvements indépendantistes dont les membres trépignent d'impatience tant ils sont conscients que le temps joue contre eux et leur patrie. Rien n'est plus désolant que de voir le désarroi de ces patriotes qui tentent de s'organiser pour passer à l'action sans trouver comment s'y prendre faute de recevoir des signaux et des ordres de mission du vaisseau amiral péquiste. Toute la flotte, en effet, est immobilisée parce que ses amiraux sont partis à la pêche aux votes fédéralistes et ce, pour au moins deux ans.
Constatant qu'il n'y a rien à tirer des chefs péquistes, certains intellectuels tentent présentement de faire accréditer l'idée que l'indépendance devra être faite par le peuple. Or, il est absolument évident que ce sera un gouvernement élu - et non madame Brossard de Brossard - qui organisera le troisième référendum, négociera avec le Canada anglais et obtiendra la reconnaissance internationale d'un Québec souverain.
Si les dirigeants du PQ croyaient vraiment à la possibilité de gagner un référendum à 50% plus un, ils ne chercheraient pas à se faire élire par 40% des électeurs en évitant de parler de souveraineté. Tout au contraire, ils mettraient à profit les immenses temps libres dont ils vont disposer au cours des deux années qui nous séparent de la prochaine élection pour lancer une vaste campagne de promotion de l'idée souverainiste. Cette campagne ciblerait en priorité les fédéralistes mous, ces demi-convaincus qui, en 2005, ont fait monter l'option à 55% des intentions de vote dans les . Pour les convertir, il n'y aurait qu'à renouveler le message du parti en lui donnant une doctrine axée, entre autres, sur le rejet systématique des préjugés et des faussetés qu'on a inculquées aux Québécois depuis des décennies pour les faire tenir tranquilles.
Personnellement, cela fait des mois que, parmi d'autres, je m'applique à synthétiser dans des articles minutieusement rédigés tout l'argumentaire d'une telle doctrine. (Ces articles sont disponibles sur Vigile.net à la rubrique ¨auteurs¨.) Ses volets essentiels sont les suivants:
1- Le volet moral: La première condition d'une victoire référendaire facile et rapide serait de reprendre le contrôle moral du débat national en nous débarrassant de cette stupide manie que nous avons de constamment nous excuser de crimes que nous n'avons pas commis. En insistant lourdement sur le fait que nous traitons les immigrants mieux que qui que ce soit d'autre sur la planète, nous nous donnerions le moyen d'exercer sur eux une énorme pression morale pour en convaincre une partie d'arrêter de nuire et de se joindre à nous. Quoi que nous fassions pour les convertir, il serait de toute façon impossible de faire pire que les 5% d'appui que nous avons obtenus d'eux lors du référendum de 1995.
2- Le volet psychologique: En rappelant constamment, preuves à l'appui, que le Canada anglais nous vole depuis 250 ans, nous mettrions celui-ci sur la défensive et nous inciterions ses excités à dire crûment ce qu'ils pensent du Québec. (On imagine l'effet que cela aurait sur nos fédéralistes mous.) Parallèlement, il faudrait démontrer aux timides que l'Etat québécois est beaucoup trop fort et puissant pour que le petit Canada anglais ose jamais attaquer son économie. La plupart de nos compatriotes sont par exemple surpris d'apprendre que le Québec, à lui seul, est presque deux fois plus peuplé que 9 des 12 provinces et territoires du Canada anglais RÉUNIS; deux des trois autres provinces étant situées au bout du monde; soit la Colombie-Britannique et l'Alberta.
3- Le volet économique: Il faudrait aussi montrer à la population - et notamment aux immigrants - que la souveraineté n'est pas un caprice de bébés gâtés, mais une affaire rentable et urgente pour l'ensemble du Québec. L'argumentaire est ici particulièrement étoffé.
4- Le volet politique: Dans son programme, le PQ devrait promettre qu'une fois élu, il transférerait au reste de la population les énormes sommes gaspillées à l'heure actuelle pour subventionner les coûteux privilèges des Anglo-Québécois (trois universités, dix-huit hôpitaux, un méga-hôpital, etc). Pour mettre en valeur le fait que, même en consacrant à cette partie de la population sa part des budgets, le Québec serait plus généreux que le Canada anglais, des ententes de réciprocité devraient être exigées de ce dernier dans le domaine du droit des minorités.
Pour rééquilibrer le peuplement du pays, ce programme devrait prévoir une forte réduction de l'immigration de même que des subventions massives aux Québécoises qui désireraient avoir un troisième ou un quatrième enfant, notamment à l'extérieur de la région métropolitaine. Dans le même esprit, il devrait promettre qu'un Québec souverain investirait massivement dans les régions de manière à faire ruisseler la richesse sur tout le pays; l'idée étant ici de s'appuyer sur les tendances géopolitiques naturelles du territoire pour développer Montréal à partir des régions.
Ce que les souverainistes doivent maintenant faire
Puisque tous les partis politiques québécois méprisent désormais les votes souverainistes pour plutôt tenter d'attirer à eux ceux des fédéralistes, c'est à nous, les 43% d'orphelins, à nous organiser autrement.
Chacun a ici un rôle à jouer. Pour commencer, nos perdants professionnels pourraient se contenter de mettre un terme à leurs lassantes pleurnicheries; ce qui serait déjà beaucoup. De leur côté, les dégoûtés qui ont tourné le dos à la politique, devraient revenir dans la mêlée pour nous aider à sauver notre patrie en danger. Quant à nous, les plus militants, nous devrions travailler de concert pour faire comprendre à nos chefs qu'il y a plus de votes à aller chercher en défendant nos intérêts qu'en ne le faisant pas.
Pour y parvenir, nous devons bien sûr les empêcher de nous faire taire; ce qui est dorénavant possible grâce à l'internet, cet incontrôlable outil de communication qui, partout sur la planète, fait accélérer l'histoire en répandant rapidement dans les populations des idées et des mots d'ordre provenant de leaders d'opinion issus de la base.
