Au déclenchement de ces élections fédérales tout autant inutiles que coûteuses, les médias nous illustraient qu’au Québec, le BLOC était presque nez à nez avec les néocons de l’Ouest canadian et en perte de vitesse, du moins selon les spécialistes du positionnement stratégique antiquébécois de nos médias fantoches qui manipulent l’information avec des sondages truqués en tentant de nous faire croire que les néocons qui nous contrôlent d’Ottawa le font pour notre bien et que de toutes façons, le séparatisme est mort.
[Le chroniqueur en divertissement politique nommé Michel David voulait donner le ton en écrivant au début de cette campagne fédérale que celle-ci serait ->14782]: « une rare occasion depuis longtemps de faire l’expérience d’une campagne « normale », où le débat entre la gauche et la droite ne sera pas pollué, ou si peu, par la question nationale. »
Par ailleurs, je suis quelque peu surpris, voire même impressionné par le fait que les porte-parole du monde artistique et communautaire se sont enfin réveillés à la menace des néocons et de leur culture répressive et antinationale sur tous les plans. Une petite chose me tarabuste tout de même, où étaient-ils en 2003 et en 2007 quand il fallait dénoncer la tangente dénationalisante et déstructurante de Jean Charest et son PLQ bourré d’argent sale des commandites anciennes et actuelles, qui est de plus le chef de file pour les néocons de la privatisation à la sauce américaine enrichissant les gros portefeuilles d’assurances et autres au détriment des démunis ?
Le PLQ un parti indépendant, mon oeil !
Maintenant, je tiens à faire un petit recul dans le temps pour vous dire que Bouchard, Landry, Boisclair et Marois ont amorcé successivement et en désordre des tournants néoconservateurs et néolibéraux au PQ. Ce faisant, ces quatre chefs ont neutralisé et entravé la démarche souverainiste du PQ, tant ils étaient préoccupés à jouer aux p’tits boss des bécosses avec l’économie du Québec et ses services publics pour impressionner la faune des chambres de commerce. Ce fut notre version québécoise du règne ontarien de Mike Harris dont Jean Charest est l’aboutissement ultime.
Le PQ a beaucoup temporisé avec sa béquille des conditions gagnantes et le genre de débat défensif qu’il a mené depuis 1995. C’est tout de même ironique que les souverainistes à Ottawa arrivent maintenant à afficher des meilleurs résultats électoraux que leurs cousins provinciaux depuis quelques élections.
Pour revenir à nos artistes de tantôt, il faut dire qu’Harper est allé jouer dans les très modestes tales de leur sphère de créativité avec ses coupures inspirées par la droite religieuse. Je ne sais pas par quel effort d’imagination Mme Verner et M. Harper pensaient que ça pourrait leur rapporter des votes au Québec. Quand on ajoute à ça la volonté de M. Harper de ramener l’âge de responsabilité criminelle de 16 ans à 14 ans pour certaines offenses graves ainsi que d’autres manigances de la droite religieuse pour raviver le débat sur l’avortement avec sa loi C-484 et la censure au cinéma, je pense qu’il n’a pas réalisé, dans ses savants calculs, que la droite québécoise, parmi laquelle on peut retrouver certains nationalistes mous, n’est pas tout à fait aussi à droite et religieuse ou guerrière que la droite albertaine des pétro-dollars coiffée de chapeaux de cowboys. D’où, d’après moi, la chute du PC dans les sondages récents au Québec.
D’autre part, je dois vous avouer que Gilles Duceppe m’a quelque peu impressionné par son aplomb dans la défense de certaines valeurs de base du Québec pendant cette campagne. Après sa brève tentative de briguer la chefferie du PQ, suivie d’un rejet des aparatchiks de ce même PQ, beaucoup de gens doutaient même qu’il participerait à l’élection présente et très peu pensaient qu’il pourrait résister longtemps aux assauts multiples de ses critiques au Québec, de même que celles de l’appareil fédéral et des médias.
Dimanche soir dernier, j’ai trouvé que M. Duceppe avait très bien géré son entrevue avec le petit monstre radio-canadien Guy-A qui ne faisait tout simplement pas le poids avec ses questions éthylées et prévisibles.
Dans un autre ordre d’idées, mercredi soir, j’ai participé à une manifestation organisée par les JPQ contre le p’tit PET devant son local électoral sur la rue St-Denis. Vous en avez peut-être entendu parler. Mes félicitations aux JPQ pour l’organisation de cette manif qui fut bruyante à souhait et surtout perturbante pour le p’tit PET et ses adhérents. Ils ne pouvaient être plus que 75 ou 80 dans ce petit local électoral. Certains médias ont rapporté 300 le lendemain. J’ai estimé la foule de manifestants au nombre de 100 à 150 à mon arrivée autour de 19h. Le radiojournal de Radio-Cadenas, du lendemain matin, rapportait qu’il y aurait eu un peu plus de cinquante manifestants qui s’étaient présentés devant cette investiture conspuée.
Je pose la question à ceux qui étaient là, qui dit vrai ?
Daniel Sénéchal
Montréal
Fébrilité souverainise en campagne électorale fédérale
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7 commentaires
Luc Archambault Répondre
2 octobre 2008@ M Ouhgo
He oui ! Justement, les chèvres dispersées ont en bons spectres, invisibles pour d'aucuns, accouru. Elles sont là dans les sondages. Pour peu que l'action des chèvres artistes, appelant les chèvres dispersées à accourir, soit comme je le crois déterminante dans la remonté du Bloc dans les sondages, bien réellement accourues, mieux que dans un rêve.
Ce n'était pas vrai que les Québécois n'appuyaient pas les artistes, malgré tous les efforts du loup pour le faire croire.
Reste aux souverainistes, ces bergers endormis, à se réveiller et à se tenir proche, en appui aux chèvres artistes. Ça tombe bien le peuple les devance... à eux au moins de suivre, en attendant qu'ils devancent le peuple un jour, pour peu qu'ils soient ce qu'ils croient être, des guides bergers du peuple.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
2 octobre 2008M. Sénéchal,
Permettez que je rajoute encore un mot à la fable que Luc A. a eu la bienveillance de commenter : « …Elle appelle les esprits des chèvres dispersées dans les montagnes. Elles accourent et se… »
Malheureusement, c’est du « wishful thinking » à rebours. Car sa principale doléance, à M. Luc, est justement que les chèvres dispersées (citoyens, indep, vigilants, repus de loisirs électroniques) n’ont pas accouru à l’appel des artistes enhardis par le revenu famélique.
Heureusement, le petit matin n’est pas encore venu! La clochette de la chevrette terrorisée a peut-être été entendue hier soir au débat : la voix de Duceppe. Le maître réveillé (Luc) aura sûrement ameuté les chiens de bergers (Vigilants) pour qu’ils viennent stimuler les chèvres indolentes à venir chahuter le loup (Harper) qui se retirera dans la montagne (Calgary) le 14 octobre prochain…
Archives de Vigile Répondre
1 octobre 2008@ M. Ouhgo
En admettant la chèvre et l'indolence du peuple... et l'erreur d'admiration, pour les besoins de la discussion.
Ce dont je parlais c'est de la militance souverainiste. Où étaient-ils ? Où étiez-vous ? C'est bien beau de se plaindre de l'indolence du peuple en l'appelant à ne pas l'être ou se désolant qu'il le soit. Qu'en est-il de votre, de notre propre vigilance ?
Parlons par exemple encore de cette initiative d'artiste qui dans Internet présente une parole citoyenne exceptionnelle, je parle des vidéos de Unissons nos voix . Les artistes persistent et signent, avec constance et congruence, contribuant de manière déterminante à la victoire du Bloc, à la cause du peuple souverain du Québec. Qu'on n'en parle qu'à peine dans la presse partisane, soit. Mais dans Vigile... pourquoi ce silence ? Comme si ça n'existait pas. Ce n'est tout de même pas rien.
Je dirais même plus, c'est quelque chose ! Voilà une initiative citoyenne qui ouvre des portes, qui montre que désormais, une autre parole peut se faire entendre, hors la trappe dans laquelle nous enfermaient les médias de masse traditionnels. Qui montre à une foule de personnes, dont de jeunes professionnels désabusés, que la démocratie a encore quelque validité, parce que toute parole n'est plus vouée à l'abime du vide médiatique.
C'est bien autre chose qu'une histoire nocturne de chèvre qui s'épuise et qui meurt au bout de ses forces. C'est en fait l'exact contraire. C'est l'histoire d'une énergie dispersée trouvant un lit nouveau pour creuser une rivière et qui s'harnachant elle-même parvient à produire un courant branché à de formidables réseaux d'information continue.
Luc A.
Archives de Vigile Répondre
30 septembre 2008Salut à vous M. Schenecal,
J'ai participé à la manifestation organisée par les Jeunes Patriotes du Québec et je peux témoigner de la présence minimale d'une bonne centaine de manifestants indépendantistes.Il ne faut en aucun temps compter sur les médias inféodés au pouvoir en place pour témoigner des gestes posés par le mouvement indépendantiste à l'encontre de ses ennemis.Les médias du pouvoir vont toujours réduire l'importance de notre mouvement.Le seul média de masse qu'il nous reste pour le moment c'est "la rue" et il nous faut l'utiliser à bon escient le plus souvent possible dans une optique de "guérilla médiatique".
