On a appris cette semaine que d’Ottawa, le maniac du contrôle Artpeur impose le silence aux militaires pendant cette campagne électorale, cachant ainsi les coûts estimés ou réels de cette opération qui se prolongera jusqu’en 2011, guerre qui se fait sans le consentement de la majorité des Québecois et ayant coûté la vie à de trop nombreux jeunes Québécois. Certains estiment que le coût de cette opération militaire sera une facture très salée de plusieurs dizaines de milliards de dollars puisque les coûts, liés aux prix de l’énergie, montent en flèche et on peut toujours compter sur les néocons pour des dépassements de coûts faramineux quand vient le temps d’alimenter la défense des intérêts des oligarques de l’anglosphère, à l’image de la crise financière conditionnée par la gestion du déchu George W qui profite actuellement à cette fange de l’économie des nouveaux barons de l’anglosphère.
Maintenant, revenons à décembre 2006 et les beaux discours vides de ce néocon débridé à la solde des intérêts pétroliers étrangers quand il disait souhaiter plus de transparence dans les opérations du gouvernement fédéral. Il faut se replacer dans le contexte. En 2006, les très corrompus et nébuleux libéraux d’Ottawa ont vu leur sort scellé suite aux rapports des années précédentes d’une vérificatrice générale ayant humé le pot aux roses de corruption digne des parlements fantoches du tiers monde. Le PLC du Québec était financé à même les largesses du stratagème des commandites et ce parti était dans un état de délabrement, au Québec, suite à la commission Gomery. Ce parti s’est alors replié dans un mode défensif avec un Stéphane Dion prétendant qu’il n’avait rien à voir avec ça et un Jean Chrétien contestant et gagnant une révision signée Max Teitlebaum.
Quand ce prof Dion nouveau au tournant vert nous dit qu’il ne savait rien des commandites, je subodore quelque chose de suspect puisqu’il était le bras droit de Jean Chrétien, particulièrement en ce qui concernait le Québec.
Un autre libéral d’Ottawa qui était un fier complice de Jean Chrétien, le député du PLC de Bourassa, Denis Coderre, s’était fait tasser par Paul Martin à cause de son implication dans le scandale des commandites. Plus tard il s’est rangé successivement du côté de l’aristocrate Ignatieff et du Dion néoontarien. Il a fait les manchettes encore dernièrement quand on a ressorti le fait à savoir qu’avant qu’il soit élu député dans cette circonscripion du nord de Montréal en 1997, il avait été vice-président de la boîte de positionnement stratégique nommée Groupe Polygone qui a reçu quelques dizaines de millions de dollars en contrats de commandites du gouvernement libéral d’alors. Fanfaron à souhait, M. Coderre avait menacé sans suites le BLOC d’une poursuite parce que le BLOC l’avait associé, avec justesse, à l’argent sale des commandites du ROC.
Revenons maintenant sur Stéphane Dion au temps où il incarnait le modèle Dion de 2006 et avant, cette ère qui fut caractérisée par son zèle à réduire la nation québécoise à un concept sociologique niant la volonté nationale d’être un pôle attracteur francisant, M. Dion insistait pour imposer son antithèse bâtie sur la réduction sociologique québécoise qui plait tant aux orangistes et leurs assimilés ontariens. Ce nationalisme sociologique châtré est conçu dans l’optique d’une non concurrence ou d’un non lieu dans sa vision du pluralisme multiculturel totalement englobant du ROC.
Dès lors, la question est de savoir comment on pourrait croire le bon prof Dion au tournant vert quand il affirme qu’il ne savait rien des commandites. C’est un peu comme si on nous demandait de croire que Paul Martin, Stephen Harper ou Paul Desmarais ne connaissent rien aux paradis fiscaux hors taxes et les services financiers d’optimisation fiscale « offshore » offerts dans plusieurs pays mondialisés comme le nôtre. La réalité, c’est qu le Canada est un paradis fiscal qui subventionne grassement des compagnies étrangères dans des secteurs importants de l’activité économique comme les ressources minières ; les banques ; l’automobile ; l’aviation ; le pétrole et le gaz ainsi que dans beaucoup des industries et des services actifs au Canada. Ces acteurs financiers apatrides fragilisent la santé économique de leurs pays hôtes, comme le Canada, avec cette économie parallèle du hors taxe qui accentue le clivage entre les riches et les moins nantis ainsi que la puissance des riches sur les pauvres partout sur cette planète.
