Fonderie Horne

Non à la participation financière du gouvernement

Affaire Simon Houle

Tribune libre

 


Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai entendu François Legault annoncer que son gouvernement était prêt à aider les dirigeants de la fonderie Horne à éponger en partie les dépenses encourues par les réparations visant à réduire ses émissions d’arsenic au niveau provincial, soit une dépense estimée par la fonderie à 500 millions $.

Or, la multinationale Glencore, propriétaire de la fonderie Horne, a enregistré des profits de 5 milliards $ l’an passé. Dans ces conditions, je verrais mal en vertu de quel principe les contribuables québécois seraient sollicités pour quelque montant que ce soit pour «supposément» aider Glencore à payer pour les dépenses inhérentes aux transformations requises pour atteindre la norme provinciale eu égard à la quantité exigée partout au Québec.

Les citoyens de Rouyn-Noranda ont assez souffert des séquelles laissées dans l’air en raison des émissions d’arsenic beaucoup trop élevées. Il est plus que temps que les dirigeants de Glencore mettent la main dans leur poche et s’attellent à rendre conforme la fonderie Horne aux normes fixées par le ministère de l’Environnement du Québec.

Quant à vous M. Legault n’allez pas avoir le laxisme de pénaliser les contribuables québécois pour soutenir une multinationale de l’importance de Glencore. La fonderie Horne bénéficie de privilèges depuis son ouverture en 1927...Il est plus que temps que ça cesse!

Affaire Simon Houle

Décidément, l’ingénieur trifluvien Simon Houle semble avoir une prédilection pour les agressions sexuelles. En effet, moins de deux semaines après avoir obtenu une libération conditionnelle dans une affaire d’agression sexuelle et de voyeurisme, il aurait récidivé lors d’un voyage à Cuba en empoignant les fesses de Vicky Vachon, une enseignante des Laurentides, de façon «très intense» et «très agressive» dans un bar d’un tout-inclus à Cayo Coco.

Pour la petite histoire, il m’apparaît utile de mentionner que, lors de la première agression sexuelle, Simon Houle avait plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle et de voyeurisme. Contre toute attente, le juge Mathieu Poliquin a conclu que l’homme de 30 ans avait reconnu d’emblée ses torts, avait entrepris une thérapie, qu’il possédait un «fort potentiel de réinsertion sociale» et que «[son] risque de récidive [était] faible». Sans être parfait, il est une personne «de bonne moralité», a écrit le juge, qui estimait qu’une condamnation aurait «des conséquences particulièrement négatives et disproportionnées» sur la carrière d’ingénieur de M. Houle qui soutenait que les crimes qu’il avait commis en avril 2019, où il aurait fait un mouvement de va-et-vient avec ses doigts dans le vagin d’une amie en plus de prendre neuf photos de ses parties intimes pendant qu’elle dormait, étaient «contextuels et ponctuels dans sa vie».

Eh bien, il semblerait que le juge Poliquin ait erré sur toute la ligne si les allégations de Vicky Vachon sont confirmées par l’enquête en cours. À mon avis, l’affaire Simon Houle démontre à quel point la justice, telle qu’interprétée par le juge Poliquin, est teintée d’erreurs de jugement patentes, notamment sur «les conséquences particulièrement négatives et disproportionnées» sur la carrière d’ingénieur de M. Houle De là à se demander si le jugement du juge Poliquin aurait été différent si l’accusé avait exercé un métier moins «huppé», il n’y a qu’un pas.

En conséquence, je suis d’avis qu’un second procès incluant les deux cas d’agressions sexuelles doit retourner devant un juge, et que justice soit rendue pour le plus grand bien de la crédibilité de l’appareil judiciaire.


Henri Marineau, Québec


 


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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