Avant d'aller plus loin, remarquons qu'un organisme évolué fonctionne à peu près toujours de la même manière, du moins dans le monde animal. Chaque animal possède en effet un cerveau qui analyse l'information et prend des décisions que la volonté s'arrange ensuite pour réaliser en donnant des ordres aux muscles du corps. Ce schéma d'organisation se retrouve dans ces organismes collectifs qu'on appelle des peuples puisque, dans chaque pays, des intellectuels organisés en réseau forment un cerveau collectif qui prend des décisions que les politiciens s'arrangent ensuite pour réaliser en se servant de la bureaucratie qu'ils contrôlent.
Contrairement aux apparences, les politiciens ne sont donc pas au sommet de la pyramide sociale, mais sont de simples exécutants des décisions prises par la partie pensante de la population. Si cela n'a jamais été évident dans les sociétés humaines, c'est d'abord parce que, jusqu'à tout récemment, les idées neuves naissaient dans l'esprit d'individus isolés et sans audience pour ensuite se répandre lentement dans le peuple par le discours et l'écrit; ce qui donnait le temps aux puissants d'en retarder la diffusion, du moins quand elles menaçaient leurs intérêts.
Cette censure était d'autant plus facile à réaliser qu'il y a toujours eu une demande négative pour les nouveautés qui dérangent. Dans le passé, un intellectuel qui exprimait brutalement une idée contraire aux dogmes de sa société suscitait une rage populaire d'autant plus intense que chacun pouvait percevoir intuitivement la vérité profonde de ce qu'il disait. Peu à peu, un soupçon s'infiltrait dans l'esprit des penseurs, puis le doute, puis l'intérêt. Chacun cherchant à réfuter l'idée nouvelle, celle-ci, constamment répétée et commentée, progressait lentement dans les esprits en vertu du principe de vérité et restructurait la pensée des intellectuels. Cela durait jusqu'au moment où chacun arrivait à ce point d'équilibre spirituel dont la rupture aboutissait à une adhésion enthousiaste. Tel un feu de brousse, les conversions allaient alors en se multipliant dans la société et, notamment, parmi les hommes neufs qui montaient vers le pouvoir. C'est ce processus de conversion que l'internet permet aujourd'hui d'accélérer à l'infini.
Devant le flot d'idées et d'images qui défilent aujourd'hui sur l'internet, nos leaders se comportent comme les intermédiaires passifs qu'ils n'ont jamais cessé d'être par rapport au cerveau collectif constitué de millions d'intelligences interconnectées. Sans s'en rendre compte, ils font face à une mutation sociale, à une réorganisation neuronale de la société où les hiérarchies traditionnelles sont abolies pour faire place à une structure décisionnelle extrêmement aplatie où chaque être intelligent peut intervenir utilement. Dans un tel système, seule la valeur individuelle compte vraiment; l'âge, l'expérience et même le niveau d'instruction y jouant un rôle relativement secondaire. Ce genre de chambardement des hiérarchies traditionnelles, notons-le, a toujours été typique des périodes révolutionnaires.
Exactement comme cela se produit présentement dans le monde arabe, nous pouvons profiter du fait que nos leaders souverainistes sont des dinosaures issus de la période de l'après-guerre. Prisonniers d'un univers mental complètement désuet, ces derniers pensent qu'une fois élus, ils pourront, comme d'habitude, en faire à leur tête pendant quatre ou cinq ans. Ils n'ont tout simplement pas perçu la puissance de l'internet qu'ils croient être une sorte de télex particulièrement performant. Comme les militaires lors de l'invention de l'aviation, ces attardés pensent en deux dimensions sans comprendre que cet outil révolutionnaire permet à n'importe qui de passer par-dessus leur bureaucratie et leurs hiérarchies pour s'attaquer au coeur même de leurs systèmes de défense, notamment en faisant appel à l'intelligence de leurs plus proches collaborateurs et conseillers.
Si les souverainistes québécois parviennent à faire comprendre à cette catégorie de subalternes qu'il leur sera impossible de prendre le pouvoir sans parler de souveraineté ou de le garder sans faire de référendum, alors ceux-ci pourraient tenter un putsch ou quelque chose d'approchant. Ces gens forment le véritable talon d'Achille de la direction du PQ.
Grâce à l'internet, nous pourrions même organiser une sorte de coup d'Etat permanent contre les leaders qui nous trahissent. Pour la première fois de l'histoire, nous avons la possibilité de détrôner la rouerie et de mettre l'intelligence au pouvoir.
Obliger nos chefs à faire leur travail
La meilleure façon d'amener nos dirigeants à défendre nos intérêts est encore de menacer leurs chances d'élection. Les souverainistes font une grave erreur de rester groupés derrière le PQ et ses chefs, car cela ne fait qu'accroître leur mépris. Puisqu'ils aiment lire des , nous devrions leur donner de la lecture en investissant massivement les autres partis d'opposition pour tenter de les convaincre qu'il faut tenir un troisième référendum dès que possible. Comme une femme belle et habile, notre population doit obliger ses leaders à la courtiser, à courir après ses suffrages et à dire et faire ce qu'elle désire. (Elle a commencé à le faire - assez brutalement il est vrai - lors de l'élection fédérale...)
De ce point de vue, le futur parti de Legault (que ce soit l'ADQ ou un autre) représente une véritable alternative au PQ, mais en plus honnête puisque son chef a admis carrément, non qu'il abandonnait le projet souverainiste, mais qu'il le mettait en veilleuse. On a en effet plus de chances d'obtenir la tenue d'un référendum d'un François Legault, qui est un pragmatique, que d'une Pauline Marois, qui est une apeurée.
On le voit: même si les arrivistes du PQ monopolisent les micros des média pour ne parler que de leur élection, nous devrions quand même pouvoir obtenir la tenue d'un troisième référendum pour sauver notre patrie. Nous pouvons y arriver avec nos chefs, sans nos chefs ou malgré nos chefs.
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Jean-Jacques Nantel, ing.
Mai 2011


