Le place du nationalisme québécois a littéralement envahi les interventions des quelque 400 membres du Parti libéral du Québec (PLQ) réunis en conseil général à Victoriaville. Manifestement, deux visions s’affrontent, certains militants souhaitant un retour à la défense de la nation québécoise, d’autres manifestant des réticences eu égard à cette position.
D’un côté, le président du comité de relance, André Pratte, assure qu’il n’y a pas de fissure auprès des membres et de l’autre, l’ex-président de la commission politique du PLQ, Jérôme Turcotte, argue que les nationalistes québécois se sentent marginalisés au PLQ et que « le Québec a besoin de tout sauf d’une succursale provinciale du PLC ».
Alors que le parti est miné par des sondages catastrophiques chez la majorité francophone, le PLQ , à mon sens, est à la recherche d’une voie qui le conduira auprès de ces électeurs qu’il a manifestement abandonnés au cours des dernières décennies au profit de politiques favorisant les anglophones, notamment dans la grande région du Montréal métropolitain.
En revanche, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault occupe déjà la place accordée au nationalisme québécois au sein du Canada, sans compter l’option fondamentale du Parti québécois (PQ), à savoir l’indépendance du Québec.
D’où le dilemme du PLQ qui est confronté à un choix difficile, soit de rester dans l’ombre d’un parti incapable de gagner l’électorat francophone, soit de se positionner clairement comme un parti nationaliste. En d’autres termes, rester dans l’ombre ou opter pour la lumière.
À propos des données probantes en éducation
Parmi les solutions proposées par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainvillle dans son projet de réforme de l’éducation, l’Institut national d’excellence en éducation (INEE) a pour but de « dresser et maintenir à jour une synthèse des connaissances scientifiques disponibles concernant la réussite éducative et le bien-être des élèves ».
Or, parmi les concepts utilisés le plus souvent par le ministre lors de la présentation de l’INEE, il a fait, à moultes occasions, référence aux données probantes en éducation, lesquelles découleraient d’une « synthèse des connaissances scientifiques disponibles concernant la réussite éducative et le bien-être des élèves ».
Dans cette foulée, au cours de mes quelque trente années comme enseignant de français au secondaire, il nous arrivait fréquemment de nous réunir entre profs de français d’un même territoire scolaire pour échanger, notamment, sur nos approches pédagogiques liées à l’apprentissage de tel ou tel objectif. Et laissez-moi vous dire que je sortais de ces rencontres extrêmement enrichis. Ces échanges représentaient souvent des années d’expérience appuyées, il faut bien l’admettre, sur des « données probantes ».
Par contre, je demeure sceptique sur la signification accordée aux données probantes du ministre de l’Éducation en ce sens qu’elles semblent manifestement déconnectées de la réalité. En bref, j’ai beaucoup plus confiance aux enseignants sur le terrain pour assurer « la réussite éducative et le bien-être des élèves » qu’à des experts cantonnés dans une tour du MEQ et se basant sur des « connaissances scientifiques ».
Henri Marineau, Québec,
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé