Dans sa biographie à paraître le 5 août prochain, Thomas Mulcair se montre critique à l’endroit de Pierre Karl Péladeau, dont il souligne les contradictions notamment sur la question du financement de Radio-Canada.
Dans l’ouvrage intitulé Le courage de ses convictions, obtenu en primeur par Le Journal, le chef du NPD commente abondamment la politique québécoise.
Au sujet du leader du Parti québécois, M. Mulcair avoue avoir été le premier surpris de son entrée en politique, qualifiant M. Péladeau d’«une des recrues les plus étonnantes de la scène politique québécoise».
« J’allais démissionner (...) Charest a eu l’air interloqué. Il ne concevait pas que quelqu’un qui avait goûté aux privilèges de siéger au Conseil des ministres puisse y renoncer si facilement. » – Thomas Mulcair, au sujet de sa démission comme ministre de l’Environnement en 2005
«M. Pé́ladeau s’est allié́ aux conservateurs de Stephen Harper dans leur guerre ouverte contre Radio-Canada. Devenu dé́puté du PQ à l’Assemblée nationale, il s’est pré́senté comme un ardent dé́fenseur du diffuseur public», peut-on lire dans la biographie.
En froid avec Jean Charest
Alors qu’il était ministre provincial de l’Environnement en 2005, Thomas Mulcair aurait été vertement réprimandé par l’ex-premier ministre Jean Charest. Après être intervenu à Longueuil avec succès sur la question des milieux humides, M. Mulcair aurait été sermonné par son chef en voulant obliger un promoteur à restaurer un milieu humide à Laval. «Je me rappelle lui avoir demandé s’il était en train de me dire que je devais appliquer les règlements d’une façon à Longueuil et d’une autre à Laval. Sa réprimande était aussi inattendue qu’un coup de tonnerre dans un ciel sans nuage.»
Le décès de Jack Layton
Thomas Mulcair affirme que Jack Layton «préparait l’avenir» lorsqu’il lui a annoncé que Nycole Turmel deviendrait chef intérim du parti à l’été 2011, laissant ainsi entendre qu’il savait que M. Mulcair serait intéressé par la chefferie. «Sa voix était plus faible que je ne l’avais jamais entendue. “Je ne vais pas bien”, m’a-t-il dit.» Plus tard, lors d’une conférence de presse, M. Mulcair rapporte être devenu «extrêmement inquiet» lorsqu’il a constaté à quel point Jack Layton était affaibli physiquement. Il a ensuite appris sa mort par le biais de journalistes.
Un gardien de sécurité courageux
Lors de la fusillade survenue au parlement le 22 octobre 2014 , Thomas Mulcair raconte avoir été protégé par un gardien de sécurité «courageux», qui s’est mis dos à la porte d’une salle où se trouvaient des députés pour les protéger. «À la première rafale de cinq ou six détonations ont très vite succédé d’autres coups de feu (...) un crépitement prolongé de coups de feu a suivi, ponctué de cris.» Selon M. Mulcair, le gardien de sécurité est resté impassible avant de les évacuer.
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