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mai 2011

    Obliger nos chefs à faire leur travail
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    Voila la partie de votre texte avec laquelle j'adhère totalement. Mais pour arriver à ce résultat, il faut que les souverainistes monnayent leurs vote contre la garantie que le PQ fasse du Québec un démocratie directe.
    Q: Pourquoi les Souverainistes sont-ils autant divisés ?
    R: Parce que le projet de la souveraineté à été pris en otage par le PQ!
    Vous croyez que j'exagère. Montrez-moi la garantie qu'un OUI ne serait pas utiliser pour renégocier une entente avec le Canada.
    Êtes-vous convaincu que Lucien Bouchard était une véritable souverainiste?
    Avouez que la question mérite que l'on s'y attarde. Car j'ai de plus en plus l'impression que le PQ n'est plus contrôlé par de véritables souverainistes. Le parti est en train de devenir un véritable éteignoir des forces vives et surtout militantes de la souveraineté. Et l'indifférence du parti, pour les accusations de racisme du site Vigile et pour les accusations implicites pour ses lecteurs, n'ont pas augmenter mon respect pour le PQ.
    Sans partager entièrement votre point de vue sur le type de changement de stratégie, mais je suis 100% d'accord sur la nécessité de faire des changements. Il est impératif que le PQ cesse d'être un parti de souverainistes honteux.
    Personnellement, j'aurais des exigences plus précises. En fait, je n'aurais qu'une recommandation qui ne porte que sur un seul volet:
    Que le prochain mandat du PQ garantisse la mise en place d'une démocratie directe!
    Pourquoi ?
    Il y a peu de chose que l'on peut garantir d'un Québec souverain. Mais la garantie que ce Québec serait plus démocratique que le Canada est une chose possible. Et car je suis convaincu que je ne suis pas le seul à en avoir marre:
    - d'être un citoyen impuissant devant la dilapidation de nos richesses collectives.
    - d'être un citoyen impuissant devant notre assimilation linguistique.
    - d'être un citoyen impuissant devant l’endoctrinement de nos enfants au multiculturalisme et à la mondialisation.
    (http://www.postedeveille.ca/2009/12/qu%C3%A9bec-le-cours-%C3%A9thique-et-culture-religieuse-endoctrinement-%C3%A0-lid%C3%A9ologie-multiculturelle.html)
    - d'être un citoyen impuissant devant le gaspillage d'argent pour deux super-hôpitaux.
    Je crois que l'idée maîtresses pour vendre la souveraineté devrait principalement tourner du concept de démocratie directe.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2011

