La décapitation sordide de l’enseignant français en histoire Samuel Paty par un réfugié russe de 18 ans, d'origine tchétchène, après avoir discuté avec ses élèves des caricatures de Mahomet en classe, vient faire la preuve à la face du monde que la liberté d’expression est loin d’avoir atteint ses lettres de noblesse, notamment dans le monde de l’éducation, une triste réminiscence de l’attentat du 7 janvier 2015 qui a coûté la vie à huit personnes dans la salle de rédaction du magazine Charlie Hebdo dans la foulée de la publication de caricatures de Mahomet.
Selon un scénario envisagé, ce serait le père d’un élève de la classe de Samuel Paty qui aurait dénoncé aux terroristes la démarche de l’enseignant qui n’avait d’autre intention que de discuter de la libre expression avec ses élèves en relation avec la tuerie de Charlie Hebdo. C’est dire à quel point Mahomet exerce une pression inouïe sur les droits fondamentaux à la libre expression.
Par ailleurs, le procureur a confirmé la création d'un compte Twitter, sous le nom Abdoulakh A, par l'auteur du meurtre. Après le crime, un gazouillis sur ce compte adressait un message au président français Emmanuel Macron dans lequel il indiquait: « J'ai exécuté un de tes chiens de l'enfer qui a osé rabaisser Mahomet ». En termes clairs, « ne touchez pas à Mahomet »!
Un vieil adage nous dit qu’une image vaut mille mots… Encore faut-il que le « mot » ne soit pas interdit de caricature sous peine de mort!
Circonstances du drame
« Le procureur est également revenu sur le contexte du cours donné par le professeur assassiné, sur la liberté d'expression. "Un débat avait été organisé sur la publication des caricatures de Mahomet […] dès le 7 octobre au soir, le père de l'une des élèves publiait sur son compte Facebook un récit des faits faisant état de la diffusion d'une image du prophète nu et appelait à la mobilisation contre le professeur."
Le lendemain, "le père de l'élève accompagné d'un second individu, ont été reçus par la responsable de l'établissement. Et ils ont exigé devant la principale le renvoi du professeur. Le soir même, le parent publiait sur son compte Facebook un texte dans lequel il nommait le professeur et incitait à 'dire stop''", a complété le procureur. »
Influence des réseaux sociaux
"Je suis convaincu que ceux qui ont participé à ce lynchage public de cet enseignant - il y a des vidéos qui ont été postées sur les réseaux, il y a peut-être d'autres mobilisations qu'on n'a pas vues - sont d'une certaine manière responsables de ce qui s'est passé…Les choses ont démarré sur les réseaux sociaux et se sont terminées sur les réseaux sociaux".
Henri Marineau, Québec
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