Le groupe somme ses troupes de « les empêcher, par tous les moyens nécessaires, d'occuper l'espace public à leur guise ».
Voici la ou les sources de cet article : Montréal-Antifasciste #1, #2, #3 et #4, Facebook / Voici la source de la photo : cantfightthetendies, Flickr, CC BY 2.0
Le mot d'ordre a été lancé par Montréal-Antifasciste dans un dépliant distribué sur son site Internet : les populistes de droite, les fascistes et les membres de « l'extrême droite » au Québec doivent être empêchés « par tous les moyens nécessaires, d'occuper l'espace public à leur guise ».
Accusant les forces de l'ordre, les médias et la classe politique de complaisance envers cette mouvance, Montréal-Antifasciste fait un amalgame dans sa brochure entre plusieurs groupes et individus, lesquels sont tous soupçonnés de propager la haine ainsi que de verser dans le racisme et dans les idées fascistes.
Le chroniqueur Mathieu Bock-Côté, mais également La Meute, Atalante, Storm Alliance, les Soldats d'Odin et la Fédération des Québécois de souche sont nommés explicitement.
L'arroseur arrosé
Le dépliant nous propose un éventail de « tactiques, d'activités et de stratégies » pour venir à bout de ces voix qui contribuent, selon Montréal-Antifasciste, « à un glissement des débats politiques à travers la normalisation et la légitimation des idées racistes, xénophobes, islamophobes, et parfois aussi antisémites, misogynes, homophobes et transphobes [...] ».
On y énumère divers moyens visant à mener cette lutte, « allant de la collecte d'informations à l'éducation populaire, de la production de zines à la prise de parole dans l'espace public, de la confrontation du racisme ordinaire à l'organisation de contre-manifestations, de campagnes de lobbying à l'autodéfense populaire ».
Les personnes qui désirent s'impliquer dans le mouvement antifasciste se voient suggérer de « confronter les prises de position et les actes racistes et fascistes au quotidien, en interpellant les gens [...] ».
Toujours est-il que certains des termes recensés dans le document distribué par Montréal-Antifasciste laissent sous-entendre la possibilité d'actes violents de la part de ses sympathisants.
Comme de raison, le site Internet du groupe est censuré par Facebook depuis un mois. En effet, il n'est plus possible pour les internautes de partager un lien URL renvoyant au site de Montréal-Antifasciste sur la plateforme de médias sociaux.
Ceux qui tenteront l'expérience obtiendront donc un message leur indiquant que « le contenu n'a pas pu être partagé parce que ce lien enfreint les normes de la communauté ». Une règle qui s'applique même à la page Facebook de Montréal-Antifasciste.