    Monsieur Nantel,
    permettez que j'exprime mon profond et total désaccord sur ce qui me semble être la suggestion principale de votre texte à savoir, tourner le dos au PQ au profit d'un autre véhicule politique. Parce que le PQ de madame Marois et de son équipe, selon vous, serait ni plus ni moins qu'un mort vivant incapable de faire une solide et décisive promotion du projet d'indépendance. Jugement sévère et démoralisant, par chance peu fondé sur des arguments probants. Il me semble qu'un élémentaire réalisme politique nous oblige à faire avec le PQ. Comment celui-ci peut-il à la prochaine élection réussir à sortir l'électorat de sa torpeur et de son ambivalence sur le dossier constitutionnel ? Voilà la question qui compte. Aux statèges d'évaluer le dosage gauche-droite du discours et de la plate-forme électorale à proposer. Aux militants d'arrêter de chialer et de mettre la main dans leur poche pour financer généreusement le parti et la cause.
    La ligne directrice du discours que je préviligierais serait de marteler constamment l'importance de faire du gouvernent du Québec le principal gouvernement de la société québécoise.Pour des raisons culturelles et économiques. Parler des avantages concrèts de l'indépendance pour les différentes catégories de citoyens. S'adressant aux fédéralistes mous comme vous dites, faire voir que l'indépendance du Québec, c'est la seule façon de forcer le renouvellement du fédéralisme canadien. Montrer que le financement actuel du fédéralisme à hauteur de 50% de notre capacité fiscale est une bêtise. S'il fallait rester fédéraliste,ne jamais y investir plus de 20% de notre fiscalité pour l'achat de services communs avec les autres participants. Proposer un moratoire sur l'immigration avec un plan de financement pour l'intégration et la francisation. Réorienter notre capacité fiscale vers le financement de l'autonomie administrative des régions. Décentraliser, décentraliser, décentraliser et responsabiliser les citoyens.
    Et dans l'immédiat, histoire de faire rager les fédéralistes tricheurs que nous connaissons, que dès son arrivée au pouvoir ,le PQ double le budget de Télé-Québec et lui donne le mandat de promouvoir le projet du Québec, le pays français des amériques. Prenant le temps qu'il faut pour faire évoluer les mentalités, agir en gouvernement indépendantiste qui utilise aussi souvent qu'il le faudra la clause non obstant et ne parler de référendum qu'en terme de référendum de ratification d'une nouvelle constitution du Québec comme état souverain.
    Vous ne faites pas confiance à l'équipe Marois, moi oui...parce que je n'ai pas le choix. Québec Solidaire qui correspond davantage à mes orientations idéologiques n'a pas la notoriété suffisante pour prendre le pouvoir. Le Parti Indépendantiste non plus. Qui a dit que la politique c'était l'art du possible?...

  • Stéphane Sauvé Répondre

    16 mai 2011


    Pour ceux qui n'ont pas lu le titre, :"Comme le hasard fait bien les choses, depuis le 2 mai 2011 une classe très compétente de politiciens indépendantistes a été libérée et elle est abondante." - M. Savoie
    Reliser Serge Savoie dans son commentaire. IL EST DANS LE MILLE.
    La période du "parlage" a fait son temps....
    Et les chefs se multiplieront au cours des prochaines semaines...le temps est venu de se rassembler et unir nos forces. Point.