Dans cette optique, j'appelle toutes les organisations indépendantistes à former un front d'intervention lors de l'organisation par l'une d'entre elles d'une manifestation(en mettant temporairement de côté nos divergences) pour présenter un front uni face au "fédéraux et leurs valets" qui crient sur tous les toîts que le mouvement indépendantiste est devenu "une quantité négligeable"
Salutation à tous les Patriotes
Daniel Dupuis
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
30 septembre 2008Je n’avais pas encore parcouru (même en diagonale, bien sûr) le long malentendu préalablement étalé entre Luc et G.-É avant ma première remarque sur le peuple indolent. Je dois donc me constituer un parapluie contre une éventuelle réplique logomachique. À nouveau, ce n’est pas mépriser Notre peuple de décrire l’état où l’a réduit l’effort constant génocidaire du Canada orangiste toujours actif qui aspire à un pays unifié anglophone(cf Loyalisme et Fanatisme-Petite histoire du mouvement orangiste canadien : P.L Bégin, Éd.du Québécois, 2008).
Croire que le peuple s’est replié tactiquement, sans général, sans mot d’ordre, pour attendre le « bon moment » d’agir, c’est admirer la tactique de la chèvre de monsieur Séguin qui, pendant toute la nuit, a bondi dans son coin, menaçant de ses cornes les pattes du loup qui la « tançait » mais s’épuisait toujours un peu plus jusqu’au petit matin où elle rendit l’âme.
À comparer l’étendue de la Nouvelle-France qui s’étendait jusqu’au Missississippi et au Golfe du Mexique, avec le Québec francophone d’aujourd’hui, du boulevard Pie IX à Matane (j’exagère un peu), on ne peut se targuer d’un glorieux développement : la canadianisation est galopante; la francophonie se ratatine. Si le Bloc semble prendre de l’oxygène maintenant, c’est bien grâce aux conjonctures mentionnées : artistes attaqués injustement et jeunes québécois menacés de prison à vie, en plus de chair à canons. Le soubresaut vaincra peut-être les derniers coups vicieux que nous réserve le Canada avant le vote. Mais toute cette artillerie reviendra derrière le Amhurst-Charest qui se métamorphose actuellement en chevrette pour venir Nous transmettre électoralement une petite vérole qui pourrait nous être fatale…
C’est alors qu’il faudra un Général tonitruant pour que se lève en bloc ce peuple trop discret(sans média), trop satisfait de bilinguisme, trop repu de lui-même(meilleur ci et ça au monde), trop naïf(citoyen du monde), trop pacifique(présenter l’autre joue depuis 1982)?
Archives de Vigile Répondre
29 septembre 2008Monsieur Luc serait-il en train de prendre une leçon de « peuple indolent »? Plusieurs ont répété ici que ce peuple ne revendique plus depuis 1995, ne réagit pas à la provocation des journalistes qu’il ne lit plus « anyway ». Et pourquoi? Parce que ce peuple n’a pas encore assez faim : un toit sur la tête, un revenu suffisant pour mettre de quoi dans le frigo et acheter un I-Pod, un portable, un char(University? WhoCares?), se permettre même un voyage occasionnel… Comm’qu’on dit, c’est pas la Tchétchénie, icitte!…(avant dernier plus pauvre au Canada! grâce aux délocalisations Canadian) Et les 18-35ans dénationalisés sont « internationalisés », donc une coche au-dessus de nous. Ceci dit, on est pas découragés, M. Luc, notre promotion du Bloc porte ses fruits vers une première victoire, avant celle de Québec.
Quant aux artistes, eux, ils ont peu dans le frigo… et ils voyagent en métro…
Archives de Vigile Répondre
29 septembre 2008Permettez-moi de répondre à votre texte qui s'en prend aux artistes, qui n'auraient pas été suffisamment présents dans l'arène politique ces dernières années. Ma réponse explique par ailleurs ce qui vous semble un mystère, pourquoi les conservateurs se sont-ils attaqués aux artistes ?
C'est que la droite conservatrice ne s'est fait que le bras armé de la droite affairiste effaré par l'ascendant des artistes dans maintes luttes citoyennes ces dernières années dont je fais état plus loin dans cet extrait de message transmis sur un autre sujet de la Tribune libre de Vigile. « Allons donc : VLB n`est pas un "Pacifiste" ! - De la toxine "pacifiste"... », que je viens de transmettre.
