Gérard Bérubé - Moody’s accorde un satisfecit au Québec et reconnaît sa discipline en matière de sortie de crise. En maintenant sa note à Aa2 et sa perspective stable, l’agence évoque la qualité de crédit intrinsèque du Québec, qui bénéficie d’une économie et d’une assiette fiscale diversifiées.
Dans son évaluation de l’état des finances du gouvernement québécois, Moody’s souligne l’importance et le caractère diversifié de l’économie du Québec et sa marge de manoeuvre « considérable » en matière de gestion budgétaire. Québec bénéficie pleinement « d’un large éventail de taxes », et a la capacité d’ajuster, si nécessaire, ses dépenses.
Moody’s a salué la discipline du Québec, qui « est sorti de la récession avec un plan global de retour à l’équilibre budgétaire » qu’il a réussi à maintenir. Ainsi, selon les résultats préliminaires de l’exercice 2011-2012, clos le 31 mars dernier, le déficit annuel est estimé à 3,3 milliards, un niveau inférieur de 500 millions à la cible prévue au budget. L’agence retient que pour 2012-2013, le déficit devrait être de 1,5 milliard.
L’agence new-yorkaise rappelle cependant que le Québec continue à afficher des niveaux d’endettement parmi les plus élevés au Canada. « Le fardeau de la dette est néanmoins stable en raison de la croissance économique et de la progression des revenus de la province. Par ailleurs, la faiblesse des taux d’intérêt et la stratégie de gestion de la dette de la province devraient également avoir un effet modérateur sur l’endettement. » Elle applaudit, au passage, les mesures prises visant à freiner la croissance de ses dépenses et à diminuer ses besoins financiers, ainsi que la contribution du Québec au Fonds des générations, réservé au remboursement de la dette. Ces éléments sont déterminants dans la perspective « stable » attribuée par Moody’s à la cote de crédit du Québec, a-t-elle pris soin de souligner.
Moody’s invite cependant Québec à poursuivre dans la «maîtrise continue des dépenses», à limiter son fardeau de la dette à court terme et à le réduire progressivement par la suite.

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