  • Jocelyn Boily Répondre

    16 mai 2011

    Refaire le monde
    Un nouveau vieux parti moribond de droite (ADQ) lié à un faux parti de centre gauche et droite sous la dénomination d’une coalition pour l’avenir du Québec (CAQ) semblent vouloir s’unir pour former un nouveau parti politique lors des prochaines élections du Québec. En effet au congrès de l’ADQ de la fin de semaine les rumeurs d'alliance allaient bon train entre l’ADQ et la CAQ mouvement récent de François Legault.
    Imaginez un parti politique qui a faillit être l’opposition officielle en 2007 avec Mario Dumont comme chef et 41 députés élus mais cause de sa mauvaise performance s’était écroulé l'année suivante et n'avait conservé que sept sièges qui se lierait avec une organisation d’un ancien ministre péquiste qui n’a rien fait de concret.
    En effet François Legault a été ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie (1998), ministre de l'Éducation (1998 à 2002) et ministre de la Santé et des Services sociaux (2002 à 2003) au gouvernement du Québec. Cet ancien ministre au pouvoir veut maintenant refaire le Québec.
    Quoi ça donne

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2011

    Vous sentez comme moi, Monsieur Nantel, ce puissant souffle qui commence à agiter notre système neuronal social interconnecté. Nous sentons tous les deux cette puissante convergence de l'énergie révolutionnaire qui sera cette fois-ci décisive pour l'avenir du Québec, du Canada et de l'Amérique du nord. Elle a commencé à se manifesté le 2 mai 2011. À en jugé par la puissance de frappe de cet évènement unique dans notre histoire par son ampleur, nous pouvons présumer que cet esprit révolutionnaire s'exprimera d'une manière stupéfiante d'ici les prochaines années. D'une certaine manière, la prédiction de 1983 de Pierre Drouilly se réalise maintenant. Les jeunes plus souverainistes ont pris la relève des vieux fédéralistes qui disparaissent peu à peu. La barrière idéologique et l'ignorance ont reculé depuis ce temps. En prime, les moyens de communications individualisés utilisés par ces jeunes se sont développés, court-circuitant les médias officiels contrôlés par les ennemis du peuple.
    Il faut dès à présent réfléchir sur les manières de canaliser cette énergie. Le pré-requis d'un putsch au PQ tombe sous le sens. Comme le hasard fait bien les choses, depuis le 2 mai 2011 une classe très compétente de politiciens indépendantistes a été libérée et elle est abondante.
    Dans l'immédiat, je crois qu'il est urgent de donner au peuple les moyens de s'exprimer démocratiquement. Le peuple veut dire au Canada se qu'il EXIGE pour continuer à vivre ensemble. Pour ce faire, de nombreuses instances permettant aux citoyens de concevoir et mettre en forme une offre constitutionnelle devrait se créer sous peu. J'en appel à tous pour que ce chantier s'organise MAINTENANT. Pour ma part, j'ai déjà commencé à lancer l'idée dans certains milieux. Cette proposition doit venir de la base pour qu'elle soit prise au sérieux. Dans ce contexte, nos instances politiques doivent être solides pour prendre le relais en cas de rejet et pour donner le coup de grâce à ceux qui auront refusé de nous respecter et qui auront continué à se complaire dans le mépris.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2011

    À Jean-Jacques Nantel, ing ,
    Un Québécois, comme vous, qui se dit souverainiste en suggérant de voter pour l’éventuel parti CAQ de M. Legault, qui a perdu la foi souverainiste avec son partenaire M. Sirois qui est carrément et totalement fédéraliste, ne me semble pas avoir de sens politique.
    C’est vrai que les chances du PQ d’obtenir la souveraineté, après avoir élu et avoir fait passer des lois pour conforter les Québécois comme : Une nouvelle constitution, le renforcement de la loi 101, plus de français au travail etc. n’est pas de nature à encourager la sortie du Canada du Québec. Qui veut plus sortir d’une situation améliorée ?
    Si c’est le CAQ de Messieurs Legault-Sirois qui gagne, ce parti va tenter aussi d’améliorer le Québec, pendant qu’il est dans le Canada, ce qui va produire le même résultat qu’au paragraphe précédent tout en demeurant un parti, carrément fédéraliste..
    Le Québec est piégé, ses riches incluant ceux qui contrôlent nos médias, sont très majoritairement fédéralistes. Les Québécois qui s’en rendent compte se demandent : Pourquoi, si le fédéral nous vole tant et si nous serions plus prospères…indépendants, est-ce que nos riches industriels, commerçants et communicateurs, qui pourraient profiter de plus de richesses, ne sont pas en faveur de cette solution d’indépendance du Québec ? Ils ne savent pas compter ou quoi ? Comment faire la promotion efficace de l’option de la souveraineté du Québec sans association « la séparation » dans ces conditions ?