Les artistes, le retour des artistes, me semble être le début d'un éventuel retour à ce qui est en lien avec l'âme du peuple, avec ce qui l'anime, ce qui peut lui permettre de lutter hors la guerre, les armes et le sang versé. Ce n'est pas pour rien qu'on s'est attaqué aux artistes en les attirant dans une embuscade à la veille des élections, pour mieux les abattre, isolés tel qu'on ferait tout pour s'en assurer. Ce n'est que la suite logique de la guerre sévissant depuis un certain temps et qui voit certaines élites d'affaires contrées par la mobilisation citoyenne, appuyée par de nombreux artistes. Comme dans le cas Rabaska à Lévis. Comme dans le cas des rivières avec Roy Dupuis, comme dans le cas de la forêt avec Richard Desjardins, comme dans le cas de la dénonciation des canadianisateurs du 400e, animé par Luck Mervil, comme dans l'affaire « McCartney », comme dans le cas des Loco Locass du « Libérez-nous des libéraux ».
Une mauvaise lecture cependant aura permis aux Conservateurs de s'y engager à corps perdu, en oubliant qu'on ne s'attaque pas à l'âme d'un peuple sans mal. Une mauvaise lecture aura fait croire à beaucoup d'observateurs que la fabrication médiatique instrumentalisée par une minorité d'activiste de droite, monopolisant les ondes, les pages opinions papier et Internet, constituait réellement l'opinion publique majoritaire. Ce qui n'était pas le cas. Les sondages le montrent. Les plaidoyer d'hier 2008 09 27 à Tout le monde en parle de Réjean Tremblay, homme de sport, et de Stéphane Dion, homme de culture et de politique, témoignent du fait que les artistes ont l'appui du peuple du Québec.
Tout cela prouve qu'on peut monter au front, mener une lutte, répliquer, alors que tout semble perdu d'emblée, tant l'attaque est vicieuse, tant la charge est foudroyante. On peut, hors les états-majors, se prendre en main, sur la seule connivence de ce qui nous anime. Sans échéanciers ni organigramme, sur la seule lancée d'initiatives citoyennes, avec un minimum d'organisation. Le peuple des arts a parlé, sans chefs, sans armées. Il s'est rassemblé, à Québec, à Montréal. Il a parlé. Un ras-de-marée. Une déferlante qui engageait bien plus que les seules coupures, mais bien qui engageait une lutte à finir entre des états-majors canadianisateurs qui ont voulu détruire l'ascendant des artistes, détruire leur capacité d'être partie de l'espace public politique. Les artistes depuis quelques années leur ont fait très mal. La grogne qu'entretiennent les radio-poubelles ou médias para-poubelles que sont encore le JdQ et certaines radio à Québec, commendait une réplique. La droite conservatrice s'y est engagée. Une lutte à finir. En tuant les artistes, on tue leur capacité d'appuyer grandement plusieurs luttes citoyennes, sans parler de la lutte souverainiste.
Les artistes ont gagné une bataille
Nous sommes parvenu à remporter cette bataille. Nous reste à poursuivre dans cette voie. Nous reste à nous animer nous mêmes. Nous reste aussi à achever la rupture d'avec le rêve guerrier. Pour non pas en rester à la rupture, mais pour engager une nouvelle relation avec ce peuple pacifiste. Ce peuple qui ne demande qu'à exister, libre, en paix. Qui lutte pour cette existence, pour exister dans l'État et non plus dans le vide d'État. Dans les limbes. Nous sommes suspendus dans un vide. On n'a plus le droit de parler. On ne peut plus rien dire qui ne soit déformé, instrumentalisé. La peur du peuple nous paralyse.
On le dit soumis, mais ce n'est que parce que le jour où l'on a senti qu'il se soulevait, tout ce qu'on a trouvé pour s'en sortir, c'est de le faire rentrer dans ses cuisines. Depuis, il y est toujours. Ce qui l'en fera sortir, ce n'est certainement pas la guerre. Ce qu'il l'en fera sortir, c'est la parole fière et le droit d'agir et de se mobiliser, pacifiquement, démocratiquement.