Ailleurs sur la scène fédéraliste, ma collègue indépendantiste, Caroline Moreno, est tombée sur quelque chose d’intéressant au sujet du candidat PC dans Papineau, Mustaque Ahmed Sarker. Administrateur chez Pharmed Comptabilité et gestion d’affaires inc., avec son bureau sur la rue Jean-Talon ouest. M. Sarker a été condamé par le tribunal du travail à payer deux amendes de 850$ en date du 14 mai 2008. Il avait refusé de fournir le registre de salaires des employés d’un restaurant, comme l’impose la Loi sur les normes du travail à tous les employeurs. Son entreprise a tenté d’entraver le travail de la Commission des normes du travail. Il a été l’objet d’une plainte de deux employés d’un restaurant portant le nom de Bistro El Canale, que M. Sarker administrait. Belle recrue pour le PC dans Papineau.
Maintenant, j’aimerais vous entretenir sur l’opération de révision historique néocoloniale qui se poursuit inlassablement dans le ROC. Les Canadians de Halifax s’apprêtent à fêter 250 ans de leur pseudo-démocratie parlementaire élaborée sur les cendres et le sang de l’Acadie.
Pour conclure dans un ordre d’idées un peu moins sombre, j’aimerais féliciter les électeurs conservateurs de la Beauce et Québécor Média qui nous ont donné et nous donneront encore l’occasion d’en savoir beaucoup trop sur leur enfant prodige sans envergure nommé Maxime Bernier. Tout à fait un phénomène incompréhensible d’incompétence à l’américaine qui donne les feux de la rampe à des nuls, semblable à la trame de George Herbert Walker et de George W, ce qui a eu comme résultante de propulser Julie Couillard dans le vedettariat québécois et canadian. Ça, c’est de la gestion d’images !
Daniel Sénéchal
Montréal
Nébulosités croissantes de l’Alberta
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
6 octobre 2008Dion savait tout au sujet des commandites de son chef bien-aimé Jean Chrétien. Dion disait lui-même en pleine télé à des journalistes qui le questionnaient sur les résultats du référendum de 95 et l'incertitude des politiques de son chef: NOUS AVONS UN PLAN B. Il nous dit qu'il n'en savait rien maintenant, alors à quel moment ment-il? Autres point: Dion a-t-il fini de payer sa dette de course à la chefferie à ses créanciers pour se mettre en loi et être à l'abri des lobbyistes financiers? Ça fait 3 fois que le président des élection, chargé d'appliquer la loi également pour tous prolonge le délai de remboursement de Dion. Ferait-il des faveurs chef libéral? Et puis Harper qui a déclenché l'élection avant le jugement de la cour concernant les dépenses électorales des conservateurs se sauverait-il de la justice? Qu'arrive-t-il si les deux chefs sont dans l'illégalité? Doivent-ils démissionner et être remplacés. Faut-il de nouvelles élections alors?
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
4 octobre 2008Pour ce qui est de "poudre aux yeux" Harper, champion en la matière, nous menace d'une plate-forme électorale ce mardi... Serait-ce le coup fumant annoncé pour les derniers jours de la campagne? On s'attend, selon un scénario très commenté sur Vigile, à ce qu'il se mette de connivence avec Charest pour lui "accorder" la souveraineté culturelle exigée... À l'image, bien sûr, de la "nation dans le Canada uni", coquille vide sans la langue, sans pleine administration québécoise et sans contrôle des télécommunications...