Ce à quoi nous venons d'ASSISTER, est justement ce que vous souhaitez, la mobilisation du peuple, la mobilisation souverainiste. Le problème c'est que les souverainistes ont regardé le train passer. Ils se contentent d'assister au spectacle ! Où sont-ils quand on attaque à pleine pages opinions les artistes, comme encore aujourd'hui dans le JdQ-Journal de Québec ? Que n'inondent-ils pas le JdQ de lettres ? Pourquoi ne lit-on que celles d'activistes de droite ? Comment se fait-il que Serge Côté sévisse impunément dans ses pages ? « La vie pour une chanson », une pièce d'anthologie de la démagogie anti-artiste en marche. JdQ - 2008 09 28 page 8. Un honte. Il oppose subventions refusées à une entreprise qui ferme et qui met à pied un certain Paul, dotn tout le texte vante sa si grande droiture, humilité, gentillesse d'employé modèle, respectueux de son si « bon boss », heureux de sa « bonne job », dans une moyenne entreprise , dont la femme Julie, qui ne travaille pas, pour élever leur si merveilleuse petite filles qui accourent sur lui dans « une cascade de rire », l'accueillant ce soir-là, elle lui dit « les médias n'en avaient que pour les artistes, qui veulent être subventionné encore plus. »
Comme si les artistes n'avaient pas de « coquette petite maison qui, malheureusement, gruge une forte partie des revenus. », comme si les artiste recevaient automatiquement des subventions, comme s'ils en voulaient toujours plus pour saigner sans livrer quoique ce soit de tangible, tous les Paul et toutes les Julie de ce monde. Comme s'ils avaient droit au chômage, aux programmes de réinsertion au travail, lorsque leur demandes de subvention est refusée !
Bref ! Où sont les souverainistes ?
Où êtes-vous ? Ce n'est toujours pas parce que rien ne bouge ! Où étiez-vous le soir de la présentation du spectacle des artistes à Montréal ? Pourquoi les souverainistes sont resté chez eux ? Pourquoi les rues autour ne grouillaient-elles pas de souverainsites ? On dit que la population n'appuie pas les artistes, ce qui est faux, les sondages le prouve, qu'attendent les souverainistes pour, eux, au moins, les appuyer ? Une guerre ? C'est trop pacifiste ? Il n'y a pas assez de contenu ? Les arts, l'âme d'un peuple ce n'est pas assez ?
Que nous faut-il faire de plus ? N'avons-nous déjà pas fait notre part ? N'est-ce pas à vous de faire la vôtre ? Où sont les souverainistes quand il s'agit d'appuyer VLB quand il veut faire vivre son art ses entreprises en région ? Où étiez-vous quand nous étions 500 artistes à Place Royale à Québec pour protester contre la Art-Peur ? Pourquoi n'étions-nous pas 10 000 à Québec ? Pourquoi n'étiez-vous pas 20 000 à Montréal ? Pourquoi ne serions-nous pas 100 000 dans une semaine pour faire bloc contre la Art-Peur, contre la droite canadianisatrice, pour appuyer avec les artistes, le Bloc québécois ?
D'entendre des souverainistes faire la fine bouche comme vous le faites me laisse pantois. Quand j'entends, Vincent Marissal noter à Bazzo.tv dire qu'aucun artistes ne s'est prononcé pour la souveraineté, les poils m'hérissent. Venant d'un fédéraliste en plus. Ils auraient été les premiers à tirer si ce mouvement s'était fait ouvertement le chantre de la souveraineté. Venant de souverainistes, comme certains l'ont dit, c'est pire. Comme si les artistes auraient pu mobiliser si large, dont les Coderre, Dion, et autres Bacon, s'il ne s'était agit que de partisanerie souverainiste.
Bref. Si vous voulez que les artistes mettent l'épaule à la roue souverainiste, ce serait bien que l'action menée à la remorque de laquelle s'est arrimée la remonté du Bloc, reçoive plus que de vagues « tarabustements » de la part des souverainistes, mais bien de formelles et cordiales félicitations.
À votre question :
Hé bien ! Il chantaient « Libérez-nous des libéraux ». Ils étaient dans la forêt boréale, ou sur les rivières. Ils étaient dans les tranchées de Rabaska à Lévis, dont les souverainistes se sont tenus très loin. Et, aujourd'hui, ils sont là encore, et vous, les souverainistes où êtes-vous pour les appuyer ? Faut-il encore que nous renoncions à l'art sous prétexte que nous sommes souverainistes ? On l'a fait avec René Lévesque, avec tous les autres, cette fois... ce sera le contraire. À vous de nous appuyer, appuyant aussi la cause du peuple souverain du Québec. Nous ne l'appuyons jamais autant que lorsque nous nous affairons à défendre ce qui nous permet d'incarner son âme dans nos oeuvres, y compris celle qui consiste à mener une lutte pour qu'elle puisse encore davantage s'incarner dans ce qui seul peut révéler ce supplément d'âme qui inspire tout un peuple tout en l'exprimant. Que vous faut-il de plus pour être impressionné ?
Luc A.